Test de l'HTC Magic : le second Google Phone passé au crible (Android, 3G, GPS, Bluetooth, Wi-Fi)

Paul-Emile Graff
Publié le 03 avril 2009 à 14h27

Introduction

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Dès les premières annonces, le « Google Phone » a suscité l'intérêt de nombreux amateurs d'appareils mobiles. Le mystère n'aura pas duré, le voile a été levé le 22 octobre 2008, lors de la sortie du G1 aux États-Unis. Cinq mois plus tard, l'appareil s'apprête enfin à débarquer sur notre territoire, sous le nom de HTC Dream. Comme un bonheur ne vient jamais seul, cette fois, le G1 sera accompagné d'un second modèle appelé cette fois HTC Magic. C'est précisément ce Smartphone que nous vous proposons de découvrir en parcourant ces colonnes. Que vaut l'OS mobile de Google ? Ce nouveau téléphone gomme-t-il les défauts de son prédécesseur ? Pour le savoir, nous vous proposons de découvrir l'HTC Magic sous toutes ses coutures.

Pour ce premier test de Smartphone Android, nous passerons donc ce mobile à la loupe pour vous présenter ses forces et ses faiblesses. Cette version revisitée du G1 ne gomme pas seulement les soucis d'autonomie, elle fait également l'impasse sur le clavier coulissant. Sur le plan logiciel, l'appareil devrait être le premier à intégrer CupCake, la dernière mise à jour d'Andoid. Faut-il craquer pour un Google Phone ? Le Magic est-il à la hauteur des espérances ? Notre test devrait vous permettre d'y voir un peu plus clair.

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Présentation générale du PDAphone

Contenu de la boite

Chez SFR, L'HTC Magic est livré avec une pochette en simili cuir, un adaptateur secteur (format mini USB), un kit mains libres stéréo filaire, une protection d'écran ainsi qu'un câble USB se rechargement (mini USB avec détrompeur). De plus, SFR devrait fournir une carte micro SD de 8 Go. L'équipement est correct, mais il est dommage que la housse ne soit pas pourvue d'un clip ceinture.

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Présentation vidéo du HTC Magic de SFR







Photos du mobile





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Spécifications techniques





Système d'exploitationAndroid (MàJ CupCake)
ProcesseurQualcomm® MSM7201a™, 528 MHz
Mémoire ROM: 512 MB
RAM: 192 MB
Mémoire externeSlot au format micro SD (SD 2.0)
Diagonale et informations écran (en mm)82 mm
Ecran plat tactile TFT-LCD
Résolution de 320x480 (HVGA)
Dimensions (en mm)112 x 14 x 55
Poids 118.5 g
E/S filaires Mini USB standard avec détrompeur
Appareil photo 3.2 méga pixels avec autofocus
Circuit GSM 3G+: 2100/900 MHz
EDGE: 850/900/1800/1900 MHz
Circuit Wi-Fi OUI
Circuit Bluetooth Bluetooth stéréo 2.0
Circuit OUI (antenne interne uniquement)
Accéléromètre ? OUI
Radio FM NON
Batterie 1340 mAh
Autonomie en veille constructeur Plus de 660 heures (3G+)
Autonomie en communication constructeur Plus de 400 minutes (3G+)

Le point sur la couche téléphonie

Commençons par écarter les doutes concernant la qualité des communications : sur ce point, l'HTC Magic donne entière satisfaction. Quelle que soit la configuration (contre l'oreille, avec le kit mains libres filaire ou en mode haut-parleur), il est possible de tenir une conversation sans rencontrer de difficultés. Sur le plan ergonomique cette fois, la couche téléphonie profite de l'excellente prise en main du gestionnaire de contacts d'Andoid. Quelques mouvements d'index suffiront à composer un numéro de téléphone.

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Les personnes qui souhaitent prolonger l'autonomie de leur mobile apprécient de disposer d'une option de désactivation du réseau 3G. Bonne nouvelle, cette possibilité est de la partie avec le HTC Magic ! Pour le reste, les fonctionnalités sont des plus classiques. On notera simplement l'absence remarquée de l'objectif visio en façade. Certes, cet oubli ne gênera pas forcément tous les mobinautes (la visiophonie ne fait pas toujours l'unanimité). Néanmoins, il est dommage qu'une telle fonctionnalité soit absente sur un mobile aussi abouti.

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Finissons par un absent qui devrait finir par pointer le bout de son nez. Nous faisons allusion à la reconnaissance vocale. Lorsqu'on utilise une oreillette, il est très pratique de pouvoir composer un numéro de téléphone en prononçant simplement le nom d'un contact. Pour l'heure, cette fonction n'a pas encore été intégrée à la version européenne du firmware (elle est d'ores et déjà disponible aux États-Unis).

Le point sur les performances techniques

Nouvelle plate-forme oblige, le Magic ne peut pas encore être comparé à d'autres mobiles mus par Android (en dehors du G1). D'autre part, pour l'instant, contrairement aux environnements Windows Mobile, aucun logiciel de benchmark n'est encore disponible. Ces limitations ne nous empêcheront pas de vous faire part de notre ressenti. Nous avons dissocié les principales caractéristiques techniques en sous catégories. Pour chacune d'entre elles, nous vous donnerons des indictions qui vous permettront de mieux situer le mobile d'HTC.

Temps de boot

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Le temps de démarrage du HTC Magic sous CupCake (dernière mise a jour du firmware) s'approche de ce que l'on constate avec les meilleurs PDAphones Windows Mobile. Après extinction totale et appui sur le bouton Power, le système est opérationnel à l'issue d'une période d'attente de 40 secondes. Cette performance est tout à fait acceptable. Attention, ce test ne concerne pas la sortie de veille (dans ce cas, l'allumage est immédiat).

Autonomie

Ce point a été particulièrement critiqué avec le premier mobile intégrant l'OS nomade de Google (G1 ou HTC Dream). Fort heureusement, avec le Magic, HTC a corrigé le tir en intégrant une batterie de 1340 mAh. Au final, même si cette amélioration ne permet pas de crever des records d'autonomie, elle s'avère être suffisante. À titre d'exemple, après deux jours et demi sans charge (utilisation sporadique pour passer quelques appels), le mobile affichait encore une jauge de batterie à 50 %. Bien sûr, cette performance honnête sera mise à mal si vous comptez surfer de façon prolongée en 3G ou en Wi-Fi. Quoi qu'il en soit, on se situe tout de même dans une moyenne parfaitement acceptable.

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L'autonomie du HTC Magic est tout à fait correcte. L'appareil corrige l'un des principaux défauts de son prédécesseur.


Puissance

Si la puissance semble être amplement suffisante pour la majorité des usages, il n'en ira pas forcément de même pour la navigation Web. Pour l'heure, Chrome Light manque cruellement de réactivité. Il est difficile de savoir s'il s'agit d'un manque d'optimisation de la partie logicielle ou des performances du mobile. Quoi qu'il en soit, en l'état actuel des choses, la puissance délivrée ne permet pas d'éviter les ralentissements lors des déplacements de pages à l'aide de l'index. Pour le reste, le mobile se montre réactif. La navigation au sein des différents menus se fait instantanément et en dehors de Chrome Lite, tous les programmes que nous avons eu l'occasion de tester disposaient d'une puissance suffisante pour s'exprimer. Il aurait été bon de pouvoir tester l'aptitude du mobile à exécuter des applications de navigation GPS. Le rendu 3D de la carte et les fonctions de synthèse vocale (lorsqu'elles sont disponibles) demandent de grosses ressources. Malheureusement, pour l'instant, aucun programme commercial n'est disponible.

Capteur GPS

Sans triangulation, le fixe GPS s'effectue relativement rapidement (test réalisé avec Google Maps). En moyenne, le HTC Magic parvient à établir un positionnement à l'issue d'une période comprise entre 40 et 50 secondes. Cette performance se situe dans la moyenne de ce qui est généralement constaté avec les bons appareils Windows Mobile, Symbian ou autre.

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À l'heure ou nous écrivons ces lignes, Google Maps fait partie des seuls logiciels de cartographie GPS disponibles sur Android


Parlons cette fois d'un problème qui n'a pas de rapport avec les performances, mais qui mérite tout de même d'être souligné. Android est un système jeune. Cela implique l'absence d'un certain nombre d'applications indispensables. On pourra par exemple citer les logiciels de navigation GPS. Certains grands noms envisagent déjà de porter leur programme sur Android (comme ALK, le développeur de CoPilot Live 7), mais pour l'heure, il faudra prendre son mal en patience. Les Mobinautes qui apprécient de pouvoir utiliser leur mobile pour remplacer un GPS autonome resteront donc sur leur faim. Des solutions alternatives existent, mais elles ne sauraient apporter la souplesse d'un « vrai » logiciel de navigation. Quoi qu'il en soit, les programmes de ce type ne devraient pas trop se faire attendre.

Parmi les maigres possibilités offertes à l'heure actuelle, on pourra par exemple citer AndNav. Cette application se décline en deux versions. La première s'apparente à une sorte de Google Maps amélioré dénué de toute option d'assistance à la navigation en temps réel. Pour aller plus loin, il faudra opter pour AndNav2. Pour l'heure, cette version plus aboutie n'est pas disponible depuis l'Android Market. Il faut télécharger un fichier .APK sur le site de l'éditeur et procéder à une installation manuelle. Au menu des réjouissances, on retrouve une interface basique, mais une synthèse vocale est tout de même de la partie (probablement limitée aux prononciations anglophones). Dans tous les cas, pour l'instant, AndNav 1 et 2 s'apparentent plus à des homebrew qu'à de « vrais » logiciels de navigation.

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AndNav 1 et 2 fleurent bon le logiciel « fait maison »


Pour voir débarquer des solutions proches de ce que nous avons pu tester dans notre comparatif de solutions GPS pour PDA, il faudra encore patienter. Par exemple, nous vous avons récemment parlé de TeleNav, un programme qui devrait fonctionner avec un système d'abonnement. Pour ce qui est des grands noms de la navigation, on sait également qu'ALK (CoPilot Live) est d'ores et déjà en train de développer une version Android de son logiciel de navigation fétiche.

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Telenav et CoPilot Live : ces deux programmes commerciaux ne devraient pas tarder à pointer le bout de leur nez.

Que vaut l'appareil numérique intégré ?

Un mot sur l'appareil photo

Le HTC Magic est équipé d'un objectif photo de 3.2 mégapixels avec autofocus sans flash. Comme à l'accoutumée, ce dernier ne parviendra pas à rivaliser avec un bon appareil compact. En revanche, la qualité est tout de même suffisamment honnête pour dépanner en cas de besoin. On regrettera peut-être simplement qu'aucun flash ne soit de la partie. Soulignons également l'absence remarquée d'un objectif en façade. Tout comme le G1, l'HTC Magic fait l'impasse sur cette fonctionnalité. Ce petit oubli devrait uniquement gêner les accrocs de la visiophonie.

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Les options se réservent au strict minimum.


Concernant la partie logicielle, on note quelques fonctionnalités bienvenues. Par exemple, il est possible de rogner l'image, de la faire pivoter, ou de la partager (via mail, MMS ou Picasa). On pourra également créer facilement un fond d'écran ou une image de contact. En revanche, sauf erreur, les effets visuels (sépia, noir et blanc, etc.) et les cadres fantaisie ne sont pas de la partie. Google a visiblement souhaité donner dans la sobriété. Pour finir, CupCake oblige (dernière mise à jour de l'OS à l'heure où nous écrivons ces lignes), il est maintenant possible de capturer des petites vidéos en utilisant l'APN du mobile. Bien sûr, il ne faudra pas s'attendre à des miracles. La qualité des fichiers 3GP générés par ce biais est passable (). Cette possibilité fait plus office de gadget.


Exemples de clichés



Cliquez sur les photos pour les agrandir (taille réelle).




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Les autres fonctions multimédia (audio et vidéo)

Le lecteur audio

Le lecteur audio intégré devrait satisfaire la majorité des utilisateurs. L'interface est sobre et claire, le rendu sonore est convaincant et pour ne rien gâcher, quelques options bienvenues sont de la partie. Par exemple, les casques stéréo Bluetooth sont supportés (profile AVRCP compris), l'écran pourra être coupé pour économiser les batteries et bien sûr, il est possible d'utiliser le lecteur en tâche de fond (lorsqu'on surfe sur Internet, par exemple). De plus, le player gère des listes de lecture et le tri par Artiste, Album, chansons, etc. Autre fonctionnalité sympathique : la sonnerie téléphonique d'origine pourra être remplacée par une piste musicale de la bibliothèque audio, sans les contorsions nécessaires sur iPhone. Pour finir, lors de la réception d'un appel, la musique se coupe automatiquement pour que l'on puisse répondre à son interlocuteur (en fin d'appel, le lecteur reprend la lecture).

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Prise en charge de la Vidéo

Le lecteur vidéo est intégré à la galerie multimédia. Il est étonnant que Google n'ait pas directement fusionné cette fonctionnalité avec le lecteur audio (ce dernier est uniquement capable de jouer des sons). Concernant les formats pris en charge, il ne faudra pas s'attendre à des miracles (lecture Divx native, par exemple). La galerie pourra ouvrir les fichiers .mp3, .m4a, .mp4 et 3gp (ainsi que les fichiers son .amr générés à partir du micro interne). Que les futurs premiers acquéreurs (et les autres) se rassurent, en attendant une éventuelle mise à jour, il est toujours possible d'utiliser un « véritable » lecteur tierce partie. Par exemple, l'excellent Meridian video player vous verra vite oublier les lacunes du player vidéo standard. Ajoutons qu'il serait surprenant de ne pas voir débarquer prochainement VLC media player sur l'Andoid Market ...

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Quid de la navigation Web

Chrome light manque de tonus

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Le confort de surf offert par un navigateur mobile est au centre des préoccupations des futurs acquéreurs (et des autres). À l'heure ou nos terminaux de poche se connectent à haut débit au réseau des réseaux, cette caractéristique est devenue primordiale. Le règne presque insolent d'Apple et de son navigateur de poche va-t-il enfin prendre fin ? Malheureusement, il semblerait bien qu'il faille encore attendre pour détrôner Safari Mobile... L'interprétation des pages est acceptable, mais on ne pourra pas s'empêcher de pester contre les lenteurs et autres ralentissements (avec les sites « lourds »).

Ces problèmes concernent le chargement des pages (que ce soit en 3G ou en Wi-Fi) ainsi que la fluidité du défilement (scrollings horizontaux et verticaux). Il est difficile de savoir si ce petit souci est imputable à la partie matérielle (manque de puissance) ou à un manque d'optimisation du logiciel. Quoi qu'il en soit, en l'état actuel des choses, Chrome Light est loin de se montrer aussi convaincant que son homologue «desktop». Dédramatisons simplement les choses en précisant qu'il n'est pas impossible qu'une mise à jour logicielle corrige ce point. D'autre part, les prochaines générations de plates-formes Android seront probablement équipées de processeurs plus véloces.



Ergonomie

Le navigateur manque un peu de réactivité, mais heureusement, son ergonomie est plutôt bonne. Même si dans un premier temps l'absence de barre d'adresses déroute quelque peu, on parvient très rapidement à prendre ses marques. La touche matérielle « précédent » est très pratique. Non seulement cette dernière permet de revenir à la page précédente, mais elle donne en plus accès aux favoris, sites les plus visités et historiques (voir copie d'écran). Parmi les options bienvenues, on note les rotations automatiques de l'écran déclenchées par l'accéléromètre (passage du mode portrait au mode paysage), la possibilité d'utiliser un mode adapté à la largeur de l'écran ainsi que le gain de confort apporté par le trackball intégré.

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Gestionnaire de favoris et fonction de zoom.


Fonctionnalités

Tout comme safari mobile, Chrome fait l'impasse sur la gestion du flash. Ceci s'explique par le fait que cette technologie est relativement gourmande en ressources processeur. On constate également que les GIF animés... ne sont pas animés. En dehors de ces petites omissions volontaires, les fonctionnalités sont au rendez-vous. Par exemple, Google n'a pas oublié la gestion des onglets et des téléchargements. Pour ce qui est des autres standards, le JavaScript est pris en charge et d'une manière générale, l'interprétation des pages frise la perfection.

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Pour le moment, le flash et les animations GIF ne sont pas prise en charge.



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À gauche : option « nouvelle fenêtre > > / À droite, affichage sur une colonne.


Au final

Les bases sont là, mais pour le moment, le programme peine à convaincre en raison de lenteurs qui entachent l'expérience de surf. Bien sûr, malgré ce problème, on se situe d'ores et déjà à mille lieues des navigateurs qui sont proposés en standard sur Windows Mobile et Symbian s60. En revanche, comparé à la référence du genre qu'incarne Safari Mobile (iPhone et iPod touch), du chemin reste à parcourir.

Conclusion

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HTC Magic : un G1 amélioré ? L'HTC Magic est le second mobile à intégrer l'OS nomade de Mountain View. Cette fois, HTC et Google ciblent les personnes qui ne tiennent pas forcément à disposer d'un clavier coulissant. Le design reprend le concept qui avait été initié avec le s100 (l'épaisseur en moins) : le volume monobloc est simplement pourvu d'un écran tactile complété par sept touches de fonction. Au delà de cette modification pratique et cosmétique, on remarque surtout que le Magic corrige une partie des défauts de son prédécesseur. Cette fois, la ligne fine, sobre et agréable rompt avec l'austérité de la robe épaisse du G1. Les attributs esthétiques ne sont pas les seuls à avoir bénéficié d'une refonte. Alors que le G1 affichait une autonomie moyenne, le Dream corrige le tir en intégrant une batterie de 1340 mAh.Enfin, on pourra citer l'écart de poids non négligeable qui sépare les deux appareils (118.5 g pour le Dream / 158 g pour l'HTC Magic). Dans la poche, ces quelque 40 grammes de moins font toute la différence... Pourtant, en dépit des points qui sont en faveur du Dream, il ne faut pas enterrer le G1 avant l'heure : pour le surf ou la messagerie, le clavier coulissant est redoutable.

Faut-il craquer pour Android ? La réponse à cette question variera en fonction des aspirations de chacun. Le système est encore jeune, mais il dispose d'ores et déjà de nombreux atouts. Les mobinautes en mal de changement franchiront probablement le pas, les autres attendront que le système fasse ses preuves pour prendre une décision. Dans tous les cas, on ne peut que saluer le travail qui a été réalisé par les équipes de développement de Google : en l'état actuel des choses, l'ergonomie d'Android surclasse déjà celle des systèmes mobiles qui n'ont pas su évoluer avec leur temps. Finalement, même si l'Android Market regorge d'applications de toutes sortes, on regrettera surtout l'absence temporaire d'un logiciel de navigation GPS digne de ce nom. Prenons notre mal en patience, la donne devrait vite changer (l'éditeur de CoPilot Live planche
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déjà sur une version Android). Dans tous les cas, si vous souhaitez découvrir les tenants et les aboutissants du nouveau système de Google sans mettre la main au portefeuille, n'hésitez pas à consulter le test que nous avons consacré à Android.

Le verdict L'HTC Magic ne manque pas d'atout pour séduire les nomades en mal de produits high-tech. Si l'on écarte l'absence temporaire d'un logiciel GPS digne de ce nom (le système est encore trop jeune), il faut bien avouer que le mobile est particulièrement alléchant. Android constitue un atout majeur comparé aux systèmes mobiles vieillissants. Ce nouveau venu constitue une excellente alternative pour les mobinautes qui souhaitent opter pour un système ergonomique sans forcément passer par la case Apple ou RIM. Pour ce qui est des caractéristiques techniques, le Magic ne fait pas de concessions. L'appareil embarque l'ensemble des interfaces que l'on trouve généralement avec les Smartphones haut de gamme (Wi-Fi, Bluetooth, GPS, etc.). Pour ne rien gâcher, la finition est excellente, l'autonomie est bonne, et le capteur GPS est réactif. La puissance n'est pas en reste, le processeur Qualcomm cadencé à 528 MHz parvient à assumer l'ensemble des tâches quotidiennes sans trop de difficultés (à l'exception du surf sur Chrome Light, pour l'instant). En bref, si l'absence de programme de navigation ne vous dérange pas et que vous vous souhaitez vous lancer dans l'aventure Android, l'HTC Magic pourra constituer un excellent choix.

HTC Magic (CupCake)

6

Les plus

  • Android
  • Form factor
  • Équipement

Les moins

  • Pas d'objectif visio
  • Pas de logiciel de navigation
  • Pas de housse rigide

0

Fonctionnalités7

Performances7

Autonomie7

Accessoires7



Pour aller plus loin : découvrez notre comparatif des meilleurs smartphones.
Paul-Emile Graff
Par Paul-Emile Graff

Après être tombé dans la marmite des nouvelles technologies en trébuchant malencontreusement sur une GameBoy en 1990, j’ai pu observer de nombreux effets secondaires qui se sont intensifiés tout au long des 23 années qui ont suivi. Désormais, je suis doté d'extensions « naturelles » prenant les doux noms de smartphone, tablettes, PC, Macs, consoles vidéo, Media Centers, etc. Mon système nerveux semble également avoir fait un bond en avant depuis que j'ai transformé ma maison en gruyère pour mettre en place une installation réseau gigabit tentaculaire. La suite au prochain épisode !

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