ESET pointe les traits de caractère qui exposent le plus aux cybercriminels ?

Benoît Théry
Publié le 15 août 2019 à 17h33
SCAM

Estimez-vous être quelqu'un d'extraverti ? Ou au contraire, une personne plutôt secrète et réservée ? D'après le rapport d'une multinationale spécialisée dans la cybersécurité, ESET, la personnalité d'un être humain l'expose plus ou moins aux attaques des hackers.

Le rapport s'adressant d'abord aux entreprises, il souligne le besoin pour les managers de mettre en place des campagnes de formation à la cybersécurité auprès de leurs équipes, en tenant compte du facteur humain.

Faire face à un danger omniprésent

D'après l'étude, 42% des entreprises, seulement, fourniraient à leurs équipes de réelles instructions de cybersécurité. Pour près des deux tiers (63%), la protection des systèmes se cantonne à la mise en place d'un mot de passe.

Pourtant, l'étude poursuit en montrant que « l'erreur humaine est un facteur majeur, dans de nombreuses brèches de sécurité ». L'une des difficultés est la diversité des méthodes et des motivations des pirates. L'ESET cite le cas d'un homme ayant piraté le Pentagone, uniquement pour prouver qu'il en était capable. Mais d'autres hackers peuvent créer des pertes financières ou nuire à une réputation. Le danger du hacking prend des formes toujours plus variées, et un mot de passe est souvent insuffisant face à elles.

Parallèlement, l'ESET affirme que la protection des données est souvent dédiée à des entreprises IT tierces, alors que de nombreux défauts pourraient être résolus simplement en adoptant une approche plus globale.


Tenir compte des spécificités de chacun

L'étude s'est appuyée sur différentes caractéristiques humaines (la capacité à juger, à utiliser son intuition, sa réflexion, etc). Elle souligne les différences de comportement face à une cyberattaque, en lien avec ces caractéristiques.

Ainsi, les personnes d'un naturel extraverti seraient plus vulnérables à une attaque, dans la mesure où elles avancent dans leur travail par la communication avec autrui. Elles sont donc les plus susceptibles d'être manipulées, lorsque la manipulation est effectivement utilisée par les hackers : on parle alors d'attaque par ingénierie sociale. Dans cette catégorie, on peut notamment retrouver le phishing ainsi que des techniques visant à l'usurpation d'identité.

À l'inverse, les personnes observatrices étant davantage portées sur leur intuition, elles sont moins sensibles à la manipulation. Les personnes qualifiées de « sensibles », quant à elles, se définissent par leurs valeurs personnelles. Elles sont également susceptibles d'être victimes d'attaques par ingénierie sociale, tout comme celles se définissant par leur capacité de réflexion (c'est-à-dire résolvant les problèmes par la logique). Ces dernières auraient alors tendance à sur-estimer leurs compétences, menant à des erreurs.

L'étude de l'ESET recommande donc d'apprendre à connaître les membres de son équipe pour déterminer dans quelles catégories chacun de ses membres se situe. L'objectif est, à terme, la mise en oeuvre d'une politique de cybersécurité personnalisée. Le rapport donne d'ailleurs un exemple : « Les personnes qui ont une préférence pour l'intuition devraient recevoir comme conseil de vérifier les détails d'un e-mail. Est-ce que, par exemple, l'adresse de l'expéditeur n'est pas étrange (une chose qu'ils ne sont pas enclins à vérifier naturellement) ? ».

Source : Help Net Security
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