© Unsplash / Alexander Shatov
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Les défenseurs de la vie privée pourraient encore monter au créneau. WhatsApp, l'un des services de messagerie instantanée parmi les plus populaires avec deux milliards d'utilisateurs, emploierait, par le biais de Facebook, près de 1 000 contractuels extérieurs pour analyser les conversations privées reportées par d'autres utilisateurs.

L'enjeu, à partir de messages, photos ou vidéos repérés, est de signaler les contenus inappropriés, tels que la pédopornographie, aux autorités américaines.

Zuckerberg assure que personne ne lit les messages… alors que 1 000 personnes sont employées pour cela

Voilà qui va donner du grain à moudre à celles et ceux qui sont certains que leurs conversations privées ne le sont… pas vraiment. WhatsApp, le service de messagerie instantané acquis par Facebook en 2014, aurait quelques obligations légales en lien avec les autorités américaines qui semblent compromettre la confidentialité des messages, images et autres vidéos échangés par près de deux milliards d'utilisateurs dans le monde.

Ainsi, ce sont 1 000 employés, au Texas (États-Unis), en Irlande et à Singapour, qui passent au crible les contenus repérés et reportés par des utilisateurs. Les modérateurs sont notamment aidés par un logiciel s'appuyant sur l'intelligence artificielle. L'objectif ? Signaler à la U.S. Securities and Exchange Commission tout échange inapproprié, par exemple des messages sur la préparation d'un attentat. Le problème, c'est que WhatsApp, comme tant d'autres services divers, est coincé entre ce rôle de surveillance auprès de la justice américaine d'un côté, et le respect de la vie privée de ses utilisateurs de l'autre.

Cette information devrait donc entraîner une polémique pour le service de messagerie instantanée, déjà pointé du doigt en juin pour le stockage d'une partie des conversations auprès de services tiers, avec un risque de mise en péril des données des utilisateurs en cas de fuite ou piratage, voire exploitation à des fins commerciales.

Source : ProPublica