AMD Radeon R9 Fury X : le must de la carte graphique avec HBM ?

Julien Jay
Publié le 24 juin 2015 à 14h30
C'est l'été et AMD sort de son chapeau un tout nouveau GPU. Après avoir renouvelé l'ensemble de sa gamme avec l'arrivée des Radeon de la série 300, AMD dévoile sa toute nouvelle référence très haut de gamme : la Radeon R9 Fury X.

Tant et si bien que l'on serait tenté de dire que la période estivale rime cette année avec nouveaux GPU. Et ce n'est pas un hasard si, il y a quelques semaines tout juste, NVIDIA lançait la version abordable de sa puce GM200 avec la GeForce GTX 980 Ti. Mais revenons-en à AMD qui au cœur de cette Radeon Fury X place une puce graphique réellement attendue et répondant au nom de code Fiji.

AMD continue son tour du monde des îles et après Hawaï, qui animait les Radeon R9 290/290X sorties fin 2013, c'est au tour de Fiji de voir le jour. Une puce graphique qui se distingue par la toute première utilisation commerciale d'un nouveau type de mémoire vidéo : exit la mémoire GDDR5 et place à la mémoire HBM. Une mémoire de nouvelle génération offrant divers avantages dont une bande passante bien plus généreuse. De quoi conquérir la couronne des performances simple GPU pour AMD qui innove ici avec une technologie jamais vue chez la concurrence ?

C'est bien ce qu'espère la marque : avec sa Radeon Fury X, elle lance une carte originale à plus d'un titre avec un design étonnamment petit pour une carte de cet acabit, tout en reprenant l'idée du système de watercooling intégré inauguré avec la Radeon R9 295 X2. Enfin, comment ne pas revenir sur le nom choisi par AMD pour cette carte graphique : pour les nostalgiques de la carte graphique, Fury n'est pas un nom inconnu, loin s'en faut. Du temps d'ATI, les Rage Fury et Rage Fury Maxx ont laissé de vibrants souvenirs !

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Architecture GCN

Au cœur de Fiji, on retrouve une architecture bien connue puisqu'AMD nous propose une implémentation Graphic Core Next en version 1.2. On constate donc un niveau de fonctionnalités identiques à ce à quoi AMD nous a habitués depuis les puces Tonga avec un support DirectX 12.0 qui correspond au niveau de fonctionnalités Direct3D 12_0. Un niveau de fonctionnalités en retrait face au support du Direct3D 12_1 par les puces NVIDIA à architecture Maxwell de seconde génération. Mais si AMD se borne au mode Direct3D 12_0, la marque est la seule à gérer complètement le « Tier 3 » des spécifications DirectX 12.0 pour ce qui concerne les « binding resources » : un avantage sur NVIDIA qui pourrait promettre de belles batailles à coups de patchs propriétaires pour les jeux, tant chez AMD que NVIDIA, pour mettre en avant telle ou telle fonctionnalité de l'un des protagonistes.

Faute de nouvelle architecture graphique, AMD multiplie les unités de calcul dans Fiji et ce, de manière massive, sans d'ailleurs revoir son front-end. On reste en présence d'une puce avec 8 ACE ou Asynchronous Compute Engine qui communiqueront avec les 4 Shader Engines de Fiji. Chaque Shader Engine dispose dorénavant de 16 Compute Units contre 11 pour Hawaï. Au total, Fiji met à disposition des jeux et autres programmes 3D, 64 Compute Units, soit la bagatelle de 4096 unités de calcul. Précédemment, Hawaï disposait de 2816 unités de calcul. Et comme l'agencement de la puce n'évolue pas par rapport à Hawaï, la puissance géométrique ne devrait pas non plus progresser puisque le nombre de processeurs géométriques est identique à ce que l'on trouve dans les Radeon R9 290/290X.

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Les unités ROP, en charge des dernières opérations sur nos pixels sont toujours au nombre de 64, à l'instar d'Hawaï proposant donc un débit identique en pixels. En revanche, le nombre d'unités de texture progresse avec 256 unités de texture contre 176 précédemment. Quant au bus mémoire il est redispatché autour de 8 contrôleurs 512 bits opérant dans les deux sens.

A noter que, de par l'architecture GCN 1.2, Fiji ne sait pas exécuter les opérations DP à pleine vitesse ni même à demi-vitesse comme sur Hawaï. Héritage Tonga oblige, les opérations en double précision s'exécutent à une vitesse de 1/16ème, ce qui ne devrait pas ravir les amateurs de GPGPU. En revanche, la puce dispose maintenant de 2 Mo de mémoire cache de second niveau contre 1 Mo précédemment.

 Radeon R9 290XGeForce GTX TitanGeForce GTX 980GeForce GTX Titan XGeForce GTX 980 TiRadeon R9 Fury X
InterfacePCI-Ex. 16x - Gen3PCI-Ex. 16x - Gen3PCI-Ex. 16x - Gen3PCI-Ex. 16x - Gen3PCI-Ex. 16x - Gen3PCI-Ex. 16x - Gen3
Gravure0,028 µ0,028 µ0,028 µ0,028 µ0,028 µ0,028 µ
Transistors6,2 milliards7,1 milliards5,2 milliards8 milliards8 milliards8,9 milliards
T&LDirectX 12DirectX 12DirectX 12DirectX 12DirectX 12DirectX 12
Stream Processors281626882048307228164096
Unités ROP644864969664
Unités de texture176224128192176256
Mémoire embarquée4096 Mo6144 Mo4096 Mo12288 Mo6144 Mo4096 Mo
Interface mémoire512 bits384 bits256 bits384 bits384 bits4096 bits
Bande passante320 Go/s269 Go/s224 Go/s336,5 Go/s336,5 Go/s512 Go/s
Fréquence GPU1000 MHz837 MHz (base)1126 MHz (base)1000 MHz (base)1000 MHz (base)1050 MHz (base)
Fréquence Stream Processors1000 MHz837 MHz (base)1126 MHz (base)1000 MHz (base)1000 MHz (base)1050 MHz (base)
Fréquence mémoire1250 MHz - GDDR51503 MHz - GDDR51750 MHz (GDDR5)1750 MHz (GDDR5)1750 MHz (GDDR5)500 MHz - HBM

Mémoire HBM

Vous l'aurez compris, Fiji ne brille pas forcément par son architecture graphique qui reste très proche, malgré l'explosion du nombre d'unités de calcul, de ce que nous connaissions avec Hawaï. AMD a plutôt cherché à innover avec la mémoire. Historiquement, les performances des puces graphiques sont limitées par la bande passante mémoire disponible. Schématiquement, plus le système mémoire est large et rapide, plus le GPU peut traiter pixels et autres triangles : ça tombe bien, les derniers jeux en ont cruellement besoin.

Plutôt que d'employer des puces mémoire conventionnelles comme on en trouve sur nos cartes graphiques depuis des années déjà, et depuis 2008 pour ce qui concerne la GDDR5, AMD s'essaie à une nouvelle approche : intégrer la mémoire à proximité du die de la puce graphique. En rapprochant la mémoire, on réduit le chemin parcouru par les données, on maximise logiquement les débits et on solutionne un certain nombre de problèmes plus ou moins ennuyeux comme la consommation électrique par exemple (un problème, il est vrai, moins préoccupant sur un GPU desktop de 300 Watts qu'un GPU mobile par exemple).

La mémoire HBM, pour High Bandwidth Memory, est un nouveau type de mémoire qui part du postulat qu'il est préférable d'avoir un bus de données large plutôt qu'une fréquence de fonctionnement élevée. Ça tombe bien, dans un GPU, c'est bien la bande passante que l'on cherche à privilégier avant tout. Et ici les bus mémoire 192 ou 256 bits n'ont qu'à bien se tenir... Chaque puce HBM dispose d'un bus 1024 bits comparativement au canal 32 bits d'une puce GDDR5 standard. En termes de bande passante, AMD annonce une bande passante supérieure à 100 Go/s par puce contre 28 Go/s pour une puce de GDDR5.

Plutôt que de parler de puce nous devrions parler de stack ou de pile mémoire en français. L'espace étant réduit sur le GPU : les puces mémoire sont empilées les unes sur les autres, c'est le die stacking, avec dans la configuration de Fiji : 4 dies mémoire par pile (et en réalité 5 dies mémoire, le 5e contenant toute la logique des puces). Chaque puce, qui n'est pas plus épaisse qu'une centaine de micron, communique avec sa voisine via une connexion verticale, alias TSV. Et AMD de placer quatre piles mémoire autour de sa puce graphique pour former un bus mémoire record de 4096 bits.

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Mais alors se pose une question. Tandis que Matrox fut la première marque à proposer un bus mémoire 512 bits avec son Parhelia et que les références haut de gamme avec un bus mémoire 512 bits ne sont pas légion, Hawaï en faisait toutefois partie tandis que chez NVIDIA on ne connaît plus ça depuis les GeForce GTX 280, comment AMD contourne-t-il ce qui semblait jusqu'alors être une vraie limitation technique ? Si les cartes avec bus mémoire 512 bits ne courent pas les rues c'est qu'il faut tracer sur le PCB les voies allant aux puces mémoire : une opération complexe et coûteuse, qui entraîne des effets de bord au niveau de la consommation électrique et qui est, de plus, impossible à réaliser sur les technologies actuelles pour une interface aussi ambitieuse que les 4096 bits de la mémoire HBM.

AMD utilise donc un Silicon Interposer : non content de placer les puces mémoire à proximité immédiate du GPU, celles-ci lui sont connectées via ce nouvel entremetteur fabriqué par un procédé de photolithographie sur un wafer donc, comme n'importe quel CPU ou GPU. Le die du GPU et les puces mémoire reposent sur le Silicon Interposer, fabriqué pour AMD par UMC, lequel est en connexion directe avec le package de la puce. Ce Silicon Interposer est complexe à produire mais totalement neutre, certains diront passif, dans le sens où il n'embarque aucun transistor : uniquement de la connectivité avec l'avantage évident d'une plus grande densité et précision que ce que l'on peut tracer sur un PCB conventionnel.

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Ainsi, grâce au Silicon Interposer, la puce Fiji profite d'un bus mémoire inédit interfacé sur 4096 bits, qui parmi ses avantages offre une consommation électrique très faible (1,2 v par puce contre 1,5 précédemment) et permet de réduire la taille des cartes graphiques puisque l'on ne gaspille plus de l'espace de PCB pour des puces mémoire. La contrepartie, car contrepartie il y a, c'est qu'AMD se heurte à certaines limites technologiques actuelles ayant pour manifestation des contraintes physiques. Ainsi, la marque ne peut pas aller au-delà d'une certaine taille pour son Silicon Interposer ce qui fait qu'au vu de la taille du die de la puce graphique on ne peut pas aller au-delà de quatre voies de 1024 bits. Et comme les puces mémoire HBM fabriquées par Hynix ont une densité de 2 Gb par puce soit 8 Gb par stack : on arrive à 1 Go de mémoire vidéo par voie soit au total... 4 Go de mémoire vidéo pour Fiji.

La quantité de mémoire vidéo disponible pour cette puce graphique haut de gamme sera un sujet de débat infini. Car alors même qu'AMD lance des versions 8 Go des Radeon R9 390 et Radeon R9 390X, il est difficile pour la marque d'assumer que son flagship se contente de seulement 4 Go de mémoire vidéo. D'autant plus difficile que de nombreux jeux vidéo récents franchissent allègrement la barre des 4 Go de mémoire vidéo. Il en est ainsi des premières technologiques : pour ouvrir la voie il faut parfois réaliser des compromis...

Et si aujourd'hui la mémoire HBM trouve sa place sur un GPU haut de gamme, on l'imagine très bien à l'avenir sur les APU de la marque, un domaine où tout boost mémoire sera plus que bienvenu ! L'autre interrogation c'est bien sûr le coût d'implémentation, en l'état, de cette mémoire HBM qui multiplie les opérations techniques complexes. Si AMD ne souhaite pas répondre sur l'aspect financier, on peut redouter que la complexité de production d'un GPU HBM entraîne une faible disponibilité de celui-ci.

Quant à la fréquence mémoire, nous l'évoquions, elle est, et c'est tout le postulat de la HBM, largement en baisse : sur Fiji, AMD cadence sa mémoire HBM à 500 MHz ! Ce qu'on gagne en bande passante mémoire grâce au bus de données 4096 bits, on peut se permettre de le perdre avec des fréquences plus basses, loin des 1500 ou 1700 MHz de la GDDR5 des Radeon HD 390X ou GeForce GTX 980 Ti. Reste à savoir si 500 MHz n'est pas une fréquence trop basse. Sachez enfin qu'à l'instar des différentes normes mémoire de type DDR3 ou GDDR5, la mémoire HBM est validée par le JEDEC, l'organisme qui encadre les différentes normes mémoire de l'industrie.

Moteur vidéo

Pour Fiji, AMD a eu la bonne idée de faire évoluer le moteur vidéo de la puce, traditionnellement appelé UVD. Celui-ci est dorénavant identique à ce que l'on trouve sur les dernières APU d'AMD, les puces Carrizo. On a donc un moteur capable de décoder de manière matérielle les flux H.265 (HEVC). Le seul petit souci c'est qu'AMD n'a pas fait évoluer le moteur d'affichage qui gère les entrées/sorties de la puce. Du coup, on se contente de ports DisplayPort 1.2 et d'une connectique HDMI 1.4...

Un choix très limitant puisque le HDMI 2.0 aurait fait beaucoup de sens sur Fiji. Avec une Radeon R9 Nano en approche, une carte pensée pour les mini-PC dont ceux que l'on mettra dans le salon, il sera difficile d'expliquer aux joueurs qu'il ne pourront pas jouer sur leur téléviseur 4K en 60 Hertz. Ceux-ci ne disposant que très rarement d'une entrée DisplayPort.

La puce

Alors que la puce Hawaï qui anime les Radeon R9 290/290X et donc les nouvelles Radeon R9 390/390X est gravée en 28 nm depuis son lancement en 2013, la puce Fiji reste sur ce procédé de fabrication. Ici AMD n'est pas à blâmer puisque TSMC a eu quelques déboires avec ses processus de fabrication, contraignant tant AMD que NVIDIA, à rester sur un 28 nm vieillissant mais à tout le moins mature. A défaut de nouveau procédé de fabrication donc, la puce Fiji, tout comme le GM200, est probablement l'une des dernières, si ce n'est la dernière génération de GPU haut de gamme gravée sur ce nœud.

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La puce mise à nue


Question transistors, AMD revendique 8,9 milliards de transistors à mettre en rapport avec les 6,2 milliards de transistors des puces Hawaï et les 8 milliards de transistors du GM200 des GeForce GTX 980 Ti et Titan X. Ce chiffre, approximatif, ne tient évidemment pas compte du nombre de transistors des puces de mémoire HBM. La puce est massive et cadencée à une fréquence maximale de 1050 MHz.

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Contrôle du framerate : AMD FRTC

Avec ces nouvelles Radeon de la série R300 et avec la Fury X, AMD inaugure une nouvelle fonctionnalité baptisée Frame Rate Target Control. Celle-ci est accessible dans les pilotes et vous permet de définir un débit d'image moyen attendu. De sorte que pour les jeux peu gourmands la puce graphique n'aille pas au-delà du framerate demandé en vue d'économiser des cycles de calcul inutiles et des Watts.

Disponibles pour les jeux DirectX 11, et uniquement ceux-ci, la fonction FRTC permet de régler le débit d'images entre 55 fps et 95 fps... Ce qui peut être un problème pour les possesseurs de moniteurs 120 Hz d'ailleurs. Cette fonction pourrait sembler singer la synchronisation verticale, elle offre en pratique plus de flexibilité puisque l'utilisateur n'est pas bloqué au seul taux de rafraichissement de son écran.

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Fury X : une carte repensée

Pour une carte graphique haut de gamme, la Radeon R9 Fury X surprend à bien des égards. La carte est en effet étonnamment petite : seulement 19,5 centimètres de long quand une Radeon R9 290X de référence flirte avec les 28 centimètres. Visuellement donc, l'intérêt de la mémoire HBM est clairement illustré par le design de cette Fury X.

Une Fury X qui reste une carte double-slot et se dote, comme la Radeon R9 295 X2 avant elle d'un système de refroidissement liquide. Celui-ci est livré en circuit fermé, tout assemblé, de sorte que l'utilisateur n'a rien d'autre à faire qu'enficher la carte graphique dans son PC et fixer le radiateur avec sa pompe et son réservoir au boîtier. On notera au passage, qu'AMD a revu la conception du bloc radiateur par rapport à la Radeon R9 295 X2 afin que celui-ci dispose d'un réservoir plus conséquent. Il est bien sûr toujours équipé d'un unique mais large ventilateur de 120 mm. Et les tuyaux flexibles de la Radeon R9 295 X2 profitent ici d'un gainage torsadé.

La Radeon R9 Fury X marquera aussi les esprits par le design mis au point par AMD : alors que la marque était restée fidèle au carénage plastique, on retrouve une carte avec une coque en aluminium avec, ci et là, des effets chromés. C'est plus classieux même si AMD le dissimule largement avec un revêtement peau de pêche ou soft-touch apposé tant sur la back plate de la carte que sur le dessus du système de refroidissement, et sur les bords. On notera donc qu'à l'inverse de la GeForce GTX 980 Ti, la Radeon R9 Fury X profite d'une back-plate et c'est à notre sens appréciable. Quant au revêtement peau de pêche supérieur il peut être retiré en enlevant quatre vis. AMD évoque dans sa documentation des possibilités de personnalisation de la carte et notamment des impressions 3D d'un nouveau capot supérieur : pourquoi pas ?

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Interfacée en PCI-Express 16x 3.0, la carte dispose d'un étage d'alimentation à 6 phases et est alimentée par deux connecteurs PCI-Express 8 broches chacun. AMD ne communique pas ou plus de TDP pour ses cartes préférant évoquer un TBP ou Typical Board Power : la consommation moyenne de la carte est annoncée à 275 Watts avec, on l'imagine, des scenarii où le TDP sera au-dessus des 300 Watts.

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On retrouve un BIOS switch sur le côté de la carte pour passer d'un BIOS flashable par l'utilisateur à un BIOS de secours en cas de pépin (mais pas d'Uber mode). Et la petite nouveauté, ce sont les LED baptisées GPU Tach et situées au-dessus des connecteurs d'alimentation qui scintillent de rouge pour indiquer la charge du GPU. On compte ici 8 LEDS et si par défaut AMD a retenu le rouge, un switch à l'arrière du PCB permet de changer de couleur pour du bleu, ou de désactiver totalement le GPU Tach. Quelques effets de bord dans les jeux ne sont pas à exclure : ainsi sous Dirt Rally, même en étant dans le menu du jeu, toutes les LED sont actives : difficile dès lors de voir les fluctuations de l'utilisation de la puce. A noter qu'en mode Zero Core Power, une neuvième LED s'allume en vert pour vous indiquer le passage de la carte en mode économie d'énergie.

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Et comme sur la précédente carte très haut de gamme d'AMD, on retrouve sur la tranche de cette Radeon R9 Fury X un logo Radeon qui s'illumine de rouge dès le démarrage du PC. En sorties, on retrouve trois connecteurs DisplayPort 1.2 et une prise HDMI 1.4... et c'est tout. AMD enterre le DVI et cela risque de poser problème à certains. Du coup, la plupart des partenaires commercialisant la Radoen R9 Fury X devraient proposer un adaptateur DisplayPort vers DVI. C'est en tout cas le cas de Sapphire d'après nos informations.

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A l'usage, la carte s'avère globalement silencieuse. Et c'est tant mieux vu sa conception, une conception qui a évolué par rapport à la Radeon R9 295 X2 notamment pour se débarrasser du ventilateur interne qui restait présent pour refroidir l'alimentation : ici l'étage d'alimentation est maintenant refroidi par le watercooling sélectionné par AMD et conçu par Cooler Master. On notera sur notre exemplaire de test, sans toutefois pouvoir généraliser, un petit bruit émis par la pompe qui peut être crispant mais moins que le très léger ronronnement du ventilateur qui tourne, il est vrai, à bas régime.

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Quant à l'efficacité du refroidissement, AMD annonce que la puce est maintenue autour des 50° C en fonctionnement. Selon nos tests, en charge, la puce grimpe à 60° C et même 62° C : ce n'est pas dramatique mais le même test de charge avec une Radeon R9 295 X2 nous donne une température de 55° C.

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Depuis Hawaï, les languettes réservées au CrossFire ont disparu des cartes graphiques haut de gamme AMD au profit d'une nouvelle implémentation matérielle qui transite par le bus PCI-Express et nécessite un moteur DMA côté puce graphique. C'est donc sans surprise que la Fury X ne propose pas de connecteur CrossFire. Il est bien sûr tout à fait possible de créer une configuration multi-GPU avec Fiji. Reste un détail : avec le design de la carte Fury X, faire rentrer dans un boîtier deux cartes graphiques avec chacune un radiateur externe peut se révéler être un vrai challenge. Et ce, malgré les 40 centimètres de flexible entre la carte graphique et le radiateur muni de sa pompe et de son réservoir.

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NVIDIA fourbit ses armes : inno3D GeForce GTX 980 Ti iChill X3 Ultra

NVIDIA ne reste pas de marbre face au lancement de la Fury et met l'accent sur les GeForce GTX 980 Ti overclockées que l'on trouve chez nombre des partenaires de la marque. Inno3D, filiale de PC Partner, propose une gamme de cartes graphiques massivement overclockées sous l'appellation iChill.

La GeForce GTX 980 Ti iChill du fabricant s'annonce donc comme l'un des modèles les plus rapides de GeForce GTX 980 Ti actuellement disponible sur le marché. La marque met en avant son processus de test pour valider le fonctionnement des cartes sur la durée et annonce ainsi offrir une garantie de trois ans. La carte d'Inno3D a beau être overclockée, elle utilise un système de refroidissement classique dit air-cooling. Toutefois comme il faut bien dire que les fréquences sont élevées, nous y reviendrons, le système de refroidissement est dimensionné en conséquence.

La carte mesure donc plus de 29 centimètres de long et se présente au format double slot. En réalité, la hauteur du radiateur monopolisera plus de deux slots dans votre tour : attention donc à bien avoir de place. Massive, la carte dispose d'un PCB noir que l'on ne verra que peu car recouvert d'une back-plate intégrale. Le système de refroidissement Air Boss qui équipe cette GeForce GTX 980 Ti, au détriment du système de refroidissement par défaut de NVIDIA, est constitué d'un large support reposant sur le GPU et connecté à deux blocs de radiateur à ailettes via cinq caloducs. Le tout est surmonté de trois ventilateurs et d'un carénage assez agressif. Les puces mémoire et l'étage d'alimentation de la carte disposent de leur propre radiateur passif.

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L'ensemble fait certes un peu sandwich mais reste bien assemblé et inspire confiance. Avec une interface PCI-Express 16x 3.0, la carte est alimentée par deux connecteurs PCI-Express : 6 et 8 broches. Elle propose les habituels connecteurs SLI et en sortie on retrouve les sorties NVIDIA avec trois connecteurs DisplayPort 1.2, un connecteur HDMI 2.0 et une prise DVI Dual-Link.

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Pour ce qui est des spécifications, Inno3D annonce un GPU cadencé à 1152 MHz pour sa fréquence de base avec un Boost à 1241 MHz. De base, la GeForce GTX 980 Ti de référence opère à 1000 MHz avec un Turbo à 1075 MHz. Dans les faits, durant nos tests, nous avons noté un Turbo oscillant entre 1316 et 1328 MHz. Une belle hausse de 200 MHz face au Turbo moyen de 1151 MHz de notre GeForce GTX 980 Ti de référence. En fonctionnement, la puce graphique taquine les 75° C.

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La carte est livrée avec 6 Go de mémoire GDDR5, avec là aussi un overclocking puisqu'on passe de 1750 MHz à 1800 MHz. C'est peu mais c'est toujours ça de pris !

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Voici la configuration utilisée pour évaluer les performances de Fiji et de la nouvelle Fury X :
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  • Carte mère Asus X99 Deluxe (BIOS 1702),
  • Processeur Intel Core i7 5820,
  • 16 Go (4x 4 Go) Mémoire DDR4-2666 Corsair @ 2133,
  • SSD Samsung Serie 840 Pro 256 Go,
  • Alimentation CoolerMaster V1200 Platinum
Sur cette plateforme, une large variété de cartes graphiques sont testées. Côté AMD, nous retenons les Radeon R9 290, Radeon R9 290X, Radeon R9 295 X2, Radeon R9 390 et la nouvelle Fury X. Dans la gamme NVIDIA, nous sélectionnons les GeForce GTX 980, GeForce GTX 980 Ti ainsi que la carte Inno3D, à base de GeForce GTX 980 Ti, modèle iChill.

La machine opère sous Windows 8.1 Update 64 bits avec les dernières mises à jour disponibles au moment du test. Côté pilotes, nous avons recours aux Catalyst 15.6 Bêta et 15.15 alors que chez NVIDIA nous utilisons les pilotes GeForce 353.30 WHQL. Notez que nos cartes sont testées sur trois résolutions : le classique 1920 x 1080, le 2560 x 1440 et le 3840 x 2160 des nouveaux écrans 4K. Nous activons pour AMD et la seule Radeon R9 295 X2, le réglage pour activer le CrossfireX sur les applications sans profil. Ce test est aussi l'occasion de modifier notre protocole de test avec l'arrivée de Batman Arkham Knight et le jeu Dirt Rally.

3DMark FireStrike - Extreme

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On démarre avec 3DMark, ici testé dans sa dernière version. En tête, nous retrouvons la Radeon R9 295 X2 bien aidée par ses deux puces graphiques. La GeForce GTX 980 Ti d'Inno 3D s'adjuge la seconde place devant la Radeon R9 Fury X. Cette dernière est 6 % plus rapide que la GeForce GTX 980 Ti de référence et 53 % plus rapide que la Radeon R9 290X.

Dirt Rally - Ultra - 4x

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Tout nouveau, tout beau, et encore en développement, Dirt Rally est le jeu de courses de notre série de test. Pas de changement au classement et la Radeon R9 Fury X bat d'une tête la GeForce GTX 980 Ti de référence grâce à des performances 8 % supérieures en 3840 x 2160. Reste que la carte d'Inno 3D est 6 % plus rapide que la nouvelle Fury X d'AMD.

Batman : Arkham Origins - FXAA

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Bien que nous adoptions plus loin le nouveau Batman, nous conservons l'ancien opus. La Radeon R9 Fury X est ici moins à son avantage en 4K : la GeForce GTX 980 Ti de référence est plus rapide de 5 % en 4K. Face à la Radeon R9 290X, la Radeon R9 Fury X se montre 59 % plus rapide. Un écart qui se réduit à 36 % face au nouveau Radeon R9 390.

Crysis 3 - Extrême - SMAA 1X

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Testé avec FRAPS, Crysis 3 place toujours la Radeon R9 295 X2 en tête. On se retrouve dans un schéma où la Radeon R9 Fury X est plus lente que la GeForce GTX 980 Ti de référence en 1920 x 1080 et 2560 x 1440, alors qu'elle fait jeu égal en 3840 x 2160. Dans tous les cas la GeForce GTX 980 Ti overclockée d'Inno3D fait des prouesses avec des performances 11 % supérieures à Fury en 4K.

FarCry 4 - Ultra

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Retour au Kyrat avec FRAPS. La Radeon R9 295 X2 explose tout et c'est une fois de plus la GeForce 980 Ti overclockée qui brille : elle nous aveugle en 1920 x 1080 et 2560 x 1440 avant de sérieusement reculer en 2560 x 1440. Si dans aucune des résolutions Fury n'a l'avantage, l'écart est ramené de 17 % en 2560 x 1440 à 5 % en 3840 x 2160. Face à la Radeon R9 390, la Radeon R9 Fury X s'affiche comme 26 % plus rapide.

Bioshock Infinite - Ultra DDOF

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Basé sur l'Unreal Engine, Bioshock Infinite confirme les très bonnes performances de la Radeon R9 295 X2, première du classement, et de la GeForce GTX 980 Ti iChill d'Inno 3D. La GeForce GTX 980 Ti est ici troisième... devant la Radeon R9 Fury X. En 2560 x 1440 la carte de référence de NVIDIA est 3 % plus rapide. Face au Radeon R9 290X, la nouvelle carte d'AMD s'avère 40 % plus rapide.

Consommation

Nous avons vérifié la consommation électrique de la Radeon R9 Fury X. Pour ce faire, nous mesurons la consommation électrique globale de la machine au moyen d'un wattmètre. La consommation est mesurée à la prise, avec deux relevés : au repos sur le bureau Windows, puis en charge, lors d'un 3DMark plutôt intensif. Au repos, tous nos système consomment à peu près la même chose : entre 73 et 82 Watts... maximum 98 Watts pour la gourmande Radeon R9 295 X2 il est vrai dotée de deux puces graphiques.

En charge, si la Radeon R9 295 X2 explose les scores, on voit que la Radeon R9 Fury X consomme plus que la Radeon R9 390 et plus aussi que la R9 290X. La GeForce GTX 980 Ti de référence a donc l'avantage côté consommation, tandis que la carte overclockée d'Inno3D, si elle consomme plus que la carte de référence, consomme moins que la Radeon R9 Fury X. Avec la petite dernière d'AMD la consommation en charge de notre système dépasse les 370 Watts contre 347 Watts dans la même situation avec la GeForce GTX 980 Ti.

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Battlefield 4 - Ultra - AA 4x

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Testé sous FRAPS, Battlefield 4 confirme la tendance : Radeon R9 295 X2 en tête, GeForce GTX 980 Ti iChill en deuxième position et GeForce GTX 980 Ti de référence troisième... devant la Radeon R9 Fury X. L'écart entre la GeForce GTX 980 Ti et la Radeon R9 Fury X est de 6 % en 2560 x 1440 en faveur de NVIDIA.

Unigine 4.0 - Ultra - Normal - 4x

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Centré sur les performances géométriques de nos puces et synthétique par nature, Unigin confirme ce que nous redoutions à l'analyse de l'architecture : de faibles performances géométriques pour Fiji. Aussi en 1920 x 1080 une simple GeForce GTX 980 Ti est 16 % plus rapide que la Radeon R9 Fury X. Face à la Radeon R9 290X on gagne tout de même 38 %.

Hitman Absolution - Ultra - FXAA - AF 16x

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En attendant le prochain opus des aventures de l'agent 47, le dernier épisode en date donne sa préférence à AMD. La Radeon R9 Fury X fait coude à coude avec la GeForce GTX 980 Ti d'Inno 3D : elle se fait même largement distancer en 1920 x 1080 avant de revenir au score en 2560 x 1440 et finalement de renverser la tendance en 3840 x 2160. Preuve en est que Fiji a du coffre pour la 4K !

Batman : Arkham Knight

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Batman Arkham Knight est testé avec les derniers pilotes d'AMD (15.15), sans que le Crossfire ne fonctionne, qu'importe le réglage, pour la Radeon R9 295 X2. Nous désactivons ici les effets Gameworks « Fumée/brume interactive » et « Morceaux de papier interactifs » exclusif aux cartes NVIDIA. Les GeForce ont l'avantage, largement, avec une GeForce GTX 980 Ti overclockée d'Inno3D, tout simplement insolente. En 3840 x 2160 elle se montre 22 % plus rapide que la Radeon R9 Fury X. Celle-ci étant en retrait face à la GeForce GTX 980 Ti de référence et 43 % plus rapide que la Radeon R9 290X.

Overclocking

A nouvelle carte graphique haut de gamme, qui plus est avec un système de refroidissement liquide, il nous paraissait intéressant de nous pencher sur les capacités en overclocking. Il s'avère qu'en la matière, notre Fury X est plutôt limitée. Tout d'abord les pilotes Catalyst propose un mode de fonctionnement de l'Overdrive où l'on ne renseigne pas une fréquence mais plutôt un pourcentage d'augmentation de fréquence GPU que l'on fait corréler avec un pourcentage d'augmentation de consommation que l'on estime acceptable. Ce n'est pas très intuitif et l'on voit directement qu'il n'est pas du tout possible d'agir sur la fréquence de la mémoire HBM (dommage !).

Avec notre échantillon de test, nous avons facilement pu réhausser la fréquence GPU de 6,5% à 1 118 MHz. Au-delà de cette fréquence, la carte n'est plus stable et l'on a soit des plantages soit des artefacts. Dans tous les cas le pourcentage d'overclocking augmente dans les mêmes proportions les performances mais l'on regrette bien sûr la modestie du gain de fréquence que nous pouvons obtenir.

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AMD Radeon R9 Fury X : overclocking depuis les pilotes Catalyst

Conclusion

Un peu moins de deux ans après le lancement d'Hawaï, et non sans nous avoir fait voyager à travers diverses îles qui sont autant de puces graphiques intermédiaires, AMD lance sa nouvelle génération de GPU avec une puce ambitieuse !

La marque de Sunnyvale inaugure en effet une première technologique avec l'intégration de la mémoire HBM. Pour le moins innovante, cette solution fait rêver sur le papier puisqu'elle cumule nombre d'avantages à commencer par la bande passante monstrueuse qu'elle offre ! Rendez-vous compte, on passe d'un bus mémoire 512 bits sur Radeon R9 290X à un bus mémoire 4096 bits sur Radeon R9 Fury X ! Et comme les performances des puces graphiques dépendent pour grande partie du débit de la mémoire, tout gain est bon à prendre dans ce domaine.

Technologiquement à la pointe, avec un procédé de fabrication éminemment complexe qui implique de nouveaux éléments comme le Silicon Interposer ou encore des dies de mémoire stackés, la mémoire HBM permet également de réduire l'encombrement des cartes graphiques. Puisque la mémoire est située sur la puce graphique, l'espace de la carte graphique précédemment consacré à héberger les puces mémoire est maintenant libéré. AMD vante également l'efficacité énergétique de la technologie HBM, un point dont nous ne doutons pas, mais qui reste moins sensible sur une puce graphique haut de gamme destiné aux PC de bureau.

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Avec cette première mondiale, les ingénieurs d'AMD ont probablement pensé qu'il était plus sage de ne pas bouleverser l'architecture de la puce. Aussi Fiji est-elle, d'un point de vue architectural identique à la puce Hawaï des Radeon R9 290/290X/390/390X. Toutefois, le nombre de transistors explose pour intégrer de nouveaux contrôleurs mémoire mais aussi et surtout plus d'unités de calcul. A vrai dire, le double face à la génération précédente ! La puce est donc massive avec une puissance de calcul annoncée à 8,6 Téraflops. Avec une telle débauche de caractéristiques techniques, la Radeon R9 Fury X est, sur le papier, un dangereux concurrent pour les GeForce GTX 980 Ti et GeForce GTX Titan X.

Dans les faits, AMD a été obligé de faire quelques concessions, et si la marque est la première sur la technologie HBM, sa Fury X n'embarque que 4 Go de mémoire vidéo. C'est peu pour 2015 où nombre de jeux demandent déjà plus de 4 Go de mémoire vidéo toutes options à fond et, même si AMD optimisera certainement quelques petites choses au niveau de la gestion mémoire via de futurs pilotes, les 4 Go seront, dans le temps, rapidement limitants. Il est du reste très difficile pour AMD, pour ne pas dire impossible, d'expliquer les 4 Go sur la Radeon R9 Fury X quand les nouvelles Radeon R9 390 embarquent d'office 8 Go de mémoire. La fréquence de fonctionnement des puces HBM s'avère également très faible : 500 MHz. C'est l'inconvénient d'adopter une technologie à la pointe : il faut souvent faire des concessions et si la mémoire HBM est appelée à un très bel avenir (imaginez ce qu'il en sera en 14 nm ou avec des APU HBM !), son véhicule de déploiement chez AMD se heurte à quelques limites ou contraintes liées à sa jeunesse. NVIDIA aura beau jeu de dire que c'est pour cette raison que la HBM est dans sa Roadmap pour Pascal, sa prochaine génération d'architecture graphique.

Du côté de la carte, AMD propose une carte haut de gamme réellement soignée. Les matériaux sont sélectionnés avec soin et l'on voit que la marque à fait de vrais efforts pour se mettre au niveau de finition des GeForce GTX. C'est bien. L'emploi d'un système de refroidissement liquide sur une carte simple GPU pose toutefois plus de questions : aveu de faiblesse (trop grande chauffe de la puce ?) ou véritable confort pour l'utilisateur en vue d'épargner ses oreilles ? Un peu des deux mon capitaine et on voit vite que la Fury X consomme beaucoup de Watts, qu'elle chauffe tout de même significativement malgré son watercooling et que ce système complique toute installation en Crossfire.

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Alors qu'AMD avait fort à faire pour rattraper NVIDIA et ses GeForce GTX 980 Ti, la Radeon R9 Fury X permet de combler ce retard face aux Radeon R9 290X. Mais si AMD remonte son handicap, la marque ne parvient pas vraiment à prendre l'avantage sur la GeForce GTX 980 Ti standard, et encore moins sur les GeForce GTX 980 Ti overclockées qui restent en tête du podium. C'est le cas de notre carte Inno3D, la GeForce GTX 980 Ti iChill qui se montre très impressionnante. On ne peut donc s'empêcher d'être déçu car nous attendions plus de cette Fury X.

En définitive, cette Radeon R9 Fury X s'affiche comme une carte convaincante, avec une technologie inédite jusqu'alors et des arguments en termes d'encombrement ou de fonctionnalités. Mais NVIDIA a lui aussi de solides arguments avec une quantité de mémoire supérieure à 6 Go, un meilleur rapport performance par watt et des subtilités tellement évidentes qu'on ne comprend pas comment AMD a pu faire une croix dessus : on pense ici bien sûr au HDMI 2.0. Du côté de la pérennité de son investissement, c'est peut être bien NVIDIA qui l'emporte.

Annoncée à un prix public conseillé de 710 euros TTC, la Radeon R9 Fury X devrait être disponible en quantité très limitée au lancement et l'on regrettera au passage qu'AMD n'ait pas reconduit son bundle Never Settle pour accompagner les cartes avec des jeux vidéo gratuits. Un tarif plus agressif que les 750 euros généralement demandés par NVIDIA pour sa GeForce GTX 980 Ti alors que... surprise, on trouve déjà des GeForce GTX 980 Ti overclockées à des prix très agressifs : dans les 719 euros TTC pour le modèle Inno3D dont nous vous parlions. Difficile dès lors de ne pas vous conseiller la carte d'Inno3D au vu de ce tarif plus qu'attractif. L'été sera défintiivement chaud dans les étals de cartes graphiques !

AMD Radeon R9 Fury X

6

Les plus

  • Mémoire HBM
  • Performances en 4K
  • Design de la carte !

Les moins

  • Seulement 4 Go de mémoire !
  • Encore des progrès en consommation
  • Pas de HDMI 2.0

Performances8

Fonctionnalités7

Rapport qualité/prix7



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