La liste des fournisseurs de VPN qui ont décidé de fermer leurs serveurs physiques en Inde continue de s’allonger. Après ExpressVPN, SurfShark et Hide.me, c’est PIA (Private Internet Access) qui a officialisé sa décision.
La raison de ce désengagement : la directive n° 20(3)/2022-CERT-In qui entrera en vigueur le 27 juin 2022. Elle oblige toute entreprise qui traite des données numériques et dispose d'une infrastructure physique en Inde à collecter certaines informations personnelles des utilisateurs : adresses IP, noms, historique de recherches… pendant une durée de cinq ans, et ce, même en cas d’arrêt de recours au service.
Une atteinte à la vie privée et à la sécurité des données pour PIA
Naturellement, cette directive n’est pas du goût des fournisseurs de VPN. Ces derniers y voient une atteinte à la vie privée. Ainsi, ils sont nombreux à s'être retirés d'Inde, ExpressVPN en tête de liste.
La directive impose notamment aux entreprises de signaler des connexions à des comptes de médias sociaux non autorisés, ce qui ouvre la voie à une censure généralisée, selon le communiqué de PIA. Officiellement, cette mesure vise plutôt à lutter contre la cybercriminalité.
La solution : utiliser des serveurs situés dans d’autres pays
Pour contourner cette loi, plusieurs sociétés ont choisi de ne pas conserver leurs serveurs physiques en Inde. En effet, seules les entreprises qui possèdent une infrastructure physique sur le territoire indien auront l’obligation légale de se conformer à cette directive. Comme ExpressVPN et SurfShark, PIA proposera toujours des adresses IP indiennes, mais à partir de serveurs virtuels situés à Singapour.
Du côté des utilisateurs, à partir de fin juin, les résidents indiens auront toujours le droit de passer par des services VPN, qui restent légaux.
Forcément, le VPN Private Internet Access encourage d’autant plus ces derniers à avoir recours à un réseau privé virtuel, afin qu’ils puissent « accéder à leurs comptes de médias sociaux, à leurs organes d'information, à leurs services de streaming, et plus encore, sans que le gouvernement les espionne ». Idéalement, il leur conseille aussi d'éviter les services dont les serveurs physiques se trouvent en Inde, sans quoi leurs données de navigation seront collectées et susceptibles d’être remises aux autorités.
Précisons au passage que cette directive n° 20(3)/2022-CERT-In vous concerne aussi si vous utilisez Internet en Inde, même temporairement, lors d’un voyage ou simplement au cours d’une escale dans le pays.
À son tour, Hide.me VPN retire ses serveurs d'Inde
Source : PIA
- storage10000 serveurs
- language84 pays couverts
- lan10 connexions simultanées
- moodEssai gratuit 30 jours
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