© Worldspectrum / Pexels
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Le mixeur de crypto-monnaies Tornado Cash a été interdit aux États-Unis, où les autorités ont décidé qu'il contribuait au blanchiment d'argent.

Les mixeurs de crypto-monnaies sont des services qui permettent de masquer l'origine des fonds échangés en crypto. Ils garantissent l'anonymat des transactions faites par ce biais.

Temps orageux pour Tornado Cash

Tornado Cash permet donc de mixer les cryptos. En mettant en commun des fonds pendant un certain temps avant de les redistribuer vers leur destination initiale, il brouille les pistes. Ce genre de service rend difficiles l'identification et le traçage des flux, et permet d'échapper aux registres publics qui répertorient toutes les transactions faites avec des crypto-monnaies.

Ainsi, il s'agit d'un bon moyen pour blanchir de l'argent. C'est du moins ce que pensent les autorités financières américaines. Selon elles, Tornado Cash aurait permis le blanchiment de 7 milliards de dollars depuis sa création. En outre, le mixeur aurait autorisé le transit de fonds volés par le groupe Lazarus, le groupe cybercriminel nord-coréen.

Tornado Cash sur liste noire

Tornado Cash avait d'abord été sommé d'imposer des contrôles sur la provenance des fonds échangés sur son service. Mais d'après les autorités américaines, ces contrôles n'ont jamais été mis en place. Les États-Unis ont donc complètement interdit l'utilisation du mixeur de crypto-monnaies. Les Américains n'ont donc plus le droit d'y posséder un compte, et il est formellement proscrit de collaborer avec l'entreprise.

Les autorités considèrent que les services de mixage de cryptos fournissent aux criminels l'opportunité de cacher leurs transactions financières. Ainsi, ils réduisent à néant l'efficacité des protocoles de traçabilité des grosses sommes aux provenances douteuses. Ces services posent un réel problème pour la surveillance des flux financiers à l'échelle globale.

Des contre-attaques ont déjà été organisées sur le plan juridique : l'ONG Coin Center veut déjà riposter contre l'OFAC (Office of Foreign Assets Control) qui aurait, selon eux, dépassé les limites de son autorité.

Source : Le Monde