Quand Anonymous attaque, PayPal contre-attaque : en réponse à l'appel au boycott lancé en fin de semaine dernière par le groupement hacktiviste, le service de paiement en ligne a donné au FBI un listing de 1 000 adresses I.P. soupçonnées d'être celles de membres d'Anonymous. Une nouvelle guerre en approche ?
Anonymous en veut à PayPal depuis fin 2010, période durant laquelle il avait clôturé le compte de WikiLeaks, alors dans une tourmente judiciaire et en grand besoin de dons. Le célèbre groupe de hackers, fervent défenseur du site de Julian Assange, avait alors lancé des attaques DDoS sur PayPal en décembre dernier, mettant le site hors service en le surchargeant de requêtes.
Ce sont des I.P. collectées à ce moment-là que PayPal vient de transmettre au FBI, arguant qu'il s'agirait des adresses de personnes responsables des attaques par déni de service de décembre dernier. Selon The Hacker News, PayPal aurait fourni une clé USB contenant « approximativement 1 000 adresses I.P. ayant envoyé des paquets sur les serveurs de PayPal durant les attaques DDoS ».
Cette contre-attaque de PayPal arrive quelques jours seulement après l'appel au boycott lancé par Anonymous, qui conviait alors ses partisans à fermer leur compte et à « se tourner vers une alternative ». Une démarche assez peu conventionnelle de la part d'Anon, plus habitué à des méthodes musclées.
Reste au FBI a démêler les nœuds de l'affaire, car on imagine assez facilement que certains des pirates ayant contribué aux attaques DDoS de décembre 2010 ont pris des précautions pour masquer leur véritable adresse I.P. En tout cas, il y a fort à parier qu'Anonymous n'apprécie pas cette réponse faite par PayPal.