La mairie de Paris amplifie sa lutte contre l'abus de certains loueurs sur les plateformes comme Airbnb, grâce à des amendes records. Ces sanctions financières sont en hausse par rapport aux années précédentes.
Airbnb est déjà dans le collimateur de l'Assemblée nationale et du Sénat, mais cela ne suffit pas pour rétablir un juste équilibre entre la location touristique et le logement des locaux dans les grandes métropoles. À Paris, où le problème prend des proportions incontrôlables, la mairie avait même imaginé interdire complètement la plateforme en 2019. La conséquence de la multiplication des locations courte durée est plutôt négative, puisque les loyers de la ville montent en flèche depuis quelques années. Pour limiter cet impact, la mairie de Paris distribue des amendes aux loueurs qui ne respectent pas les règles.
Des amendes records pour les propriétaires
La location d'un Airbnb est strictement encadrée à Paris : pas plus de 120 jours par an, et le bien loué doit être la résidence principale du propriétaire. Celui-ci doit également s'acquitter d'une déclaration spéciale auprès de la mairie pour que son bien soit enregistré. Malgré cela, nombreux sont ceux à ne pas respecter les règles dans certains quartiers prisés. Il faut dire qu'une location courte durée peut rapporter gros. La mairie a donc durci le ton.
Le média Franceinfo s'est renseigné auprès de la mairie. En 2021, les amendes infligées aux propriétaires hors la loi étaient en moyenne de 20 000 euros. Cette année, cette moyenne s'élève à 31 000 euros. La démarche ici est claire : dissuader les propriétaires de continuer d'opérer de manière illégale, comme l'explique Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris. Jusqu'à maintenant, les sanctions financières se sont avérées un moyen efficace pour limiter les infractions.
Un impact financier considérable
L'avantage de ces amendes est également de générer des recettes assez importantes pour la mairie. Depuis 2021, les revenus totaux de ces amendes ont rapporté 6,5 millions d'euros. Un montant auquel il faut ajouter celui des amendes infligées aux plateformes qui ne respectent pas les règles. La somme totale atteint donc 10 millions d'euros. Cette approche globale, visant à la fois les propriétaires et les plateformes de location, montre que la mairie de Paris n'est pas sourde au problème et tente de maintenir le contrôle du marché de la location touristique.
Le développement des Airbnb aux débuts de la plateforme représentait un avantage pour les villes, puisque les logements attiraient des touristes qui n'avaient pas forcément les moyens de séjourner en hôtel. Malheureusement, avec les années, certains propriétaires ont su exploiter ce système de location jusqu'au bout, quitte à sortir du cadre de la loi. Les locations courte durée ont émergé de manière exponentielle à certains endroits, provoquant une flambée des loyers et une impossibilité pour les locaux de se loger correctement. À Paris, la mairie réagit et hausse le ton. Mieux vaut tard que jamais.
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Source : Franceinfo