La cyberattaque dont a été victime l'Australie aurait été commanditée par un gouvernement étranger. Des experts pensent à la Chine et à la Russie.
Le Premier ministre australien, Scott Morrison, a confirmé lundi 18 février que le Parlement et plusieurs partis politiques du pays ont été visés par une cyberattaque d'une ampleur inédite. Si le piratage remonte au 8 février, les informations autour de celui-ci sont peu nombreuses, et on ignore tout des conséquences de l'attaque.
Une attaque qui intervient à l'approche d'élections capitales
En Australie, la cyberattaque a fait la Une des journaux, et à juste titre. De plus, nul ne sait quelles informations ont pu être atteintes ou consultées. Le Premier ministre Scott Morrison précise que l'attaque informatique a été détectée très rapidement, et que grâce à la réaction des autorités compétentes, les ordinateurs des députés et des ministres australiens n'ont pas subi de dommages, tout comme les messageries électroniques.« Que l'on soit bien clair : il n'y a aucune preuve d'ingérence dans les élections. Nous avons mis en place une série de mesures pour assurer l'intégrité de notre système », tient à rassurer Morrison, qui fait évidemment référence aux prochaines élections fédérales australiennes, qui auront lieu au mois de mai et qui contribueront au renouvellement intégral de la Chambre des représentants et partiel du Sénat, ainsi qu'à la nomination du prochain Premier ministre.
La Chine et la Russie soupçonnées par les experts australiens
Les cibles de l'attaque sont toutefois connues. Il s'agirait des députés du Parti libéral et du Parti national, qui gouvernement et des députés du Parti travailliste, qui figurent dans l'opposition. Les toucher pourrait entacher la confiance des Australiens en leurs institutions et les pousser à choisir un autre camp lors du scrutin.Selon les experts australiens, seule une poignée de pays sont en capacité de lancer une attaque aussi sophistiquée. Ces derniers ciblent en premier lieu Pékin, et dans une moindre mesure, Moscou. Mais aucune preuve ne filtre. En 2011, le pays avait déjà été touché par une cyberattaque. Des pirates avaient consulté les courriers électroniques de députés australiens pendant des mois. La Chine était déjà soupçonnée à l'époque.