24 heures après la disponibilité de son application de messagerie sur iOS et Android, la société BlackBerry affirmait que celle-ci avait été téléchargée 10 millions de fois. Une semaine plus tard ce chiffre avait doublé à 20 millions et BBM disposerait aujourd'hui d'une base de 80 millions d'utilisateurs.
Si BlackBerry reste loin derrière la concurrence de WhatsApp, Viber, Line ou WeChat, le constructeur canadien enregistrerait tout de même une forte croissance sur certains marchés jugés clés. C'est en tout cas le résultat d'une étude de Distimo, spécialiste de l'analyse de performance des applications mobiles, rapportée par Forbes.
Plus précisément, Distimo s'intéresse au nombre de téléchargements effectués au sein de l'App Store d'Apple entre le 21 octobre et le 21 novembre et en passant en revue les applications de messagerie les plus populaires : Snapchat, BBM, WhatsApp, Kik Messenger et Viber. Pour cette catégorie, aux États-Unis BBM représenterait 24% des téléchargements derrière Snapchat à 32% mais devant WhatsApp seulement à 18%. L'application de BlackBerry se positionnerait même en pôle position au Royaume-Uni et en Inde avec respectivement 34% et 38% des téléchargements.
Notons toutefois que ces chiffres ne représentent pas les usages réels des mobinautes. Il peuvent refléter un engouement initial pour la sortie d'une nouvelle application mais ne signifient pas encore que celle-ci est régulièrement utilisée. En effet, WhatsApp est disponible depuis 2009 et revendique aujourd'hui plusieurs dizaines de milliards de messages échangés chaque jour, principalement aux États-Unis. L'on pourrait donc penser que l'application a déjà été installée sur les smartphones des utilisateurs expliquant l'essoufflement des téléchargements au cours du mois dernier.
Rappelons que BlackBerry souhaite continuer sur sa lancée et a récemment annoncé avoir négocié des partenariats pour pré-installer BlackBerry Messenger sur les smartphones Android d'une douzaine d'opérateurs mobiles occupants des positions significatives sur des marchés tels que l'Afrique, l'Amérique du Sud ou l'Asie du Sud-Est. La société semble alors suivre la stratégie précédemment avancée par Jim Balsillie, l'un des co-fondateurs de BlackBerry, lequel souhaitait précisément s'appuyer sur BBM auprès des opérateurs mobiles pour l'installer sur l'ensemble des téléphones afin de remplacer le traditionnel SMS.