Le géant Samsung a été épinglé pour un DAS tronc non conforme de son smartphone pliant. Il a aussi écopé d'une amende de 7 500 euros prononcée par l'ANFR qui n'a pas apprécié la lente réaction du fabricant sud-coréen.
L'Agence nationale des fréquences (ANFR) a, dans le cadre de ses contrôles de l'exposition du public aux ondes électromagnétiques, contrôlé le débit d'absorption spécifique (DAS) du Samsung Galaxy Z Flip. Il se trouve que le DAS tronc du téléphone pliant commercialisé en 2020 était supérieur à la limite fixée par la réglementation européenne en vigueur. L'ANFR a dû s'y prendre à deux reprises pour pousser Samsung à rentrer dans le rang. Un mobile Wiko était aussi dans le viseur de l'agence.
L'ANFR a peiné à faire plier Samsung
Rappelons que le DAS permet de quantifier l'énergie transportée par les ondes électromagnétiques et absorbée par le corps humain. Des limites réglementaires ont été fixées par l'Union européenne et doivent être respectées en France. Elles sont fixées à 2 W/kg pour le DAS « tête » (téléphone à l'oreille, en conversation vocale) ; 2 W/kg pour le DAS « tronc » (smartphone porté près du tronc, dans un sac ou une poche de veste) ; et 4 W/kg pour le DAS « membre » (mobile plaqué contre un membre, lorsqu'il est tenu à la main ou dans la poche du pantalon).
L'ANFR a une première fois mis en demeure Samsung pour un DAS tronc au-delà des limites réglementaires. Le Samsung Galaxy Z Flip a en effet été mesuré à 2,502 W/kg. Sauf que la mise à jour du mobile avait finalement causé une hausse de cette donnée, avec un DAS tronc alors mesuré à 3,024 W/kg, ce qui n'avait pas vraiment enchanté l'agence française.
Il a donc fallu une seconde mise à jour pour que le téléphone pliant puisse enfin respecter les normes, Samsung ayant légèrement réduit sa puissance. L'ANFR indique que son DAS tronc a été ramené à seulement 1,024 W/kg.
Une petite amende administrative pour Samsung
Samsung a bien fini par mettre le Galaxy Z Flip en conformité, mais au bout de deux rappels. Plus qu'une mise en demeure, donc, le constructeur coréen a écopé d'une amende administrative, somme toute symbolique, d'un montant de 7 500 euros.
« Cette amende administrative contre Samsung a une valeur symbolique. Toutefois, elle ne représente que quelques unités du smartphone vendu par le fabricant coréen. C'est donc tout à fait insuffisant pour dissuader le constructeur de continuer ces mauvaises pratiques commerciales. Pour rappel, en quelques semaines, c'est le second modèle de la marque épinglé après le Galaxy Note 10 Plus », nous dit le docteur Marc Arazi, cofondateur de l'association Alerte Phonegate.
Un autre constructeur a également été rattrapé par la patrouille. L'ANFR avait adressé une mise en demeure à Wiko pour son modèle Y82, dont le DAS membre dépassait très, très légèrement la valeur limite réglementaire : 4,01 contre 4 W/kg. La marque mobile chinoise, née à Marseille, a rapidement procédé à la mise à jour du mobile d'entrée de gamme, faisant tomber son DAS membre à 2,3 W/kg.
Source : ANFR