Plus grand, plus léger, avec un tout nouveau processeur A6 promis comme plus rapide et un écran Retina lui aussi plus généreux, l'iPhone 5 doit pourtant faire face dès son lancement à une concurrence exacerbée. Les nouveautés prévues par Apple pour cet iPhone 5 feront-elles le poids et s'avèreront elles convaincantes ?
Voilà bien toute la question à laquelle nous tacherons de répondre dans les pages suivantes.
Design étiré et affiné
Avec l'iPhone 4S, Apple avait repris à l'identique le design de l'iPhone 4 ce qui n'avait pas manqué de décevoir quelque peu les afficionados de la marque. L'iPhone 5, s'il ne reproduit pas ce design trait pour trait, s'en inspire tout de même largement. Plusieurs nouveautés et non des moindres sont toutefois à signaler à commencer par la taille même de l'appareil qui est dorénavant plus grand... mais pas plus large !L'iPhone 5 s'étire à présent sur 123,8mm contre 115,2mm précédemment alors que la largeur reste fixe à 58,6mm. L'épaisseur du smartphone a également fait l'objet d'attentions puisque celle-ci s'établit à 7,6mm contre 9,3mm pour l'iPhone 4S. Plus grand, mais pas plus large, l'iPhone 5 est plus fin et aussi plus léger avec 112 grammes sur la balance contre 140 grammes pour le 4S.
Épaisseur comparée de l'iPhone 5 à gauche et de l'iPhone 4S à droite
Toujours proposé en deux coloris, noir et blanc, l'iPhone 5, s'il ne renie donc pas son air de famille avec la précédente génération, inaugure une toute nouvelle fabrication. Certains ironiseront sur le fait qu'Apple axe sa communication sur le design de l'appareil alors qu'extérieurement le changement n'est pas évident. Dans les faits pourtant, la structure de ce nouvel iPhone est assez radicalement différente. Alors que l'iPhone 4 était constitué de deux vitres et d'un pourtour métallique, l'iPhone 5 signe le retour d'une coque métallique, à l'instar du tout premier iPhone. Celle-ci est en aluminium anodisé et Apple précise qu'il s'agit du même matériau qui équipe ses Macbook. Un matériau relativement travaillé et dont les biseautages ont été taillés au diamant. Dans sa version noire, l'iPhone 5 dispose d'un revêtement coloris ardoise, dont on a déjà quelques doutes sur la durabilité du traitement malgré, ou à cause de l'aspect mat assez magnifique du dos. Le modèle blanc profite pour sa part d'un revêtement argenté.
iPhone 5 de dos, ici le modèle noir
Alors que le dos de l'appareil est dorénavant métallique, Apple conserve deux inserts en verre teinté sur les extrémités. La marque précise qu'à la fabrication, la machine-outil photographie le châssis de l'iPhone avec des appareils très haute définition de 29 mégapixels pour choisir ensuite les inserts les plus adaptés au boîtier selon 725 pièces différentes disponibles. Tout comme précédemment, Apple place sa caméra iSight sur le sommet arrière du terminal, avec non loin de là un flash LED. On note que le micro de captation des bruits ambiants est désormais fiché entre la lentille photo et le flash et non plus sur le sommet de l'iPhone 5.
La caméra iSight
En façade, on retrouve un iPhone tout à fait traditionnel avec l'écran à revêtement oléophobe Retina allongé, le bouton central et une caméra Facetime qui est désormais placée au centre de l'appareil, juste au-dessus du haut-parleur.
Caméra frontale FaceTime
L'emplacement des divers boutons ne change pas, avec toujours le bouton de mise en marche au sommet, le bouton muet et les boutons +/- sur le côté gauche. Les dits boutons sont également de couleur ardoise sur le modèle noir de l'iPhone 5. Sur la tranche droite de l'appareil on retrouve le tiroir pour la carte SIM, maintenant au format nanoSIM.
Logement de la carte nanoSIM
La base du terminal inclus désormais le connecteur jack qui pour une raison mystérieuse n'est plus situé au sommet de l'appareil... comme sur les iPod Touch d'ailleurs. Le connecteur iPhone, s'il se situe toujours à la base de l'appareil en position centrale, évolue lui aussi pour un nouveau format 8 broches nettement plus compact et baptisé Lightning, sur lequel nous reviendrons. On notera également le travail de la base de la coque, percée de divers trous pour les haut-parleurs/micro, en lieu et place du « grillage » des iPhone 4.
Ecran Retina 4 pouces
Avec l'iPhone 5, Apple s'est enfin décidé à agrandir la taille de son écran. Depuis le tout premier iPhone celle-ci n'avait pas évolué et longtemps la marque a argué que l'écran 3,5 pouces offrait le meilleur compromis entre compacité et facilité d'utilisation. Par facilité d'utilisation, Apple entend essentiellement la possibilité avec une main et un pouce d'atteindre toute la surface de l'écran. C'est ainsi que l'écran Retina de l'iPhone 5 passe à une diagonale de 4 pouces avec la particularité de conserver la même largeur que sur les iPhone précédents. Du coup, l'écran gagne ses pixels... en hauteur et adopte donc un ratio 16/9 (en réalité, le ratio exact de l'écran est de 15,975/9). La résolution passe de 960x640 à 1136x640 pixels pour une densité de pixels inchangée à 326 ppp.iPhone 5 et iPhone 4S côte à côte
Ce format 16/9 a quelques implications. A l'usage la conséquence directe est l'apparition d'une rangée supplémentaire d'icônes sur le springboard d'iOS. Quand les précédents iPhone n'affichent que 5 lignes d'icônes, l'iPhone 5 en affiche 6. Au niveau des applications, celles non optimisées pour l'iPhone 5 s'exécutent avec la présence de bandes noires. Naturellement les applications Apple ainsi qu'iOS 6.0 sont d'ores et déjà optimisés pour tirer profit de toute la surface de l'écran. Côté médias, la lecture des vidéos s'opérera selon leur format, en plein écran ou non. On sera surpris, en les visionnant, de voir également apparaître des bandes noires sur les photos prises avec l'iPhone 5. Pas de souci en revanche du côté des vidéos.
Application non encore optimisée iPhone 5 par l'exemple : ici LeMonde.fr
Et la taille n'est pas le seul changement induit par ce nouvel écran. Apple en profite en effet pour utiliser une nouvelle génération de surface tactile directement intégrée dans l'écran plutôt que dans une couche intermédiaire. Il en résulte, selon la marque, une clarté supérieure pour l'affichage et un encombrement encore réduit... de l'ordre de 30%. Un point qui contribue évidemment à la compacité du terminal alors qu'Apple évoque une saturation améliorée de 44%.
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iPhone 5 : en attendant la 4G
Outre-atlantique, l'iPhone 5 se dote d'un nouveau circuit radio opérant sur les bandes de fréquence LTE et atteignant donc les débits de la 4G. Dans nos contrées et alors que les infrastructures 4G sont balbutiantes, Apple commercialise un modèle GSM. Il est à noter que le circuit radio sélectionné pour le modèle LTE est de toute façon incompatible avec les bandes retenues pour la 4G française.Alors que l'iPhone 5 est donc un terminal 3G pour nous autres, Apple ajoute la prise en charge des normes HSPA+ et DC-HSDPA. Du coup, sur les réseaux mobiles 3G compatibles, avec parfois la bonne option souscrite auprès de l'opérateur, l'iPhone 5 devient un smartphone H+ et devrait afficher des débits sensiblement supérieurs et pourquoi pas taquiner les 42 Mbps théoriques ! A noter que visuellement, aucun indicateur n'est prévu pour signaler un fonctionnement en H+ par exemple. Reste qu'en pratique, nous n'avons pas mesuré de vrai gain en terme de débits sur Orange comme en atteste les captures ci-dessous :
Débits observés sur le réseau 3G d'Orange : à gauche l'iPhone 4S, à droite l'iPhone 5
Selon nos essais, l'iPhone 5 affiche un débit descendant de 8,37 Mbps contre 7,73 Mbps pour l'iPhone 4S. Mais le débit montant est curieusement en faveur du 4S à 2,33 Mbps contre 1,77 Mbps pour l'iPhone 5. Ces observations limitées à une zone donnée à un instant T n'ont bien entendu qu'une valeur indicative et ne saurait préjuger de la réalité des débits proposés par l'opérateur au niveau national.
Puisque nous évoquons la connectivité sans fil, profitons-en pour signaler la présence, sans surprise, d'un circuit Wi-Fi i802.11n (fonctionnant sur les bandes 2,4 Ghz et 5 Ghz), la gestion du Bluetooth en version 4.0 ou encore l'intégration du GPS. Le NFC, cette norme de communication radio rapprochée et sans contact, n'a toujours pas été retenu par Apple.
iPhone 5 : la nanoSIM remplace la microSIM
Dans sa course à la miniaturisation, Apple fait également évoluer le standard des cartes à puce utilisées par nos smartphones. Alors que la marque à la pomme était déjà à l'origine de l'avènement de la microSIM avec l'iPhone 4, Apple récidive. Cette fois-ci, l'iPhone 5 utilise une nanoSIM qui est naturellement plus petite que le précédent standard. L'utilisateur ne tire aucun bénéfice de ce changement qui sert ici essentiellement le design de l'iPhone en permettant un niveau d'intégration toujours supérieur. Reste qu'il vous faudra donc contacter votre opérateur pour obtenir une nouvelle carte à puce pour votre iPhone 5 dans le cas d'un achat « nu ».Logement carte microSIM à gauche et nanoSIM à droite
iPhone 5 : au cœur bat l'A6
Si Apple ne communique ni sur les fréquences ni sur le nombre de cœurs de sa puce, plusieurs confrères ont déjà disséquées cette dernière. Ainsi il s'agirait d'un processeur double-cœur à architecture ARM visiblement gravé en 32nm et embarquant trois cœurs graphiques PowerVR. Il pourra s'appuyer sur 1 Go de mémoire vive contre 512 Mo précédemment. Là encore, Apple a réduit l'empreinte physique du processeur toujours dans le but de proposer un iPhone plus fin et plus léger. Selon la marque, le SoC A6 aurait vu sa taille réduite de 22%. Et si Apple n'a guère envie de s'étendre sur son processeur, la firme de feu Steve Jobs évoque tout de même une conception optimisée de l'A6 pour que celui-ci soit particulièrement économe en énergie.
iPhone 5 : un tout nouveau connecteur
C'est l'un des changements les plus marquants de cet iPhone 5. C'est aussi l'un de ceux qui sera à n'en pas douter le plus décrié. Après dix années de fidélité au connecteur iPod originel de 30 broches... Apple change sa connectique. Pas forcément pour le pire d'ailleurs, reste à voir si cela sera pour le meilleur. Alors que certains attendaient peut être un connecteur standard, à tout hasard du micro-USB, Apple a une nouvelle fois créé sa propre connectique. Et lui a même trouvé un nom : le connecteur entièrement numérique de 8 broches inauguré par cet iPhone 5 est baptisé Lightning. Ce sera dorénavant le connecteur de référence des futurs iDevices.Connecteur Lighthing à gauche et ancien connecteur 30 broches
De Lightning en réalité, ce nouveau connecteur n'en a franchement pas les attributs. Car si le nom sous-entend une vitesse fulgurante, Apple utilise bel et bien de l'USB 2.0. Il n'est donc pas question ici d'USB 3.0 (et encore moins de Thunderbolt) : il ne faut donc pas attendre du Lightning des temps de transfert réduits par rapport au précédent connecteur. Vraiment ? Pas tout à fait. Nous avons en effet mesuré le temps nécessaire à la copie d'un film de plus de 1 Go sur iPhone 4S et iPhone 5 :
Résultat, le transfert du même film se fait plus rapidement sur l'iPhone 5 : on gagne 13 secondes. Ultra compact, le connecteur Lightning peut se brancher dans un sens comme dans l'autre. Apple justifie cette évolution de la connectique par sa recherche de la miniaturisation et de la compacité. Reste que le connecteur est incompatible avec l'ensemble des accessoires iPod/iPhone avec dock vendu jusqu'à ce jour. De plus comme il est très petit, il paraît difficile d'envisager des docks l'utilisant car l'iPhone une fois branché dessus a la fâcheuse tendance à se balancer sur son connecteur. Histoire de ne pas oublier les accessoires existants et leurs propriétaires, Apple propose séparément et donc moyennant finance un adaptateur Lightning vers 30 broches. Celui-ci ne fonctionne pas avec le signal vidéo, n'est pas compatible avec les fonctions iPod Out qui étaient pourtant utilisées par certains véhicules mais doit tout de même véhiculer le son. Hélas, cet adaptateur n'est pas encore disponible à l'heure où nous publions ces lignes, impossible donc de le tester.
iPhone 5 : nouveaux micros et Wideband Audio
Pour l'iPhone 5, les ingénieurs d'Apple se sont à nouveau penchés sur les caractéristiques audio du terminal en matière d'appels téléphoniques. C'est ainsi qu'un troisième microphone fait son apparition sur le terminal, toujours dans le but d'améliorer l'annulation de bruit ambiant. Apple évoque aussi un haut-parleur amélioré qui serait également plus petit (décidément !). Dans les faits il est difficile de dire en quoi ce haut parleur offre un meilleur rendu, malgré des prestations tout à fait convaincantes.Parallèlement, l'iPhone 5 prend en charge pour la première fois la technologie Wideband Audio. Celle-ci s'assure simplement de transmettre le son de votre voix sur une plus large bande de fréquence. Concrètement il s'agit de proposer un service de voix HD sur les réseaux GSM compatibles. En France, Orange a depuis plusieurs années déjà déployé cette technologie sur son réseau sans toutefois disposer de terminaux compatibles, du moins jusqu'alors.
Nous avons naturellement tenté d'établir une conversation entre deux iPhone 5 sur le réseau Orange pour vérifier les apports du Wideband audio. Oui mais voilà, le Wideband audio ne semble pas être opérationnel chez l'opérateur historique, du moins sur notre zone de test. Nous attendons des précisions de la part d'Orange à ce sujet. Ajoutons que si vous et votre correspondant utilisez un iPhone 5 mais sur un réseau différent (exemple : SFR et Orange), l'interconnexion ne sera pas prise en charge : aucune chance donc de profiter de la voix HD.
Qu'en est-il en photo et vidéo ?
La caméra FaceTime en façade atteint désormais la résolution de 1,2 MPix : la différence est conséquente avec l'iPhone 4S !
Un même équipement mais des résultats parfois différents. Déjà, la focale équivalente est un peu plus large en photo (35 mm sur l'iPhone 4S, 33 mm sur l'iPhone 5), et nettement plus grand-angulaire en vidéo. Pas d'information sur la focale couverte mais vous pouvez voir ci-dessous la différence de cadrage à distance identique. En dehors de la différence d'angle, iPhone 4S et iPhone 5 font jeu égal en vidéo. La capture audio, toujours en mono malgré la présence de micro supplémentaires, est un peu plus grave, mais pas de meilleure qualité.
Ensuite, la gestion du bruit a été revue. Le grain est davantage adouci, donc moins visible. Ce sans que les textures ne perdent vraiment de détail. C'est donc globalement mieux, et plus en phase avec ce qu'on attend sur un smartphone : des images prêtes à être partagée sur les réseaux sociaux.
A gauche notre scène capturée avec l'iPhone 5 à 400 ISO, à droite même chose avec l'iPhone 4S
Deux extraits à 100 %, avec à gauche l'iPhone 5, à droite l'iPhone 4S
Mais surtout l'iPhone 5 grimpe désormais jusqu'à 3 200 ISO (contre 800 ISO maximum sur l'iPhone 4S), ce qui lui permet de capturer de la matière en environnement très sombre. Certes le résultat est bruité mais c'est mieux que l'aplat noir du 4S...
Le rendu colorimétrique est sensiblement plus saturé sur l'iPhone 5. Là pour le coup, nous ne sommes pas plus satisfaits que cela du changement, les images perdant un peu en naturel au profit d'un rendu pêchu. En revanche, la mesure de la mise au point nous a semblé plus conservatrice sur l'iPhone 5, qui a moins tendance à brûler les hautes lumières que l'iPhone 4S.
A gauche l'iPhone 5 plus saturé, à droite l'iPhone 4S moins saturé
En matière de réactivité, l'iPhone 4S était rapide, l'iPhone 5 l'est encore un peu plus. Si l'autofocus de l'appareil n'a pas évolué, la cadence de prise de vue passe elle de 2,5 im/s à 3,6 im/s. Attention, il ne s'agit pas d'un mode rafale à proprement parler mais simplement de prises de vue uniques enchaînées à toute vitesse. L'iPhone 5 engouffre les images capturées à une vitesse impressionnante ! La panoramique (apportée par iOS 6) s'effectue de façon fluide : le dispositif vous avertit si vous allez trop vite et la flèche indiquant le sens de capture (gauche ou droite) bouge sur un axe horizontal pour vous informer de votre stabilité. Les résultats, en 10 800 x 2 452 pixels, se montrent plutôt réussis, avec des raccords bien effectués et une gestion assez intelligente (mais pas parfaite) des éléments mouvants.
Enfin la détection des visages en photo comme en vidéo constitue un plus non négligeable dans le cadre d'une utilisation sociale de son appareil photo.
iPhone 5 : l'écrin d'iOS 6.0
Comme à chaque lancement d'un nouvel iPhone, Apple propose une nouvelle mouture de son système d'exploitation mobile. L'iPhone 5 profite donc d'iOS 6.0 lancé quelques jours plus tôt pour les possesseurs d'iPhone de génération précédente. Au menu de cette nouvelle version majeure, près de 200 nouvelles fonctionnalités, une toute nouvelle application Plans ou encore Passbook, une app censée centraliser vos cartes de réduction et autre cartes de fidélité. Passbook qui commence à accueillir ses premières applications compatibles dont la carte Auchan. Sans revenir sur les entrailles d'iOS 6.0, préférant pour cela vous renvoyer à notre récent dossier, il nous faut quand même glisser quelques mots à son sujet.Le springboard et sa rangée d'icônes supplémentaire, l'application Passbook
Puisque l'iPhone 5 dispose d'un écran plus grand, le springboard d'iOS compte dorénavant six lignes d'icônes (en comptant le dock) : soit une rangée d'icônes en plus par panneau. L'intégralité des applications iOS a été conçue pour prendre en charge l'écran 4 pouces, il n'y a donc pas de surprise de ce côté-là. Du côté du clavier virtuel, celui-ci ne change pas en mode portrait. En mode paysage en revanche, Apple a très légèrement étiré son clavier. On se demande toutefois pourquoi les développeurs n'ont pas été au bout de la démarche pour occuper tout l'espace : en effet des bandes grises apparaissent de part et d'autre du clavier. En mode vidéo, l'écran 16/9 de l'iPhone 5 permet de s'affranchir le plus souvent du format letterbox. Selon le ratio de la vidéo, les bandes noires sont absentes ou moins visibles que sur un iPhone 4S par exemple.
Le clavier en mode paysage
Alors que par le passé Apple avait pour habitude de réserver certaines fonctions logicielles majeures à son téléphone de dernière génération, ce n'est presque pas le cas avec l'iPhone 5. Parmi les exceptions, citons la possibilité de capturer des instantanés lors de l'enregistrement de vidéos ainsi que la détection de visage lors de l'enregistrement de vidéos HD en 1080p. Rien de vraiment déterminant donc. A noter que l'application « Appareil photo » propose sur l'iPhone 5 une interface légèrement différente de ce que l'on connaît sur iPhone 4 avec un déclencheur plus gros et on imagine plus facile à utiliser.
Capture vidéo et possibilité d'enregistrer un instantané
Aussi convaincant et raffiné soit-il, iOS commence tout de même à montrer ses rides, et certains lui reprocheront l'interface désuète de son écran d'accueil. Certes celui-ci est connu et reconnu de tous, mais ce qu'on attendait d'une interface mobile en 2007 a peut-être évolué depuis. Et clairement on regrette le manque de personnalisation que propose l'OS. S'il est possible de changer l'emplacement des icônes ou le fond d'écran c'est bien tout. Pas moyen par exemple d'ajouter ses propres widgets ou encore de disposer d'informations actualisées sur l'écran d'accueil. Ici le concept de live tile du Metro de Microsoft commence à furieusement faire défaut, etce ne sont pas les pastilles de notification qui changent quelque chose à ce constat. Alors oui, la personnalisation des autres OS est parfois relative, et par exemple sous Windows Phone 7.5 l'apparente souplesse est tout de même très encadrée : seulement deux coloris pour le fond de l'écran démarrer et un choix très limité de couleurs pour les tuiles... L'aspect bicolore ne plaira pas à tout le monde même s'il faut bien reconnaître que malgré ces reproches l'interface semble plus moderne que ce que nous propose Apple.
Et si nous comptions refermer ce passage iOS 6.0 sur ces considérations ergonomiques, difficile de ne pas évoquer l'application « Plans ». Avec iOS 6.0, Apple propose un changement radical pour son logiciel de cartographie puisque la marque ne s'adjoint plus les services de Google et de son Google Maps. Depuis plusieurs mois, Apple a en effet développé sa solution de cartographie en partenariat avec Tom Tom notamment alors qu'il a opéré plusieurs rachats stratégiques sur ce secteur. Le problème, car problème il y a, c'est la qualité et l'exactitude des cartes. Alors que les tumblr des inepties de « Plans » se multiplient, avec des aberrations parfois à peine croyables, la réalité est que l'application « Plans » est trop jeune non pas dans ses fonctionnalités mais dans les données qu'elle met à la disposition des utilisateurs. Entre points d'intérêt manquants ou mal positionnés, rue absentes de la cartographie sans oublier la disparition du mode Street View de Google remplacé par une vue 3D, il y a beaucoup à reprocher aux « Plans » d'Apple... D'une ville à l'autre, la cartographie est plus ou moins perfectible tandis que la vue 3D n'est pas disponible partout. Alors que la ville de Lyon a déjà bénéficié d'une modélisation 3D de sa cartographie, Paris apparaît comme un gigantesque aplat... Difficile dès lors de s'appuyer sur cette vue pour s'orienter. Nul doute qu'Apple corrigera les errements de ses « Plans » au fil de l'eau. C'est d'autant plus dommage que les fonctionnalités additionnelles proposées par « Plans », dont les fonctionnalités n'avaient pas vraiment évoluées en cinq ans, ont été largement enrichies, notamment pour proposer la navigation turn-by-turn. Autrement dit avec iOS 6.0 et « Plans » il est enfin possible d'utiliser son iPhone comme un GPS vous guidant virage après virage. Reste que cette fonctionnalité est éclipsée par les autres « prouesses » de l'application.
Les plans d'iOS 6.0
iPhone 5 : Earpods et accessoires
Apple inaugure avec l'iPhone 5 de tous nouveaux écouteurs livrés en standard avec le smartphone et baptisés Earpods. Etrennant un tout nouveau design, ces nouveaux écouteurs sont annoncés comme offrant une qualité de son supérieure. Mais améliorer le son n'était pas le seul objectif des ingénieurs d'Apple qui voulaient créer des écouteurs plus confortables et stables. Dans sa communication, la marque évoque avoir testé sur trois années plus de 124 prototypes différents avec pas loin de 600 individus pour concevoir ces écouteurs, censés mieux tenir dans l'oreille et mieux résister à la transpiration et à la pluie notamment.Les earpods, nouveaux écouteurs Apple
Côté audio, Apple propose assurément des écouteurs d'un niveau supérieur à la paire jetable que l'on trouvait avec les anciens iPhone. Plus grave et plus profond, parfois d'ailleurs un peu trop, le son est aussi plus enveloppant car la forme même des Earpods participe à vous isoler un peu plus. A noter que si l'auditeur est mieux isolé, il n'en va pas forcément de même pour ses compagnons. Côté audio donc les Earpods font mieux que leurs prédécesseurs, mais on ne peut pas en dire autant du confort d'utilisation. Fait d'un plastique blanc toujours brillant, ces écouteurs ne tiennent pas vraiment mieux dans l'oreille de votre serviteur et ont toujours la fâcheuse tendance à glisser ou à tout simplement tomber en cours d'utilisation au moindre tiraillement du câble. Au final, les dits Earpods offrent un meilleur son mais pas une meilleure ergonomie. On notera que la télécommande micro qui les accompagne a été légèrement redessinée : elle est un peu plus large et semble moins fragile. Apple livre par ailleurs ces écouteurs dans un écrin de transport. Si l'initiative est louable on regrette l'absence de mécanisme permettant d'enrouler le câble.
Dans la boîte de l'iPhone 5, on retrouve outre le terminal et les Earpods, un adaptateur secteur, le même que depuis les iPhone 4, le nouveau câble Lightning, quelques brochures papier, deux autocollants frappés de la pomme, et le trombone pour extraire la nanoSIM. L'avertissement auditif vous rappelant que l'écoute à pleine puissance de votre musique peut provoquer des lésions auditives est désormais imprimés sur une feuille volante et non plus présent sous la forme d'un autocollant sur le téléphone.
Le contenu de la boîte et les autres accessoires
Temps de démarrage
Le démarrage du smartphone donne le ton. Alors qu'il faut 38 secondes à notre 4S pour être opérationnel, l'iPhone 5 démarre en une vingtaine de secondes.
SunSpider
Le test Sunspider, mesure les performances du moteur Javascript d'un navigateur web donné. Il est donc sensible aux optimisations navigateur/OS alors que les résultats sont exprimés en millisecondes : la barre la plus courte représente le téléphone le plus rapide. L'iPhone 5 est ici en tête devant le Galaxy S III de Samsung avec des performances tout de même sensiblement meilleures.
GLBench - 2.1 - Egypt - Offscreen
GLBench s'intéresse comme son nom le suggère aux performances graphiques. L'iPhone 5 s'adjuge la première place avec des performances deux fois supérieures à l'iPhone 4S alors qu'il surpasse le Galaxy S III avec des performances 47% supérieures. Le Lumia 900 est absent de ce test, faute de la disponibilité de cet outil sur la plate-forme Windows Phone.
Linpack - Simple coeur
Linpack évalue la puissance des divers SoC de nos smartphones en mesurant le nombre d'opérations à virgule flottante qu'ils peuvent exécuter à la seconde. Ici exécuté en mode simple coeur, l'iPhone 5 prend le large. Ses performances sont nettement supérieures aux smartphones concurrents. Le gain face au 4S interpelle également tant il est conséquent.
Linpack - Multithread
Exécuté sur plusieurs coeurs, Linpack confirme les très bonnes prestations du processeur A6 qui prend la première marche du podium. L'écart avec les autres smartphones est tout aussi phénoménal, le Galaxy S III étant largement devancé bien qu'au niveau du 4S.
Autonomie en vidéo
Nous nous intéressons évidemment à l'autonomie de ce nouvel iPhone. Pour ce faire nous lisons un film en mode paysage à plusieurs reprises jusqu'à épuisement total de la batterie. Le Wi-Fi est activé mais pas le Bluetooth alors que la luminosité et le volume sont réglés sur des valeurs médianes. Résultat : l'iPhone 5 affiche une autonomie en lecture vidéo de 11h soit 45 minutes de plus que sur notre iPhone 4S de référence. Le Galaxy S III offre quant à lui la meilleure autonomie.
iPhone 5 : à l'usage
La première chose qui surprend avec l'iPhone 5 c'est évidemment non pas tant sa taille que son poids. Sur le papier on se dit que 28 grammes de moins c'est, passez-moi l'expression, peanuts. Dans les faits la différence est tellement flagrante par rapport à un iPhone 4S ou notable face à un Galaxy S III que l'on se demande si le terminal d'Apple n'est pas un moke-up sans batterie. Il n'en est rien et la prise en main génère à coup sûr un effet Wow. Il conviendra toutefois de relativiser l'importance de ce critère en considérant qu'un iPhone 5 sera vraisemblablement placé dans une coque ou une housse qui l'alourdira alors significativement. Il n'empêche la prouesse est notable.Et alors que la légèreté surprend, la taille passerait elle presque inaperçue. Il faut dire qu'avec seulement 8,6 mm de plus, il faut avoir l'œil pour remarquer ce format un peu plus grand. Du reste comme l'iPhone 5 n'est pas plus large, lorsque vous le saisissez la sensation est presque identique à celle obtenue avec un iPhone 4, la densité en moins évidemment, alors que votre pouce couvre sans difficulté toute la surface de l'écran, du moins pour les grandes mains.
Quant aux matériaux employés par cet iPhone, il s'avère que la coque en aluminium offre de nouvelles sensations : alors que les arrêtes de l'iPhone 4 pouvaient déjà blesser l'oreille, on peut toujours reprocher au dernier-né d'Apple d'avoir des bords un tantinet tranchant bien que biseautés. L'utilisation de l'aluminium rend qui plus est le terminal assez sensible aux variations de température. Du coup lorsque le téléphone s'échauffe c'est tout le boîtier qui devient chaud et lorsqu'il est froid le porter à l'oreille peut surprendre. A ce sujet et d'après nos premières observations, l'iPhone 5 ne semble pas s'échauffer de manière déraisonnable comme l'iPad de nouvelle génération. Un mot du reste sur la surface arrière qui se marque très facilement, merci les traces de doigt. Et difficile de passer sous silence la sensibilité de la version noire de cet iPhone 5 aux rayures : l'aluminium est un métal mou et fragile et de nombreux clients de la première heure sont en train de le découvrir.
A l'usage, passées les considérations sur l'aspect esthétique de l'appareil et sa remarquable finition, la taille de l'écran nous laisse tout de même songeur. Songeur parce que l'on aurait apprécié quelques millimètres de plus en largeur et la disparition des bandes noires verticales qui entourent l'écran. Certes, on gagne de précieux pixels en hauteur lors de la composition de messages notamment, on a donc une chance plus grande de lire le dernier SMS lorsque l'on compose une réponse plus élaborée que trois mots... de même la composition de messages en mode paysage devient très agréable. Mais ce format est un rien curieux : la sensation d'étroitesse qui se dégage de l'écran surprend et si l'on scrolle un peu moins de haut en bas, les déplacements latéraux ont toujours la cote. A voir, si à force on s'y habitue. Une chose est sûre en terme de contenu, ce changement facilite la lecture des sites web, la preuve par l'exemple :
En attendant on pestera sur les applications ou les jeux non optimisés qui affichent des bandes noires, sans douter toutefois que de prochaines mises à jour reviendront sur ce problème. La bonne nouvelle c'est qu'en matière de vidéo le format presque 16/9 se prête plutôt bien à ce type de média et nous n'avons donc pas de grief particulier ici. Tout juste regrettera-t'on les très fines bandes noires qui apparaissent sur les vidéos 16/9 de part et d'autre de l'écran. Quant au tactile en lui-même, l'écran intégrant une nouvelle génération de surface tactile multipoint, nous ne l'avons pas pris en défaut par rapport aux précédents iPhone.
Côté conversations téléphoniques, nos différents appels n'ont posé aucun souci particlier. Nous n'avons eu à déplorer aucune perte d'appel alors que le son délivré par cet iPhone est tout à fait appréciable. Terminons par les performances et l'autonomie. L'iPhone 5 se montre très réactif et le chargement des applications même les plus lourdes ne semble pas poser de problème particulier. Du côté de l'autonomie, le petit dernier d'Apple s'en sort bien avec une bonne résistance en veille notamment. Il est ainsi tout à fait possible de tenir une journée avec une seule charge tout en ayant un usage relativement débridé du terminal.
Conclusion
Sous le capot, le processeur A6 conçu par Apple affiche des performances impressionnantes, alors que l'autonomie est tout à fait correcte, voire en léger progrès par rapport à la génération précédente. Côté photographie, les avancées, si elles sont bien réelles, sont aussi plus nuancées... Apple ne fait pas ronfler les mégapixels mais améliore un APN qui était déjà très bon. On appréciera particulièrement les progrès en basse lumière notamment. Au passage, saluons l'arrivée d'une caméra Facetime HD remplaçant avantageusement le modèle précédent.
Mais alors que le tout premier iPhone s'inscrivait en 2007 comme une véritable innovation dans la téléphonie mobile telle qu'elle se pratiquait à l'époque, cet iPhone ne bouscule pas les canons du genre. Apple pratique ici l'itération et améliore son smartphone vedette... sans toutefois donner suite à toutes les attentes. Ainsi le NFC est-il aux abonnés absents : c'est anecdotique vu la faible pénétration de cette technologie dans nos contrées, mais emblématique en termes de leadership technologique. La situation de la non prise en charge de la 4G aura également fait couler de l'encre, mais c'est là aussi quelque part un faux débat vu que les infrastructures sont pour le moment balbutiantes en France.
Reste que certains choix irritent passablement, le changement de connecteur bien que probablement nécessaire sur le long terme a des implications lourdes pour les clients fidèles à la marque, alors que le passage à la nanoSIM peut quelque peu irriter quand il faut courir les boutiques pour en récupérer une par exemple. Et difficile de défendre l'application Plans, dont la cartographie laisse encore sérieusement à désirer même si nous ne doutons pas qu'elle s'améliorera à l'avenir. Côté logiciel justement, iOS 6.0 a quelques rides de plus en plus difficiles à masquer et l'on s'étonne de ne voir aucune fonctionnalité logicielle majeure réservée à ce nouvel iPhone !
En définitive, l'iPhone 5 est un très bon smartphone qui séduira à coup sûr. S'il reste le maître étalon des smartphones, il n'est toutefois plus seul au monde. Quant au prix, nous invitons Apple à la modération. Les tarifs hors subvention atteignent tout de même des niveaux élevés alors que la capacité en gigaoctets des terminaux n'évolue pas.
Vidéo de présentation
Pour aller plus loin : découvrez notre comparatif des meilleurs smartphones.