Alcatel-Lucent boit la tasse ! Trois mois après avoir dévoilé son plan d'urgence, l'équipementier franco-américain a publié une perte nette de 3,52 milliards d'euros pour l'année 2007, une perte nette ajustée (hors dépréciations) de 443 millions d'euros.
Pour le seul 4ème trimestre 2007, cette perte « hors dépréciations » s'établit à 48 millions d'euros. En revanche, le chiffre d'affaires trimestriel du groupe a progressé de 20% sur un trimestre, de 18% sur un an, à 5,23 milliards d'euros. Sur l'année, le CA du groupe s'établit à 17,8 milliards d'euros, en baisse de 2,5% par rapport à 2006 à taux de change courant, en hausse de 2,1% à taux de change euro/dollar constant.
« En raison de ces résultats et de prévisions de marché incertaines, le conseil d'administration a considéré qu'il était prudent de suspendre le paiement d'un dividende pour 2007 », a souligné dans un communiqué le groupe dirigé par Patricia Russo.
Né d'une fusion finalisée en décembre 2006, Alcatel-Lucent a rapidement engagé une politique de réductions des coûts, politique qui a entrainé la suppression de 6700 postes l'an dernier. Malgré tout, le cours du groupe a chuté de près de 60% sur un an. Le franco-américain n'est pas le seul à perdre des plumes. Ses rivaux, parmi lesquels l'américain et le suédois Ericsson, affichent également des contre-performances. Celles-ci s'expliquent, principalement, par l'essoufflement des investissements des opérateurs américains et européens dans la modernisation de leurs réseaux.