Le gouvernement a lancé, mardi, un appel à manifestation d'intérêt (AMI) visant à sensibiliser les entreprises françaises issues du secteur de l'aérien à la modernisation de leur outil de production.
Le 9 juin, Bruno Le Maire détaillait les contours du grand plan de relance destiné à sauver le secteur aéronautique, avec une enveloppe globale de 15 milliards d'euros. Il est prévu, comme le ministre de l'Économie et des Finances avait pu l'annoncer, qu'une partie de cette aide soit destinée aux PME et ETI du secteur. Un appel à manifestation d'intérêt (AMI), qui va être conduit par la Bpifrance, a été lancé en ce sens en début de semaine.
Accompagner les entreprises du secteur dans leurs mutations industrielles
La crise du coronavirus a littéralement bouleversé le trafic aérien, en clouant au sol des flottes entières d'avions, exposant en première ligne les compagnies aériennes, pour certaines devenues moribondes, mais aussi les aéroports, les transporteurs et la ribambelle de sous-traitants qui font vivre la filière aéronautique tout au long de l'année.
C'est pour venir en aide à ces entreprises que le ministère de l'Économie et des Finances a lancé cet AMI. L'État considère qu'il est bon d'accompagner les entreprises du secteur dans leur transition numérique, dans leur transition environnementale et plus largement dans leurs diverses mutations industrielles.
100 millions d'euros versés au fonds dès 2020
L'idée est d'aider ces entreprises en souffrance mais désireuses de relever les défis imposés par le gouvernement « de gagner en compétitivité », et de « pouvoir gagner en résilience en diversifiant leurs activités ».
Elles pourront ainsi être épaulées si elles souhaitent se divertir ou investir dans de nouvelles activités, si elles veulent moderniser leurs sites de production ou tendre vers l'industrie du futur grâce à la transformation numérique, comme nous le sous-entendions plus haut. Mais elles peuvent aussi contribuer à l'économie circulaire en adoptant des procédés de production qui optimiseront la performance environnementale, sans oublier l'objectif de la consolidation de la filière, à laquelle l'État tient beaucoup.
Le fonds d'accompagnement public, qui doit être actif durant trois ans, sera doté de 300 millions d'euros, avec un premier versement de 100 millions d'euros dès cette année. « Toutes les entreprises du secteur aéronautique peuvent répondre à cet AMI », précise la Bpifrance, qui en a obtenu la gestion. Les entreprises qui souhaitent en bénéficier ont désormais jusqu'au 31 juillet 2020 pour se manifester.