La NSA peine à arrêter la surveillance de masse
En 2016, la NSA (National Security Agency) a recueilli plus de 151 enregistrements téléphoniques aux Etats-Unis, et ce, en dépit de la loi votée par le Congrès en 2015, le Freedom Act, visant à limiter la surveillance de masse. Ces enregistrements comprennent des metadata sur les appels qui incluent l'heure, la durée, et les numéros de l'émetteur et du récepteur. Cette révélation fait suite à la publication ce mardi 2 mai 2017 du rapport annuel de transparence de la NSA.Ce rapport est révélateur des difficultés de l'agence américaine à mettre un frein à la surveillance tout en continuant à récolter des renseignements utiles. Le Freedom Act voté en 2015 dans le sillage des révélations d'Edward Snowden permet à la NSA de collecter les métadonnées des appels téléphoniques des individus suspectés de liens avec le terrorisme. D'après son rapport, en 2016, la NSA a obtenu des mandats pour avoir recours à de telles méthodes sur 46 individus suspectés de terrorisme. Un chiffre qui tranche avec les 151 millions de relevés téléphoniques collectés...
Les justifications de la NSA
D'après des responsables de la NSA, le chiffre de 151 millions d'enregistrements n'est rien comparé à l'ampleur de la surveillance américaine avant l'affaire Snowden où la NSA pouvait accumuler des milliards d'enregistrements par jour.Par ailleurs, la NSA considère que le chiffre de 151 millions induit en erreur dans la mesure où il compte plusieurs fois des appels émis ou reçus par le même numéro de téléphone. Cela expliquerait, selon l'agence, l'écart important entre le nombre de mandats accordés et les enregistrements effectués.