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Au rang des produits ayant un lourd bilan carbone, le Bitcoin (BTC) se place haut dans la hiérarchie. La crypto-monnaie est ainsi régulièrement décriée pour l'impact énergétique de sa production, plus particulièrement son minage.

Ainsi, alors que diverses comparaisons annuelles paraissent, le minage de bitcoins dans le monde correspondrait à une consommation d'électricité au moins équivalente à celle de la Finlande, soit 0,5 % de l'électricité mondiale engloutie, et pas toujours verte qui plus est.

Le Bitcoin, une crypto particulièrement énergivore

Les crypto-monnaies poursuivent leur essor, et le Bitcoin est loin d'être en reste. Il faut dire que l'appât du gain en attire plus d'un. Le BTC a vu sa valeur être multipliée par cent en l'espace de cinq ans, passant de 500 dollars pièce en 2016 à 50 000 USD en avril dernier. Le problème, c'est que pour avoir du bitcoin, soit il faut l'acheter, soit il faut le miner. Et c'est ce processus qui est toujours décrié.

Le minage nécessite des machines tournant en continu, autant d'énergie employée qui n'est pas nécessairement produite de manière durable. La Chine, qui vient de fortement sévir à l'égard de la crypto-monnaie en la bannissant de ses terres, constituait jusqu'à peu l'un des hauts lieux du minage mondial. Avec près de 80 % de la production de bitcoins, l'empire du Milieu se plaçait au premier plan de la problématique énergétique autour du BTC.

Majoritairement produite avec du charbon, l'électricité chinoise est (encore) loin de la neutralité carbone, même si Pékin prend des mesures drastiques pour atteindre un tel objectif à l'horizon 2060. Ainsi, le minage de bitcoins a considérablement alourdi son impact, alors que produire de nouvelles pièces demande toujours plus de calculs complexes à résoudre, le nombre de bitcoins étant fini (21 millions d'unités maximum). Alors qu'un simple ordinateur suffisait à miner en 2011, il faut, dix ans plus tard, environ 13 années d'une consommation domestique moyenne d'électrique pour en obtenir un seul, selon Business Insider.

Une consommation électrique égale à celle de la Finlande

Le fond du problème est que, parmi les données de l'enquête menée par le New York Times et reprise par Business Insider, une partie de l'analyse s'arrête à la consommation électrique brute, sans tenir compte des conditions de production de cette même électricité. Ainsi, le bitcoin est comparé à la Finlande, ou encore à l'État du Washington (États-Unis) en termes d'électricité utilisée annuellement.

Ce total représente 0,5 % de la production mondiale d'électricité (!). Un bilan dix fois plus important qu'en 2016, soit 91 TWh/an en 2021. Pour donner une donnée supplémentaire de comparaison, ce chiffre représente un tiers de l'électricité employée aux États-Unis pour climatiser les foyers chaque année.

La durabilité autour du minage de bitcoins n'est pas un enjeu nouveau. À voir maintenant si le Texas, appelé à être l'un des nouveaux eldorados des mineurs chassés de la Chine, parviendra à alléger le bilan carbone de la crypto-monnaie.