Le Bitcoin et les autres crypto-monnaies sont plus en vogue et plus accessibles que jamais. Alors que la blockchain continue de se démocratiser, la répartition des actifs reste encore inégale.
Si les cours de la crypto-monnaie ont récemment battu des records, une nouvelle étude démontre qu’un tiers des actifs de Bitcoin en circulation sont détenus par seulement 10 000 individus. Une concentration qui expose la monnaie virtuelle à un risque systémique.
Un tiers des actifs détenus par 10 000 individus
Les crypto-monnaies sont sur toutes les lèvres, et plusieurs questions persistent quant à la concentration de leurs actifs. Le National Bureau of Economic Research (NBER) a tenté d’y répondre dans un rapport permettant de mieux comprendre la répartition du Bitcoin. Malgré sa démocratisation toujours plus croissante, la monnaie virtuelle reste encore massivement détenue par un groupe restreint.
L’étude menée par le bureau américain démontre que sur 14 millions de bitcoins minés (sur une période s'arrêtant à fin 2020), 8,5 millions sont détenus par des individus et 5,5 millions par des plateformes intermédiaires. Le NBER a constaté que les 1 000 plus gros investisseurs contrôlent à eux seuls 3 millions de bitcoins, tandis que 10 000 individus détiennent environ un tiers des actifs en circulation. L’organisme estime d’ailleurs que cette concentration serait en réalité plus importante, mais il lui est impossible de déterminer si les entités porteuses de bitcoins analysées ont plusieurs comptes.
La majorité de l’extraction détenue par 0,1 % des mineurs
Cette répartition condensée se retrouve également dans la production de la crypto-monnaie. L’étude précise que 50 % de la capacité d'extraction du Bitcoin est entièrement contrôlée par une cinquantaine de mineurs (soit 0,1 %), derrière lesquels se cachent à n’en pas douter les fameuses fermes de cryptominage. L’organisme note également que 90 % de la capacité de minage est entre les mains de seulement 10 % des mineurs.
Malgré l’attention portée au Bitcoin, l’écosystème est encore dominé par des acteurs majeurs et concentrés, qu'il s'agisse de bourses d’échange ou de grands mineurs. Pour le NBER, cette répartition disproportionnée de la crypto-monnaie la met dans un situation de haute vulnérabilité au risque systémique. Un petit groupe pourrait alors aisément prendre le contrôle majoritaire de la monnaie virtuelle.
Source : TechSpot