L'éditeur américain est prêt à offrir une belle récompense à celle ou celui qui montrera que les accusations de piratage à l'encontre de son application de visioconférence en groupe sont infondées.
À l'inverse d'un bon vieux « Wanted » placardé dans le bureau du shérif du coin, Houseparty n'est pas à la recherche du coupable, non m'sieurs-dames, mais bien de son sauveur. L'éditeur Life On Air, qui a propulsé l'application, n'hésite pas à provoquer en duel le destin, alors que de curieux témoignages publiés sur les réseaux sociaux puis relayés dans des tabloïds britanniques comme The Sun, The Express ou Mirror Online, font état d'un piratage survenu peu après le téléchargement du service de visioconférence.
L'appli Houseparty accusée d'être un nid à hackers
Plusieurs individus prétendent avoir été victimes de piratage informatique après avoir installé l'application Houseparty sur leur smartphone. Ces derniers feraient partie des utilisateurs du logiciel américain, particulièrement dans le vent, surtout chez les jeunes, en cette période de confinement planétaire, téléchargé plus de 10 millions de fois via Android, selon Google.Les internautes potentiellement ciblés indiquent que des hackers en auraient profité pour pirater leurs comptes Instagram, Netflix, Spotify, Snapchat ou eBay en transitant par l'application. Les comptes PayPal des victimes, puis leurs comptes bancaires auraient aussi été hackés. Et les accusations vont même encore plus loin puisque des agressions et des vols - bien physiques, eux - ont été rapportés, postérieurement après l'installation de l'appli californienne.
L'éditeur, convaincu d'être victime d'une campagne diffamatoire
Les messages publiés ont fait un tel scandale qu'ils ont contraint Houseparty à réagir sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, les équipes de l'éditeur Life On Air (racheté par un certain Epic Games, créateur de Fortnite, pour plusieurs dizaines de millions d'euros en 2019) ont directement publié un message via le compte de l'application, le lundi 30 mars, indiquant que « tous les comptes Houseparty sont sécurisés », et que « le service est sécurisé et n'a jamais été compromis. Il ne collecte pas de mots de passe pour le compte d'autres sites ».All Houseparty accounts are safe - the service is secure, has never been compromised, and doesn't collect passwords for other sites.
— Houseparty (@houseparty) March 30, 2020
Mais le message le plus intéressant distillé par Houseparty a été posté le lendemain, 31 mars, toujours sur Twitter. « Nous enquêtons sur des signalements selon lesquels les récentes rumeurs de piratage auraient été diffusées via une campagne diffamatoire commerciale rémunérée pour nous nuire ». Une sombre éventualité que le shérif ne saurait tolérer.
Pour tenter de prouver sa bonne foi, l'éditeur offre donc une prime à quiconque lui fournira la preuve que l'application a bien été victime d'une campagne de dénigrement. La récompense s'élève à... 1 million de dollars. Bonne chance à toi, chasseur de primes.
We are investigating indications that the recent hacking rumors were spread by a paid commercial smear campaign to harm Houseparty. We are offering a $1,000,000 bounty for the first individual to provide proof of such a campaign to [email protected].
— Houseparty (@houseparty) March 31, 2020
Source : BBC