Crypto

Une récente enquête de la Banque Centrale Européenne estime que plus d’un dixième de la population de six pays d’Europe possède des cryptos.

Il est difficile de dresser le portrait type de votre crypto-bro le plus proche, mais on apprend que ce sont les Français qui possèdent le moins de crypto (6 % de la population) et que ce sont les Néerlandais qui ont le plus d'intérêt pour les crypto-actifs, avec un investissement de la part de 14 % de la population.

L’Europe branchée crypto, avec des chiffres à la hausse

Bien que la sphère des crypto-monnaies ait connu des jours meilleurs, la Banque Centrale Européenne reconnaît, avec surprise, que l’investissement crypto jouit d’une progression dans les foyers européens, notamment en France, en Belgique, en Italie, en Allemagne, en Espagne et aux Pays-Bas – des pays dont elle a sondé les habitudes financières.

L’échantillon des 10 000 sondés indique que les Français restent frileux sur ce genre d’investissement, puisque seulement 6 % d’entre eux possèdent du BTC et de l’ETH, les deux monnaies majoritaires, suivis de près par l’Espagne qui compte seulement 8 % d'enthousiastes pour la monnaie virtuelle. Avec une moyenne de 10 % parmi les pays sondés, la BCE présente des chiffres supérieurs à 2020 et remarque la croissance exponentielle du secteur.

La taille des portefeuilles, en revanche, reste tout à fait modeste en termes de volume, car on apprend que plus d’un tiers des consommateurs (37 %) possèdent moins de 1000 € en crypto. La tranche des 1000 - 4999 € représente 29 % des sondés. Ceux qui possèdent plus de 10 000 € en crypto-actifs représentent 21 % de la population.

La protection des consommateurs toujours insuffisante

La Banque Centrale Européenne attendait beaucoup de la commission MiCA, censée apporter une régulation plus importante sur l’ensemble de l'investissement crypto. Elle déplore que cette régulation n’arrive pas avant 2024, puisque l’ensemble des règles entourant les cryptos n’ont pas été approuvées par les pays signataires.

L’auteur de l’enquête enfonce le clou en donnant un avertissement personnel. « Les crypto-actifs ne conviennent pas aux investisseurs personnels qui peuvent perdre tout ou partie de l’argent investi », affirme-t-il. Selon lui, les principaux coupables sont les informations erronées, l’absence de droits et de protection du consommateur, ainsi que les effets de leviers et les activités frauduleuses. Des critiques qui restent d’actualité alors que de nombreux investisseurs ont perdu des fortunes considérables avec la chute de produits comme l’écosystème Terra ou Luna début mai.

Les crypto-actifs sont des produits d'investissement hautement volatils. Ils ne sont pas régulés par un cadre réglementaire européen. Ce produit fait encourir des risques de perte en capital.