Selon le site, seuls quelques opérateurs ont eu en main le document qui a par ailleurs été validé par le Technical Advisory Board, qui comprend des représentants des opérateurs et des agences de surveillance.
Des portes dérobées pour surveiller les communications
Selon le document que The Register publie sur son site, les opérateurs télécoms, si cette nouvelle loi passe, seront tenus de permettre la surveillance des communications en temps réel. Une telle possibilité interdit, de fait, la création d'un système de chiffrement de bout en bout pour les utilisateurs britanniques. En revanche, elle oblige les opérateurs à intégrer, dans leur système, des portes dérobées (backdoor) permettant l'accès aux communications.Bien que la décision d'une surveillance en temps réel d'une personne ne puisse être réalisée qu'après autorisation de secrétaires d'Etat et après validation d'un juge nommé par le cabinet du Premier ministre, c'est la portée de cette nouvelle législation qui pourrait inquiéter plus d'un Britannique ou d'un ressortissant étranger qui vivrait sur le sol du Royaume-Uni.
1 abonné sur 10.000 doit pouvoir être surveillé
Les opérateurs, selon ce projet de loi, doivent permettre aux agences de surveillance d'espionner les communications des personnes visées dans les 24 heures et leur communiquer toutes les informations primaires et "secondaires" sur les individus ciblés par les enquêtes. Tout cryptage doit être supprimé par l'opérateur, notamment lors de la surveillance en temps-réel.Les opérateurs doivent, en outre, avoir des systèmes permettant une surveillance en temps réel d'une personne sur 10.000. Rapporté à la population britannique, cette possibilité implique qu'entre 5.000 et 6.500 personnes peuvent être espionnées simultanément en temps réel et à tout moment pas les agences de renseignement comme le MI5 et le MI6.