© Shutterstock x Clubic.com
© Shutterstock x Clubic.com

Les pratiques illicites de contenus audiovisuels, symbolisées par le piratage des événements sportifs, films et séries, ont reculé l'an dernier. L'ARCOM et l'ARCEP s'en félicitent dans leur dernier référentiel des usages numériques.

Sous l'impulsion de l'ARCOM, le régulateur de l'audiovisuel et du numérique, la consommation illégale de contenus audiovisuels est en baisse. C'est ce qui ressort du dernier bilan sur les usages numériques, publié cette semaine. Les efforts de l'autorité de régulation, qui fait de la lutte contre le piratage l'une de ses grandes priorités, n'ont donc pas été vains.

La consommation de contenus piratés en baisse sur tous les contenus audiovisuels

Peut-être y a-t-il un lien de cause à effet entre la hausse du nombre d'utilisateurs de la vidéo à la demande par abonnement en France, et la baisse de la consommation illicite de contenus audiovisuels. Toujours est-il que cette dernière chute a été observée sur les trois types de contenus audiovisuels en 2022.

En s'attardant sur le taux de consommation illicite par type de contenu l'an dernier, on s'aperçoit que les pratiques illégales ont chuté :

  • de 29 à 23 % pour les films entre 2021 et 2022,
  • de 25 à 19 % pour les séries TV,
  • et de 30 à 22 % pour les retransmissions sportives en direct.

Ça, c'était pour la masse de contenus. En ce qui concerne les internautes aux pratiques illicites, on tombe à 13 % pour les films, 9 % pour les séries TV et seulement 4 % pour les contenus sportifs. Sur ce dernier point des retransmissions sportives, l'ARCOM rappelle avoir multiplié les mesures de blocage des sites qui diffusent illégalement des matchs ou compétitions, en collaboration avec les autorités judiciaires et les FAI, mesures qui sont aujourd'hui suffisamment dissuasives pour une large majorité d'utilisateurs, qui privilégient les canaux légaux.

© ARCEP / ARCOM
© ARCEP / ARCOM

Les utilisateurs de sites pirates de plus en plus confrontés au blocage

Pour avoir une meilleure idée de l'évolution de la consommation et de cette baisse de la consommation des contenus sportifs piratés, l'ARCOM a mené une enquête et s'est aperçue que 67 % des utilisateurs de sites diffusant des matchs, épreuves ou événements par le biais du streaming illégal connaissent des gens ou ont été confrontés à des blocages de sites au premier semestre 2022.

Et en moyenne, un internaute habitué de ces contenus piratés s'est vu bloquer à l'entrée d'un site à 7,3 reprises au S1 2022, ce qui témoigne des efforts entrepris par les différentes autorités pour lutter contre cette pratique dont le manque à gagner atteint des milliards d'euros pour les différentes industries impactées.

Source : ARCEP