Cet été, le New York Times a publié un article sur les conditions de travail du géant du commerce en ligne Amazon. Il y est décrit un environnement relativement dur au sein duquel tous les employés, de l'ingénieur au commercial, en passant par les ressources humaines, sont sous tension et continuellement invités à repousser leurs limites. L'une des personnes interrogées, Bo Olson, explique avoir vu son entourage pleurer régulièrement sous la pression.
Jay Carney, vice-président du département Global Corporate Affairs chez Amazon a décidé de répondre au New York Times en publiant un billet sur Medium. L'homme accuse les journalistes de masquer aux lecteurs certains éléments. Il explique notamment que M. Olson a été forcé de démissionner d'Amazon pour avoir tenté d'escroquer des commerçants et de masquer ses activités en falsifiant des archives commerciales.
M. Carney continue avec trois exemples supplémentaires de témoignages qui, selon lui, ne donnent pas une vision globale de la situation. Il regrette alors que les journalistes aient passé six mois sur cet article sans pour autant avoir souhaité entendre la direction d'Amazon sur chacun des cas. De son côté, le New York Times a publiquement soutenu la nature de son article en estimant que décrédibiliser quatre témoignages ne suffisait pas à balayer les propos d'une centaine d'employés pointant des tensions permanentes ainsi que des commentaires externes allant dans ce sens.
Les conditions de travail chez Amazon ont souvent été l'objet de reportages. France 5 ou la BBC s'y sont notamment intéressés. Il n'est pas surprenant que la société de Jeff Bezos ait récemment ouvert une enquête interne avec le programme Amazon Connections, un dispositif se présentant sous la forme de questions posées quotidiennement aux employés.
En parallèle, la société a envoyé un communiqué en expliquant qu'elle allait créer 100 000 emplois saisonniers aux Etats-Unis pour les fêtes de fin d'année. Amazon ajoute avoir précédemment créé 25 000 emplois à temps plein ces derniers mois.