Les choses s'accélèrent pour Samuel Bankman-Fried, arrivé sous bonne garde aux États-Unis.
L'ancien patron de FTX, l'exchange de cryptomonnaies dont l'effondrement est sûrement l'un des plus gros scandales de l'ère crypto, devrait faire sa première apparition devant une cour ce jeudi.
Samuel Bankman-Fried enfin devant la justice américaine
On aurait presque fini par croire que ça n'arriverait jamais. Alors que le scandale de la faillite de FTX avait éclaté le 11 novembre dernier, son fondateur Samuel Bankman-Fried, gourou de la crypto déchu, continuait à vivre tranquillement aux Bahamas, d'où il donnait des interviews souvent assez hallucinantes.
Mais le repos de celui qui aurait mis à terre financièrement près d'un million d'utilisateurs n'aura été finalement que de courte durée. On apprenait ainsi il y a un peu plus d'une semaine qu'il avait été arrêté par la police des Bahamas. Les autorités du pays avaient décidé d'agir après que la justice américaine lui a signifié l'ouverture d'un dossier criminel à son encontre, prochainement suivie d'une extradition.
C'est maintenant chose faite, puisque celui qui était aussi connu sous le surnom de SBF avait quitté les Bahamas mardi soir sous la garde du FBI. En prison actuellement, il devrait, selon Reuters, faire sa première apparition devant une cour de justice américaine aujourd'hui, le jeudi 22 décembre.
Deux de ses associés déjà appréhendés par la justice
Cette audience préliminaire va permettre à Samuel Bankman-Fried d'enregistrer un plaidoyer, pendant que le juge décidera d'une possible libération sous caution, et de son montant éventuel.
Le fondateur de FTX va devoir organiser sa défense alors que la pression s'est accrue sur ses épaules ces derniers jours avec l'inculpation pour fraude de deux de ses plus proches associés, Zixiao (Gary) Wang et Caroline Ellison. Ils ont tous deux déjà plaidé coupables, et accepté de coopérer avec l'enquête. Ils pourraient ainsi incriminer leur ancien patron.
L'ancien milliardaire veut, semble-t-il, de son côté prouver sa "bonne foi". Il avait ainsi expliqué dans un affidavit lu durant une audience aux Bahamas « désirer dédommager les clients ». Reste à trouver des personnes qui pourraient être convaincues.
Source : Reuters