Microsoft a affirmé sur son blog avoir repéré des tentatives de piratage de la part d'un groupe de hackers russes nommé Strontium.
Ces pirates auraient pris pour cible des organisations liées aux Jeux Olympiques d'été, qui doivent se tenir à Tokyo en 2020.
Lourds antécédents
Selon Microsoft, Strontium (également connu sous les noms de FancyBear ou APT28) aurait ainsi ciblé « au moins 16 organisations sportives et antidopage nationales et internationales à travers trois continents ». Le géant américain déclare avoir informé chacune des organisations ciblées par ces attaques, qui auraient débuté le 16 septembre dernier. Microsoft précise également que si certaines d'entre elles ont réussi, la plupart ont échoué.Strontium a déjà fait parler de lui cette année via Microsoft, qui a alerté en février d'une recrudescence d'attaques visant des groupes politiques européens. Dans le domaine sportif, Strontium est accusé d'avoir publié, en 2016 et en 2018, des dossiers médicaux appartenant à des organisations sportives (certaines étaient liées à la lutte antidopage). Le groupe de hackers serait également à l'origine d'un programme malveillant baptisé Olympic Destroyer. En 2018, après la suspension de l'équipe russe pour dopage, ce programme a paralysé le site web des Jeux Olympiques d'hiver qui se tenaient à PyeongChang, en Corée du Sud.
Un lien possible avec Moscou
Sur son blog, Microsoft donne quelques détails quant au mode opératoire des pirates : « Les méthodes de Strontium comprennent le hameçonnage, la pulvérisation de mots de passe, l'exploitation de périphériques connectés à Internet et l'utilisation de logiciels malveillants open-source et personnalisés ». Il précise que ce sont là les méthodes « couramment utilisées » par Strontium pour le piratage d'agences gouvernementales, de cabinets d'avocats ou d'universités.Les motivations des pirates restent inconnues. Suite à l'attaque de 2016, les autorités américaines ont inculpé des agents du service de renseignements russe. Un lien entre Strontium et l'état russe est donc envisagé.
À chaque nouvelle vague de piratages détectée, Microsoft rappelle les trois méthodes permettant de s'en prémunir : mettre en place une authentification à double facteur, apprendre à détecter les phishing et activer les alertes de sécurité liées aux sites Web.
Source : The Next Web