Si, bien évidemment, les attaques visant à capter des informations sensibles sont les plus redoutées, il existe désormais le risque de nouvelles attaques : celles visant à influencer l'opinion.
La France dispose d'un commandement des opérations cyber
La prise de conscience, par le gouvernement, que les attaques informatiques sont la nouvelle guerre n'est pas nouvelle mais ce n'est que depuis janvier 2017 que la France dispose d'un commandement des opérations cyber. François Hollande, en tant que chef des Armées, en est à la tête bien que la direction opérationnelle soit sous la responsabilité du Chef d'état-Major des armées françaises, le général Pierre de Villiers.C'est à ce détachement spécial de l'Armée que le président de la République a demandé, lors du Conseil de défense qui s'est tenu mercredi 15 février 2017, que soient prise des « mesures spécifiques » pour protéger l'élection présidentielle de 2017 des possibles attaques informatiques. Pour autant, François Hollande n'a indiqué aucun risque précis ni aucune entité, gouvernementale ou non, qui aurait été identifié comme une menace réelle.
Des attaques visant à influencer l'opinion
L'intervention de François Hollande arrive au même moment où les principaux acteurs du net, Google et Facebook en première ligne, lancent leur propre offensive contre les fausses informations circulant sur les réseaux. C'est la nature de la nouvelle cyberguerre qui inquiète les spécialistes. C'est cette capacité à influencer l'opinion qui aurait permis la victoire de Donald Trump.L'opinion n'est toutefois pas la seule inquiétude : des attaques en bonne et due forme visent régulièrement les partis politiques, leurs sites Internet mais également les institutions publiques et les sites du gouvernement. But de la manœuvre ? La plupart du temps une simple déstabilisation et la mise hors-service du site ; mais parfois les hackers cherchent à capter des informations confidentielles...