Test des Samsung Galaxy A36 et A56 : que vaut le milieu de gamme 2025 du géant coréen ?

Comme tous les ans, Samsung renouvelle sa gamme de smartphones Galaxy A. Mine de rien, ce rendez-vous annuel est important, voire même crucial pour le coréen. C’est grâce à ces modèles que le coréen réalise le gros de ses ventes sur le segment très disputé du milieu de gamme.

Nous avons choisi de tester ensemble les Galaxy A36 et Galaxy A56, tous deux très proches. Ils se différencient essentiellement par quelques détails esthétiques, le processeur et le module photographique.

Le A56 dispose des meilleures spécifications et d’un prix plus élevé. Il est ainsi vendu 499€ ou 549€, selon qu’il embarque 128 Go ou 256 Go d'espace de stockage. Le Galaxy A36 est quant à lui disponible pour 399€ en version 128 Go, ou 449€ en 256 Go.

Design minimaliste et bel écran

Côté design, pas de changements notables par rapport à l’an dernier. Les deux frères reprennent les formes minimalistes et épurées dont est friand le coréen. Ils restent relativement léger : 198 grammes pour le A56 et 195 grammes pour le A36. Tous deux perdent en épaisseur en passant de 8,2 mm à 7,4 mm.

L’avant et l’arrière sont protégés par une feuille de verre Gorilla Glass Victus+ de Corning. Le châssis du A56 est fait d’aluminium brossé du plus bel effet, le A36 se contentant d’un plastique de bonne qualité.

La caméra dorsale prend place dans une excroissance en forme de gélule qui dépasse sensiblement de la face arrière. Les deux smartphones bénéficient d’une certification d’étanchéité IP67 les rendant insensibles aux éventuels petits drames de la vie quotidienne.

Les deux frères embarquent une dalle Super AMOLED de 6,7" (17 cm de diagonale) affichant 1 080 points par 2 340. Elle est entourée de bordures noires un peu plus épaisses que celles des Galaxy S25, sans que cela soit dérangeant. L'écran dispose de la certification HDR10+ et d’une luminosité maximale de 1 200 nits (1 900 nits en pic HDR). Sa fréquence de rafraîchissement variable monte à 120 Hz et peut descendre à 1 Hz si l’on active l'option Always On.

Les images affichées par les A36 et A56 sont de très bonne qualité et l’on peut conserver sans aucun problème le réglage colorimétrique par défaut. Les plus exigeants pourront faire un tour dans les paramètres système afin d’ajuster la température du point blanc, légèrement trop froide. Pas de quoi se relever la nuit, donc.

Des performances correctes, sans plus

Le Galaxy A56 est assemblé autour d’un SoC Samsung Exynos 1580 à 8 cœurs gravés en 4 nm. Conçue par Samsung, cette puce prend fort logiquement la place de l’Exynos 1480 qui équipait le Galaxy A55 l’an dernier et embarque le processeur graphique (GPU) Xclipse 540. Notre unité de test est équipée de 8 Go de mémoire vive et dispose d’un stockage interne de 256 Go.

Le Galaxy A36 est quant à lui équipé d’un SoC Snapdragon 6 Gen 3 de Qualcomm, lui aussi gravé en 4 nm et disposant de 8 cœurs. Il remplace l’Exynos 1380 qui équipait le A35. Notre unité de test est pourvue de 8 Go de mémoire vive et dispose d’un stockage interne de 256 Go. La partie graphique est gérée par le GPU Adreno 710. Étonnamment, le A36 dispose d’un emplacement pour une carte mémoire microSD, mais pas le A56. On pourra donc étendre le stockage du premier, mais pas du second. On se demande bien pourquoi !

Nous avons soumis les Galaxy A36 et A56 à notre habituelle batterie de tests afin d’évaluer leurs performances. À ce petit jeu, le A56 obtient 901 734 points au test Antutu qui évalue sa vélocité globale (586 987 pour le A36). Geekbench (puissance du CPU) lui attribue 3 827 points en multicœurs et 1 378 en monocœur (2 946 et 1 008 points pour le A36). Enfin, la puce graphique du A56 obtient 4 905 points au test 3DMark Wildlife contre 3 399 points pour le A3).

On est plutôt loin des performances d’un smartphone haut de gamme cuvée 2025 : cela n’a rien d’étonnant compte tenu de leur positionnement. Le Galaxy A56 reste tout de même largement capable de traiter la totalité des tâches du quotidien. On pourra aussi jouer, à condition d’accepter un framerate moins élevé et/ou un niveau de détails moindres.

Le Galaxy A36 n’est pas trop à plaindre, puisqu’il affiche grosso modo le même niveau de performances que le A55 de l’an dernier. Il délivre des performances correctes pour une utilisation traditionnelle, mais ne brille pas vraiment avec les applis exigeantes. On ne doit l’envisager pour les jeux récents qu’en dernier recours et il faudra réduire drastiquement le framerate et le niveau de détail.

Sans être des foudres de guerre, les Galaxy A36 et A56 feront d’agréables compagnons du quotidien tant que vous n’avez pas besoin d’utiliser des applications nécessitant une grosse puissance de traitement.

Vitesse de charge et autonomie moyennes

Les smartphones Galaxy A36 et A56 disposent tous les deux d’une batterie Li-Ion non amovible de 5 000 mAh. Malgré leurs différences, tous deux assurent une grosse journée de fonctionnement avant de se retrouver à sec. Ce score moyen est en phase avec ce que l’on peut espérer de smartphones milieu de gamme.

Tous deux bénéficient de la charge rapide 45 watts à condition d’acquérir le bloc d’alimentation compatible. Dans ce cas, il faut 65 minutes pour passer de 0 à 100% : ce n’est pas un score remarquable, mais une fois de plus en phase avec le positionnement milieu de gamme de ces deux smartphones. Et de toutes les façons, meilleur que ce que permettait la charge « rapide » à 25 watts qui équipait le Galaxy A35, l'année dernière. Enfin, il faudra faire une croix sur la charge par induction, toujours réservée aux smartphones les plus chers chez Samsung.

Logiciel : de l’IA et des bloatwares

Pas de surprise. Les Galaxy A56 et A36 sont bien entendu équipés d’Android 15 et de OneUI 7.0. Précisons avant d’aller plus loin que Samsung s’engage à fournir les mises à jour majeures de l’OS et de ses patches de sécurité pendant 6 ans. Pas mal du tout, pour des produits positionnés en milieu de gamme. La surcouche maison OneUI 7.0 reste toujours aussi agréable et intuitive à utiliser. On se répète, mais elle est l’une des meilleures actuellement disponibles et fait jeu égal avec le ColorOS d’Oppo.

Pour la première fois, l’IA apparaît sur les smartphones milieu de gamme de Samsung. Il ne s’agit pas de Galaxy AI tel que nous l’avons déjà croisée sur les modèles haut de gamme. D’ailleurs, à aucun moment le fabricant ne la baptise ainsi dans sa communication ou dans l’interface d’utilisation. À vrai dire, elle ne porte pas de nom officiel ; Samsung préférant mentionner des « fonctions intelligentes ». Certaines mauvaises langues - dont nous ne sommes pas, évidemment - parlent d’un Galaxy AI Lite. Les gens sont médisants.

Les fonctions intelligentes, donc, ne sont pas légion. On peut améliorer ses images grâce à l’effaceur d’objets et la suggestion de retouches. La fonction meilleure pose permet de faire en sorte que personne ne fasse de grimaces sur une photo de groupe (disponible uniquement sur le Galaxy A56).

De plus, une fonction de création de filtres personnalisés à partir d’une image de référence fait partie du package standard. En revanche, le montage intelligent par IA n’est proposée que sur le A56. Sélection IA permet de sélectionner un élément à l’écran pour obtenir des suggestions d’actions à effectuer. Lecture à haute voix fait exactement ce que son nom promet avec une page ouverte dans le navigateur Samsung Internet. Enfin, les fonctions d’intelligence artificielle de Google intégrées à Android restent utilisables, notamment dans l’application Photos.

Comme leurs prédécesseurs, les Galaxy A36 et A56 sont farcis de bloatwares, ces applis indésirables qui squattent nos écrans d'accueil et qui ne servent pas à grand-chose. Certains sont même proposés pendant le paramétrage initial. Il faut véritablement avoir l’œil pour ne pas accepter leur installation par défaut. Et d'autres sont carrément mis en place manu militari, pendant les premières minutes d’utilisation. Aussi détestables soient-ils, tous peuvent être désinstallés manuellement. Heureusement.

Photo : moyenne et sans surprise

Les caméras des Galaxy A36 et A56 sont composées de trois modules à l’arrière et un à l’avant.

Galaxy A36 :

• Module principal : capteur 50 Mpx ; objectif ouvrant à f/1,8 ; autofocus à détection de phase ; stabilisation optique
• Ultra grand-angle : capteur 8 Mpx ; objectif ouvrant à f/2,2
• Macro : capteur 5 Mpx ; objectif ouvrant à f/2,4

La caméra frontale embarque un capteur de 12 Mpx ainsi qu’un objectif ouvrant à f/2,2

Galaxy A56 :

• Module principal : capteur 50 Mpx ; objectif ouvrant à f/1,8 ; autofocus à détection de phase ; stabilisation optique
• Ultra grand-angle : capteur 12 Mpx ; objectif ouvrant à f/2,2
• Macro : capteur 5 Mpx ; objectif ouvrant à f/2,4
  

La caméra frontale embarque un capteur de 12 Mpx ainsi qu’un objectif ouvrant à f/2,2

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Samsung ne s’est pas trop foulé en matière d’innovation technique. Certes, la caméra frontale des deux smartphones adopte désormais les mêmes caractéristiques, mais, pour le reste, rien ne bouge.

Tant qu’on y est, évacuons rapidement le cas de la caméra frontale. Les images qu’elle produit sur le A36 et le A56 sont très correctes en bonne luminosité et un peu moins lorsqu’elle baisse. On note tout de même la présence d’un mode grand-angle qui élargit un peu l’angle de prise de vue. Elle enregistre des séquences en 4K à 30 images/s maxi, et donne satisfaction lors d’un appel vidéo.

Comme souvent sur les smartphones milieu de gamme, le téléobjectif passe à la trappe. Il cède la place à un module macro, nettement moins cher (et bien moins utile). Les images qu’il produit sont de bonne tenue si l’on se trouve entre 3 et 5 cm du sujet, qu’il est correctement éclairé et que l’on prend soin de bien caler l’appareil. Bref, ce n’est pas toujours évident.

Les caméras dorsales des Galaxy A36 et A56 diffèrent par la définition du capteur ultra grand-angle (8 Mpx pour le premier, 12 Mpx pour le second) et par la taille du capteur principal (plus grand sur la A56, donc susceptible de mieux se tenir en faible luminosité).

En plein jour, les images produites avec le module principal sont de bonne tenue sur les deux modèles. En examinant l’image à 100% sur un écran informatique, on note la présence de franges violettes sur les détails des scènes contrastées. Les couleurs sont correctes, quoiqu’un peu trop boostées à notre goût.

Tant sur le Galaxy A36 que le A56, l’ultra grand-angle n’est pas extraordinaire. Le piqué est correct au centre, mais les bords de l’image souffrent d’une mollesse bien trop importante. Cela passe encore si la scène est bien éclairée, nettement moins en moyenne ou faible luminosité.

Le mode portrait du Galaxy A56 est globalement correct sur les prises de vue simples. En revanche, l’IA se fait facilement piéger sur les détails de scènes complexes. Le bokeh artificiel est tout à fait acceptable, y compris sur les natures mortes. Le A36 fait ici à peu près jeu égal avec son grand frère.

Sans module dédié, on ne s’attendait pas à un téléobjectif qualitatif. Et malheureusement, nous avions raison. En bonne luminosité, le zoom numérique 2x fait illusion et on pourra l’utiliser sans trop de problèmes. Il faudra un peu plus d’indulgence pour passer en 4x, la finesse des détails de la scène commençant à devenir approximatifs. Le résultat passe sans problème pour un affichage sur les réseaux sociaux, mais nettement moins sur un grand écran.

Au-delà de 4x, le lissage imposé par les algorithmes du zoom numérique devient trop fort pour produire un résultat convaincant et la perte de détail empire jusqu’en 10x, valeur maximale proposée.

Étonnamment, le résultat en faible luminosité ou en photographie nocturne s’avère moins mauvais que sur les Galaxy A35 et A55. Certes, le bruit est présent sur toutes les distances focales, mais semble ici plus maîtrisé. En clair, les images shootées avec le module principal et en 2x restent regardantes sans faire saigner les yeux.

Les myopes ou les personnes peu regardantes à la qualité des détails pourront même s’aventurer sur le zoom 4x nocturne. Ce changement par rapport à la génération précédente est sans doute dû à une amélioration des techniques de traitement de signal par l’IA. Au-delà de 4x, il faudra tout de même abandonner l’idée d’obtenir une image détaillée de nuit.

Samsung Galaxy A36 : l’avis de Clubic

Samsung Galaxy A56 : l’avis de Clubic