Test D-Link DIR-825 : un routeur bon routeur N doté de fonctions de partage

Paul-Emile Graff
Publié le 10 septembre 2010 à 19h00

Test du D-Link DIR-825

Conception matérielle du produit

Pour son routeur Wi-Fi n, D-Link nous propose un design « à l'ancienne ». Le DIR-825 arbore une forme conventionnelle carrée dans laquelle viennent s'insérer deux grosses antennes. Pour concilier aspect pratique et esthétisme, D-Link propose trois types de configurations. En plus de pouvoir être posé à plat, le constructeur fournit un socle vertical. Enfin, à l'arrière du modem, on trouve deux logements destinés à accueillir des vis de fixations.

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Une ligne classique


Du côté des connectiques cette fois, les habituels RJ45 (quatre pour le réseau, un pour le modem) sont épaulées par une prise USB. Cette dernière peut être utilisée pour configurer automatiquement le réseau wifi (standard WCN), pour connecter une clé USB 3G, ou pour partager des fichiers sur le réseau local (pour plus d'informations, consultez le chapitre des fonctions avancées).

À propos de l'interface Web

Les habitués de la marque ne s'y tromperont pas, D-Link décline toujours la même interface Web pour l'ensemble de ses produits réseau (caméras IP comprises). Si cette dernière reste relativement esthétique, l'aspect pratique est plus discutable. En haut de page, on trouve un ensemble de rubriques principales. Chacune d'elle est associée à un menu de gauche différent. En clair : il est impossible de visualiser l'ensemble des rubriques d'un coup d'œil sur la barre de menu de gauche. D'autre part, l'organisation des différentes rubriques n'est pas toujours évidente. Pour le reste, peu de choses à signaler : lors de nos tests, l'interface s'est montrée plutôt réactive.

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Une interface propre, mais pas toujours bien organisée.


Redirection de ports et DMZ

Pour permettre l'hébergement de serveurs Web, D-Link propose deux rubriques de configuration. La première se veut être une rubrique de redirection de ports simplifiée nommée « virtual server ». Au lieu de devoir choisir manuellement un numéro de port ainsi que l'adresse IP de la machine hôte, on peut actionner des menus déroulants pré-renseignés. D-Link propose 12 types de serveurs (FTP, WOL, http, VPN, etc.). Dans le menu déroulant « computer name », on retrouve la liste de l'ensemble des ordinateurs qui sont connectés sur le réseau.

Enfin, on trouve également une rubrique de redirection de ports qui propose une seconde liste pré-renseignée du reste assez exhaustive qui contient un très grand nombre d'applications (essentiellement des jeux). Dans ce cas, il s'agit toujours de rediriger un port entrant vers une adresse IP particulier du réseau local. Au maximum, on peut saisir les données correspondantes à 24 serveurs, auxquels s'ajoutent 24 redirections de ports (48 au total, donc), ce qui devrait être amplement suffire aux personnes qui disposent d'un réseau complexe.

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La liste des applications préconfigurées est conséquente


Pour paramétrer le DMZ, il faut se rendre dans les paramètres du pare-feu. Par rapport à la plupart des concurrents, D-Link donne la possibilité d'ajuster le niveau de sécurité en autorisant ou non les réseaux VPN, ou les communications SIP. Rappelons que la machine en DMZ n'est aucunement protégée par le Pare-feu intégré du routeur, il faut donc veiller à ce que cette dernière dispose d'une protection adaptée.



DNS Dynamique

Le menu des DNS dynamiques vient se perdre dans le menu outils (tools) alors que l'ensemble des autres options fines sont classées dans « avancé ». La logique d'organisation n'est pas forcément évidente. Une fois qu'on met la main sur l'option, on constate que D-Link a le bon goût de permettre une infinité de configurations. En plus des deux fournisseurs de service pré-renseignés par défaut (dlinkddns.com ainsi que l'incontournable dyndns.com), on peut saisir l'URL personnalisée de son choix.




Des fonctions USB décevantes

Le port USB offre trois possibilités principales. La première, consiste à paramétrer automatiquement son réseau Wi-Fi en insérant un support sur lequel sont stockées des informations de connexion (standard WCN).



Ensuite, même si la documentation ne donne aucun détail sur cette caractéristique, il est bel et bien possible de connecter une clé 3G pour partager une connexion GSM. Dans ce cas, le routeur se comporte comme un point d'accès itinérant. Si l'idée est bonne, il faut bien avouer qu'elle perd grandement de son intérêt avec la généralisation des mobiles et des programmes pour Smartphone compatibles avec le tethering (partage USB, Wi-Fi ou Bluetooth de la connexion 3G).

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À gauche : en réalité, le lecteur nommé « Bootdisk » est inséré dans le port USB du routeur. À droite, installation du pilote et fenêtre de l'utilisateur du port USB virtuel proposé par D-Link


Enfin, l'interface indique qu'il est possible de connecter n'importe quel périphérique USB pour les rendre accessibles via n'importe quelle machine du réseau (clé USB, disque dur ou imprimante, par exemple).

Si ces innombrables possibilités semblent alléchantes, il est important de bien comprendre le procédé de partage qui est proposé par D-Link. En réalité, le routeur n'est pas équipé de serveur d'impression ni même du moindre serveur de ficher (de type Samba ou même FTP, par exemple).

Comment le DIR-825 parvient-il à réaliser ce tour de passe-passe ? Un utilitaire (Windows) fourni par D-Link simule la présence d'un port USB virtuel qui crée un « pont » avec la prise USB du DIR-825 ! La pirouette est originale, mais le service offert est nettement moins intéressant qu'une véritable couche de partage réseau (pour les fichiers ou les imprimantes) dans la mesure ou la fameuse prise USB du DIR-825 ne peut pas être mise à profit par plusieurs ordinateurs simultanément. Au final, l'annonce du partage USB est trompeuse dans la mesure où on s'attend à disposer d'une prise en charge samba et/ou FTP multi-utilisateurs.

Un planificateur qui offre peu de possibilités

D-Link a doté son routeur d'un planificateur d'événements. Ce dernier peut être utilisé pour activer/désactiver une restriction (contrôle parental, par exemple), ou pour gérer le point d'accès Wi-Fi. L'idée de proposer un tronc commun pour la gestion des plannings est bonne, mais lorsqu'on veut programmer des cycles complexes, on se heurte vite aux limitations du procédé. Par exemple, pour un même profil, la plage horaire est la même pour chacun des jours actifs de la semaine. Enfin, on regrette qu'il faille impérativement redémarrer le routeur après paramétrage d'une plage horaire.

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Le gestionnaire de créneaux horaires du routeur


Un réseau Wi-Fi secondaire pour les invités

D-Link suit la tendance qui consiste à proposer un point d'accès Wi-Fi réservé aux invités. Dans le domaine, le constructeur fait même figure de bon élève puisque les possibilités de configuration sont relativement nombreuses. En plus des différents standards de sécurité que sont le WEP et WPA (particulier et entreprise), on apprécie de pouvoir associer l'activation/désactivation du point d'accès à un profil de « planning » crée pour l'occasion. De plus, comme on pouvait s'y attendre, au besoin, le point d'accès peut être « isolé » du réseau local (dans ce cas, les utilisateurs peuvent uniquement accéder à Internet).

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Paramétrage du réseau WiFi invité


Des filtres pour les parents qui veulent protéger leurs enfants

Plusieurs options sont proposées aux parents désireux de protéger leurs têtes blondes des dangers du Web. Tout d'abord, le DIR-825 intègre un filtre de site. L'idée est bonne, mais on aurait apprécié que D-Link propose une liste noire d'adresses bannies. Au lieu de cela, il faudra saisir chacune des adresses litigieuses manuellement. Autant dire que les 64 possibilités ne permettront pas vraiment d'aller bien loin. Autre problème et non des moindres : ce filtre inclusif ou exclusif touche toutes les machines du réseau.

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Pour se rattraper, D-Link propose une seconde page de configuration qui permet de gérer plus finement les contrôles d'accès. Depuis cette dernière, on peut enregistrer une liste de ports et/ou de sites interdits pour une ou plusieurs machines de son réseau local. À noter également que l'interface donne la possibilité de saisir des IP ou des adresses mac (pour éviter que l'utilisateur contourne les restrictions en modifiant simplement son adresse IP). D'autre part, D-Link propose d'activer un mouchard qui enregistre l'historique des connexions.

Le filtrage en question peut être activé de façon permanente, ou uniquement en fonction de grilles horaires crées depuis le gestionnaire de calendrier.

Wi-Fi principal : la phase de configuration

D-Link nous propose de configurer le réseau Wi-Fi via un assistant automatique, ou via une page de configuration plus classique. Dans le second cas, on peut agir finement sur le niveau de sécurité ainsi que sur le SSID des deux bornes (2,4 et 5 Ghz). À noter que chacun des points d'accès peut être associé à un planning d'allumage et d'extinction. Les menus sont des plus classiques.

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Panneau de configuration Wi-Fi manuel


Est-il possible d'utiliser le routeur en tant que point d'accès simple ?

La réponse est affirmative. Que ce soit pour élargir la couverture d'une box, ou pour remplacer purement et simplement le point d'accès qui est proposé par le FAI, on à la possibilité de basculer sur un mode « borne simple ». Pour ce faire, il suffit de désactiver le serveur DHCP après avoir pris le soin de paramétrer l'adresse IP de manière à ce qu'elle corresponde au masque du réseau local. Après avoir réalisé cette manipulation, il suffit de connecter le routeur via l'une de ses prises RJ45 (à l'exception de la prise WAN).

Conclusion

La couche Wi-Fi du routeur D-Link offre des débits intéressants et dans l'ensemble, l'appareil donne satisfaction sur un plan purement technique. Toutefois, on en attendait clairement plus des fonctionnalités liées à la présence du port USB intégré. Alors que certains routeurs concurrents proposent un serveur FTP intégré, ou offrent des possibilités de partage en réseau local via une couche Samba, le DIR-825 propose une approche plus originale que pratique. En effet, il faut installer un logiciel Windows qui ajoute un port USB virtuel permettant d'accéder au périphérique branché sur le routeur. Seuls bémols : sur le réseau local, le contenu d'une clé USB ne pourra pas être lu par plus d'un ordinateur à la fois. Les limitations se font également fortement sentir via Internet puisqu'aucun système ne permet de partager la mémoire de stockage qui est attachée au routeur en USB.

Relativisons les choses : ces petits griefs importuneront surtout les utilisateurs avancés qui ne constituent pas forcément la majorité. En revanche, quel que soit le niveau de dextérité de l'utilisateur, il faudra maitriser un minimum la langue anglaise pour sortir victorieux des phases de configuration. En effet, le modèle livré par D-Link pour nos tests, en révision A1 était doté d'une interface tout en anglais sans possibilité de passer à une interface en français : c'est inacceptable selon-nous. Notez que la révision B1 du produit disposerait d'une interface en français : les possesseurs de la version A1 disposeront-ils d'une mise à jour vers la langue de Molière ? Rien n'est moins sûr, le support technique nous ayant confirmé que nous disposions bien de la dernière version du micrologiciel. Enfin, finissons par une note positive : les personnes qui disposent déjà d'une box et qui souhaitent améliorer la portée du signal ont la possibilité d'utiliser le DIR-825 comme un simple point d'accès additionnel, ce qui reste appréciable.

Routeur D-Link DIR-825

6

Les plus

  • Prises gigabit / Wi-Fi satisfaisant
  • Partage d'une clé 3G via Wi-Fi ou RJ45
  • Possible de basculer en mode pont d'accès

Les moins

  • Pas de couche samba ou FTP
  • USB : seulement un ordinateur à la fois !
  • Pas de streaming multimédia
  • Interface en anglais uniquement (rev A1)

0

Prix7

fonctionnalités6

Portée Wi-Fi8

Paul-Emile Graff
Par Paul-Emile Graff

Après être tombé dans la marmite des nouvelles technologies en trébuchant malencontreusement sur une GameBoy en 1990, j’ai pu observer de nombreux effets secondaires qui se sont intensifiés tout au long des 23 années qui ont suivi. Désormais, je suis doté d'extensions « naturelles » prenant les doux noms de smartphone, tablettes, PC, Macs, consoles vidéo, Media Centers, etc. Mon système nerveux semble également avoir fait un bond en avant depuis que j'ai transformé ma maison en gruyère pour mettre en place une installation réseau gigabit tentaculaire. La suite au prochain épisode !

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