Alors qu'Apple est aux prises avec le gouvernement américain qui souhaite voir la conception d'un logiciel permettant d'accéder aux données chiffrées de n'importe quel iPhone, la firme de Cupertino reçoit le soutien de nombreuses sociétés high tech refusant d'amoindrir la sécurité de leur logiciel. De son côté, John McAfee annonce qu'il coopérera avec le FBI, seulement pour protéger Apple.
Il y a quelques années, John McAfee, le fondateur de la société de sécurité informatique à qui il a donné son nom, était suspecté de meurtre par balle au Belize. L'homme expliquait avoir été poursuivi par des tueurs et se méfiait même de la police. Quelques années auparavant, il fut arrêté pour fabrication de drogue, de la méthamphétamine, et détention illégale d'armes.
Dans un édito publié sur IBTimes, John McAfee revient sur la lettre ouverte de Tim Cook et déplore le comportement des autorités souhaitant volontairement déverrouiller les dispositifs de sécurité de l'iPhone. Pour demander la mise en place d'une backdoor permettant d'accéder aux données chiffrées de l'iPhone du tueur de San Bernardino, le gouvernement s'appuie sur le All Writs Act, une loi datant de...1789 et autorisant les cours fédérales des Etats-Unis à publier tous les décrets nécessaires pour soutenir leurs juridictions respectives.
Pour John McAfee : « c'est un jour sombre et le commencement de la fin pour les Etats-Unis en tant que puissance mondiale ». Il rappelle que le gouvernement a préalablement demandé le désarmement des dispositifs de cyberattaque et de cybersécurité et doute que les ennemis du pays le prendront en pitié.
L'homme dresse une caricature du hacker moyen, lequel, selon lui, arbore une crête de 60 cm, un visage tatoué, une dizaine de piercings à l'oreille et consomme sans modération de la marijuana. Il affirme alors que le FBI n'embauchera aucun d'entre eux pour les aider à venir à bout du chiffrement mis en place par Apple. Or, selon lui, la Chine et la Russie - dépeints comme les éternels ennemis des Etats-Unis - sont probablement déjà en train de plancher sur le problème.
Pour cette raison, il ajoute : « avec mon équipe, je vais gratuitement aider à déchiffrer les informations de l'iPhone de San Bernardino ». Selon lui, le processus devrait durer trois semaines. En s'adressant directement aux autorités, il déclare : « si vous acceptez mon offre, alors vous n'aurez plus besoin de demander à Apple de placer un backdoor dans leurs produits, »