Voilà trois semaines que Mark Karpelès a été arrêté par les autorités japonaises. Mais un nouveau mandat d'arrêt a été émis à l'encontre du responsable de l'ex-première plateforme mondiale d'échange de bitcoins, MtGox. L'homme est cette fois accusé d'avoir détourné des fonds de ses clients, à hauteur de 2,3 millions d'euros. Selon l'AFP, le trentenaire natif de Dijon sera maintenu en détention encore au moins 20 jours.
L'agence de presse Kyodo, citée par l'agence de presse, affirme que Mark Karpelès a déjà dépensé la majeure partie de cette somme, principalement pour l'achat de droits de logiciels, ou pour s'offrir un « lit de luxe » à 43 000 euros. L'homme avait été initialement arrêté pour avoir créé artificiellement en 2013 l'équivalent de 1 million de dollars, en falsifiant des informations dans le système informatique de la plateforme d'échange.
Marc Karpelès nie
En février 2014, cette dernière avait stoppé son activité après avoir admis la perte de 850 000 bitcoins, ou environ 365 millions d'euros. Avec elle, la plateforme avait entraîné vers le bas le cours de la crypto-devise, ainsi qu'une partie de la confiance que ses adeptes avaient placé en elle. La version officielle de MtGox a expliqué cette perte gigantesque par un bug lié à un défaut de conception. Pour la justice japonaise, Mark Karpelès connaissait ces faiblesses et n'en a informé personne. Des accusations dont se défend l'accusé.C'est ce que vont à nouveau tenter de comprendre les autorités japonaises durant cette nouvelle période de détention, où l'ancien patron de MtGox sera soumis, précise l'agence, à « d'intenses interrogatoires ».
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