Près de la moitié des utilisateurs de logiciels se les procureraient illégalement

Elodie Deschanel
Publié le 08 septembre 2011 à 09h38
D'après une étude Ipsos commandée par la Business Software Alliance, association de grands fabricants de logiciels propriétaires, 47% des utilisateurs d'ordinateurs dans le monde acquièrent la majorité de leurs logiciels de manière illégale. Sans surprise, la proportion d'utilisateurs concernés par le piratage est plus importante dans les pays émergents. Plus surprenant, en revanche, les décideurs des entreprises contribuent tout autant à cette tendance que le reste de la population, tant dans les pays émergents que dans les pays développés.

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Cette étude, commandée par la Business Software Alliance (BSA), en complète une datant de mai dernier, qui se focalisait sur le volume de logiciels piratés. L'étude Ipsos, basée sur des sondages auprès de 15 000 utilisateurs d'ordinateurs dans 32 pays représentant plus de 90% du marché du logiciel dans le monde, se concentre quant à elle sur le volume d'utilisateurs concernés afin de cerner leurs comportements et les valeurs auxquelles ils croient.

Au niveau mondial, les utilisateurs concernés par l'acquisition de logiciels de manière illégale (achat de logiciels pour un ordinateur et installation sur plusieurs, téléchargement d'applications depuis un réseau peer-to-peer, achat de copies illégales dans les marchés de plein air) représenteraient donc 47% des répondants. 13% d'entre eux sont des « pirates de logiciels inconditionnels », qui acquièrent l'ensemble de leurs logiciels de façon illicite. Les 34% restants tendent simplement à se procurer les logiciels de manière illégale.

Pour ce qui est des 53% d'utilisateurs mondiaux qui se trouvent du côté de la légalité, les proportions sont quasiment les mêmes : 13% des utilisateurs mondiaux n'acquièrent leurs logiciels que de façon légale tandis que 40% tendent à se les procurer légalement.

La BSA fait observer que nombre de pays émergents ont des proportions d'acquéreurs « illégaux » plus importantes que la moyenne mondiale. Pour exemple, la Chine, avec ses 42% de « pirates inconditionnels » et ses 44% qui tendent à privilégier l'acquisition illégale, le Nigeria (respectivement 36% et 46%) ou encore le Vietnam (22% et 54%).

Les décideurs également concernés et pas mieux informés
De façon surprenante, l'étude montre que les décideurs sont tout aussi enclins que les autres à acquérir des logiciels illégalement. Les décideurs des entreprises de moins de 500 salariés semblent plus touchés que ceux des grands groupes, et ce en particulier au sein des pays développés. Il est également étonnant de constater que les décideurs partagent la méconnaissance des utilisateurs dans leur ensemble, qui confondent parfois pratiques légales et illégales.

En effet, si près de la moitié des sondés piratent, 71% de ces mêmes utilisateurs défendent pour la plupart les principes de la propriété intellectuelle et pèchent parfois par ignorance de ce qui est légal ou non. Pour exemple, 47% des utilisateurs mondiaux croient à tort qu'il est légal d'installer sur plusieurs ordinateurs un logiciel pour lequel une seule licence a été acquise. Toutefois, leurs acquisitions illégales ne sont peut-être pas si innocentes que cela car la plupart pensent que les personnes piratant des logiciels ont peu de chances d'être inquiétées. Aux yeux de la BSA, néanmoins, cette méconnaissance de la loi montre que la situation peut s'améliorer si la population est mieux informée.
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