Le site Zataz explique que le document qui aurait échappé au ministère contiendrait « les connexions du mois de février et le nombre d'accès par IP au site ». De même, il constate que cette période est sujette à de nombreuses connexions provenant de Russie, d'Inde et du Japon. L'hypothèse de la tentative de piratage par déni de service (DDoS) est alors clairement avancée par le site.
Contacté par nos soins, le ministère de la Culture « n'a pas souhaité communiquer sur le sujet ». Craignant une mauvaise publicité ou d'être critiqué pour un certain laxisme dans la protection de données personnelles comme l'adresse IP (au même titre que les noms et prénoms selon la CNIL), la position du ministère semble être celle de l'autruche. Pourtant, les risques existent bel et bien et il est légitime de se douter que ceux qui ont obtenu ce fichier aient pu extraire et utiliser les informations qu'il contient.
A l'heure où les premiers e-mails d'avertissement conformément à la loi Hadopi devraient bientôt partir, certains rieurs pourront donc facilement ironiser sur la connaissance du ministère en matière de protection informatique. Arroseur arrosé ou véritable attaque contre le site culture.gouv.fr, rien ne dit encore quelles sont les motivations de ceux qui ont repéré la fuite.