L'industrie américaine du porno part en croisade contre les pirates

Audrey Oeillet
Publié le 27 septembre 2010 à 11h21
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Si certains acteurs de l'industrie pornographique estiment que le piratage de leurs œuvres sur Internet ne perturbe pas leur business - c'est le cas, en France, de Marc Dorcel - la résistance commence pourtant à se mettre en place aux Etats-Unis pour contrer la menace que représente le P2P sur le secteur.

Ainsi, les studios Pink Visual, ont rallié une douzaine d'autres studios à leur cause, pour organiser en octobre prochain en Arizona une « réunion de crise » du secteur. Objectif : trouver les méthodes pour contrer le téléchargement illégal, des poursuites judiciaires aux logiciels mouchards permettant de brouiller l'image en cas de piratage, en passant par d'autres procédés plus terre-à-terre, mais qui pourraient tout de même avoir leur effet.

A ce titre, les plaignants envisagent de publier les noms des pirates poursuivis en justice et de les associer au contenu pornographique piraté. « Il pourrait être tout à fait embarrassant pour quelqu'un d'être traîné devant un tribunal pour avoir piraté un célèbre titre de DVD transsexuel. Quand il s'agit de vos fantasmes et autres fétiches, cela ne vaut peut-être pas le coup de prendre le risque de livrer cela au public en utilisant ces réseaux P2P » explique Allison Vivas, la présidente de Pink Visual. Les studios miseraient ainsi sur la peur de voir son nom associé à ses fantasmes à la vue de tous pour décourager l'internaute de pirater de la pornographie.

De quoi effrayer les consommateurs pirates de films pornos aux Etats-Unis, dont un certain nombre sont d'ores et déjà poursuivis en justice : le 20 septembre dernier, Larry Flint Publications a déposé plainte contre 635 utilisateurs du réseau Bittorrent soupçonnés d'avoir téléchargé des films pornographiques sans les payer. Un chiffre que l'on imagine bien moindre comparé au nombre d'adeptes dans le pays, mais qui n'est qu'un début pour les grands acteurs de l'industrie. « Beaucoup de gens pensent que les producteurs de porno ont gagné assez d'argent et ils ne veulent plus payer. Mais tout le monde doit travailler et on paie nos impôts comme tout un chacun » a conclu Steve Lightspeed de Lightspeed Studio.
Audrey Oeillet
Par Audrey Oeillet

Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques, sans oublier les gadgets et autres actualités insolites liées à l'univers du hi-tech. Et comme il n'y a pas que les z'Internets dans la vie, j'aime aussi les jeux vidéo, les comics, la littérature SF, les séries télé et les chats. Et les poneys, évidemment.

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