WhatsApp : une cyberattaque a frappé des responsables gouvernementaux partout dans le monde

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 01 novembre 2019 à 14h12
WhatsApp

Les hackers auraient fait transiter un logiciel développé par un éditeur israélien, via le réseau social du géant Facebook, contaminant des centaines de personnes.

L'information est sortie en toute fin de soirée ce jeudi. Des sources proches de WhatsApp ont indiqué à nos confrères de Reuters que de hauts responsables gouvernementaux, des journalistes, des avocats et des défenseurs des droits de l'homme issus de plusieurs pays ont été piégés par des logiciels malveillants envoyés au moyen du réseau social du groupe Facebook.

WhatsApp soupçonne une société israélienne d'avoir servi d'arme aux mains des pirates

Cette cyberattaque de grande ampleur, qui a débuté en début d'année, aurait touché des cibles provenant d'une vingtaine de pays, dont une majorité sont des alliés des États-Unis. Le piratage a été révélé après une enquête menée par WhatsApp, qui a adressé une notification spéciale aux utilisateurs qui ont été touchés.


WhatsApp, par l'intermédiaire de sa maison-mère Facebook, a intenté une action en justice à l'encontre du groupe NSO. Le réseau social soupçonne la société éditrice israélienne d'avoir développé et mis au point un logiciel de piratage permettant aux cybercriminels d'exploiter une faille décelée dans les serveurs de WhatsApp. Ce fameux logiciel aurait ainsi aidé les hackers à pirater pas moins de 1 400 utilisateurs entre le 29 avril et le 10 mai 2019.

Et le nombre de victimes pourrait effectivement être encore plus important. Un avocat partisan de la défense des droits de l'homme a notamment fourni à la presse internationale des captures d'écran montrant les tentatives d'intrusion sur son smartphone, en date du 1er avril dernier.

Des cibles piégées dans le monde entier

Les utilisateurs piratés se trouvaient un peu partout dans le monde, nous le disions, notamment aux États-Unis, en Inde, au Mexique, au Pakistan, aux Émirats arabes unis ou à Bahreïn. Tout en réfutant une quelconque responsabilité, la société israélienne NSO a affirmé qu'elle « n'était pas en mesure de révéler qui est, ou qui n'est pas un client, ou de discuter des utilisations spécifiques de sa technologie ». Elle précise que ses outils ne servent qu'à aider les gouvernements du monde entier à arrêter les criminels et terroristes.


Avant d'envoyer une notification aux utilisateurs atteints un peu plus tôt cette semaine, WhatsApp a pris la peine de vérifier s'ils n'étaient pas liés à des enquêtes pénales, comme une affaire de terrorisme ou d'exploitation de jeunes enfants. Ce qui n'était en l'occurrence pas le cas, donnant ainsi du crédit au piratage politique. La firme américaine n'a pas tenu à révéler l'identité des clients qui ont transité par le groupe NSO.

Source : Reuters
Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Pierre771

Et alors, il y a qq chose à faire ?

Felaz

Les utilisateurs concernés ont apparemment été contactes pour la marche à suivre, comme on dit pas de nouvelle bonne nouvelle !

mrs2047

On annonce 1400 utilisateurs piratés, puis dans quelques jours ça sera finalement une dizaine de milliers… et dans quelques mois on apprendra finalement que c’est un piratage massif…
Ce sera peut-être pas le cas cette fois vu que ça cible plutôt des gens influents, mais généralement c’est toujours ce même scénario quand des grosses boites se font pirater.

chabgyver

WhatsApp, ça sert à quoi ?

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