Plusieurs semaines après le test de la GeForce RTX 5080 Founders Edition, nous faisons comme pour les RTX 5090 et vous proposons un dossier consacré à un modèle partenaire. Passant de MSI à PNY, nous changeons de fournisseur afin aussi de nous caler sur une carte custom officiellement proposée au prix public conseillé par NVIDIA, le même que celui de la Founders Edition donc.

La PNY GeForce RTX 5080 OC 16GB est bien plus volumineuse que le modèle FE. ©Nerces pour Clubic
La PNY GeForce RTX 5080 OC 16GB est bien plus volumineuse que le modèle FE. ©Nerces pour Clubic

Vous le savez, le test d’une carte graphique prévue pour décliner la génération Blackwell ne revient pas sur les améliorations liées à l’architecture de NVIDIA. Si vous souhaitez en savoir plus sur les nouveautés matérielles et logicielles, nous vous invitons à (re)lire le test de la GeForce RTX 5090 Founders Edition par Colin.

Les plus
  • Les performances en DLSS4 multi-frame generation
  • La qualité d'image du modèle Transformer
  • L'efficacité énergétique et performance/prix
  • Refroidissement efficace et silencieux
Les moins
  • Les performances en rastérisation qui évoluent peu
  • Difficile à trouver au tarif officiel
  • Mauvaise position de la prise 16 broches
  • Carte bien plus grande que la FE
Une carte volumineuse : presque 33 centimètres de long. ©Nerces pour Clubic

Bien plus volumineuse que la Founders Edition

À la manière de ce que nous avons pu remarquer avec MSI et sa GeForce RTX 5090 32G SUPRIM SOC, il n’est pas ici question d’une carte au format (relativement) compact de la Founders Edition de NVIDIA. Ainsi, alors que la GeForce RTX 5080 FE est ce que l’on peut appeler une carte « double slot », PNY nous propose un modèle qui occupe officiellement trois emplacements PCI Express. « Officiellement », car pour plus de sécurité, on évitera de placer d’autres cartes directement en dessous, c'est quand même un peu juste.

Rien à redire sur le conditionnement de la carte par PNY. ©Nerces pour Clubic

Plus précisément, la GeForce RTX 5080 OC 16GB mesure 329 millimètres de long : c’est trois centimètres de moins que la RTX 5090 de MSI, mais trois de plus que la RTX 5080 Founders Edition. La largeur est plus raisonnable (138 mm) alors que l’épaisseur atteint 59 mm. Compte tenu du volume de la carte, nous avons été surpris par son poids finalement modeste : « seulement » 1 470 grammes que l’on peut d’ailleurs comparer aux 2 840 g de l’énorme GeForce RTX 5090 32G SUPRIM SOC, bien plus dense.

Et « l'artiste » signe son œuvre... un peu partout même ! ©Nerces pour Clubic

Prudente, PNY livre malgré tout un petit accessoire pour soutenir la carte dans le boîtier : nous ne saurions trop vous conseiller de le mettre, il serait dommage de retrouver votre GeForce RTX 5080 flambant neuve cassée au fond du boîtier ! Cet accessoire n’est évidemment pas le seul que livre PNY dans la boîte de sa RTX 5080. On retrouve forcément l’indispensable adaptateur d’alimentation : une seule prise 16 broches sur la carte graphique, mais trois connecteurs 8 broches sur l’adaptateur.

Pas de détrompeur sur la prise 16 broches de l'adaptateur comme l'avait fait MSI sur sa RTX 5090. Il faut aussi composer avec une prise peu accessible. © Nerces pour Clubic

Il est bon de noter que contrairement à ce qu’a pu faire MSI, PNY n’a pas jugé bon de mettre en place une espèce de détrompeur de couleur pour vérifier la bonne insertion dans la prise 16 broches. Dommage. Ce n’est d’ailleurs pas le seul reproche à formuler. Le second se remarque à l’insertion de la GeForce RTX 5080, mais plus encore au moment de la retirer : PNY a très mal placé ce connecteur d’alimentation qui est bien trop enfoncé au milieu du dissipateur. Résultat, il n’est pas des plus simples à débrancher.

Les nombreux caloducs traversent – évidemment – le dissipateur thermique. ©Nerces pour Clubic

Pour le reste, il n’y aura pas grand-chose à souligner. La GeForce RTX 5080 OC 16GB est très proche, dans sa conception, des modèles de génération Ada Lovelace signés PNY. On retrouve les trois ventilateurs qui, forcément, participent de la grande taille de la carte. Ils surplombent un épais dissipateur, lequel est cependant moins dense que les modèles pour RTX 5090. PNY le traverse de sept caloducs pour une évacuation aussi discrète qu’efficace de la chaleur dégagée par le GPU (GB203) ; ce dernier étant évidemment identique à celui de la RTX 5080 Founders Edition. Les puces de mémoire vidéo GDDR7 le sont aussi.

HWInfo est le premier logiciel à faire le point sur notre carte. ©Nerces pour Clubic

Protocole de test

On ne change pas une équipe qui gagne et notre protocole de test ne bouge donc pas le moins du monde depuis le test de la première carte Blackwell, la GeForce RTX 5090 Founders Edition. Nous retrouvons donc notre configuration à base de processeur Intel 12e génération et de DDR5. Bien sûr, le Resizable BAR est activé dans le BIOS.

Les multiples onglets de CPU-Z. ©Nerces pour Clubic

Configuration de test

  • Carte mère : ASUS ROG Strix Z790-E Gaming WiFi II
  • Processeur : Intel Core i9-12900K
  • Mémoire : G.Skill Ripjaws S5 DDR5-6000 CL28 (2x 16 Go)
  • SSD « système » : Crucial T500 2 To
  • Refroidissement : ASUS ROG Ryujin III 360 ARGB
  • Alimentation : NZXT C1200 (1 200 watts)
La PNY RTX 5080 OC 16GB vue par GPU-Z. ©Nerces pour Clubic

Côté logiciel, nous utilisons Windows 11 Professionnel 64-bit 24H2 10.0.226100. De manière on ne peut plus logique, NVIDIA nous a livré ses derniers pilotes, les GeForce 572.16 (au moment du test, NDLR), accompagnés de la NVIDIA APP en 11.0.2.284. Notre plateforme Z790 exploite les pilotes chipset Intel 10.1.19600.8418.

La preuve par l'image, l'accès à la prise 16 broches n'est pas évident. ©Nerces pour Clubic

Qu’en est-il des performances ?

Avec la mention « OC » dans son nom, la GeForce RTX 5080 OC 16GB signée PNY devrait être un peu plus performante que la RTX 5080 Founders Edition de NVIDIA. Seulement « un peu », car la différence de fréquence ne concerne que le GPU, et encore, en mode boost : on parle alors de 2 780 MHz contre 2 617 MHz alors que de base, le GB203 est à 2 295 MHz. La mémoire vidéo GDDR7 n’est pour sa part pas concernée : les 16 Go sont toujours en 30 Gbps.

3DMark

Même protocole, même ordre des tests et c’est donc avec l’inévitable 3DMark que nous débutons nos mesures de performance. Time Spy Extreme représente la scène de référence, Port Royal est là pour la prise en charge ray tracing alors que SpeedWay constitue la séquence la plus moderne, la plus lourde aussi.

Performances observées sur 3DMark © Nerces pour Clubic

Trois scènes aux orientations différentes donc, mais des conclusions qui ne changent pas le moins du monde. Comme la GeForce RTX 5080 Founders Edition, notre modèle PNY est assez largement distancé par les RTX 5090 et ce ne sont pas les quelques points en plus qui permettent à la RTX 5080 OC 16GB de réellement se distinguer. Les deux modèles de GeForce RTX 5080 sont ainsi plus proches de la RTX 4090 que de la RTX 4080. Plutôt normal pour un changement de génération.

Blender benchmark

Performances observées sur Blender Benchmark. ©Nerces pour Clubic

Troquer 3DMark pour Blender benchmark ne vient pas le moins du monde bouleverser les conclusions précédemment établies. Là encore, l’écart entre les deux RTX 5080 tourne à l’avantage du modèle PNY, mais l’écart est pour ainsi dire infinitésimal. Par rapport à la GeForce RTX 4080, on note toutefois une amélioration assez remarquable : en moyenne, près de 40%.

V-Ray benchmark

Performances observées sur V-Ray benchmark. ©Nerces pour Clubic

V-Ray est un outil de mesure spécifiquement conçu pour le ray tracing. L’écart entre les deux modèles de GeForce RTX 5080 est du même ordre que sur Blender benchmark, c’est-à-dire presque nul. Plus intéressant, l’écart avec la RTX 4090 est relativement modéré (environ 16%) alors que la RTX 4080 se trouve à bonne distance… mais, paradoxalement, moins que sur Blender benchmark avec « seulement » 22% de mieux sur les RTX 5080.

Procyon image generation benchmark

Les RTX 5090 distancent largement la RTX 4090 sur le test optimisé pour le FP4 © Nerces pour Clubic

Une fois encore, pour ne pas alourdir le dossier, nous limitons Procyon à l’utilisation de l’outil de génération d’images dont les valeurs sont exprimées en secondes (le score le plus petit est le meilleur).

Là, rien à redire, les deux GeForce RTX 5080 sont pratiquement à égalité. Elles dominent donc la RTX 4080 avec un écart très important en FP4 (28 secondes contre 128), terrain de prédilection des cœurs Tensor de 5e génération. En FP8, l’écart reste en faveur des RTX 5080, mais il est moindre.

Performances ludiques

Afin de prendre en compte la puissance moindre du GB203 par rapport au GB202 des RTX 5090, nous ajoutons aux mesures ludiques en 2160p (4K), des mesures en QHD (1440p). Bien sûr, nos tests sont toujours réalisés de la même manière avec le plein écran activé, mais la synchronisation verticale comme le G-Sync inopérante. Voici le détail des réglages pour chacun des titres retenus.

  • Cyberpunk 2077 : preset RT Overdrive, path tracing ON, ray reconstruction ON, DLSS qualité avec le nouveau modèle Transformer, frame generation MAX (OFF sur la RTX 3090, 2X sur la RTX 4090 et 4X sur la RTX 5090).
  • Avatar: Frontiers of Pandora : preset ultra, FSR équilibré, FSR frame generation ON (fixe)
  • Black Myth: Wukong : preset cinématique, DLSS équilibré (60%), frame generation ON
  • Forza Motorsport : preset ultra, DLSS équilibré
  • Red Dead Redemption 2 : preset ultra, DLSS OFF
  • Total War Warhammer III : preset ultra
Performances observées sur notre sélection de jeux, en 2 160p © Nerces pour Clubic

Les tests ludiques se suivent et ne se ressemblent pas : disons qu’ils dépendent clairement des technologies mises en œuvre dans les différents jeux. Ainsi, Cyberpunk 2077 donne un très net avantage aux GeForce RTX 5080 sur la RTX 4090 FE du fait de l’utilisation du multi-frame generation. Cœur de DLSS 4 et technologie encore peu répandue, elle devrait gagner en popularité. Notons d’ailleurs l’étrange domination de la RTX 5080 FE sur le modèle PNY.

Sur Avatar: Frontiers of Pandora et Red Dead Redemption 2, les rôles sont inversés et la RTX 4090 FE domine assez nettement les deux RTX 5080 qui peuvent se consoler avec leur victoire sur les GeForce RTX 4080 SUPER FE et RTX 4080 FE… encore que les écarts observés ne permettent pas vraiment à NVIDIA de pavoiser. L’écart générationnel existe, mais il n’est pas le moins du monde renversant.

Sur Black Myth: Wukong, Forza Motorsport et Total War Warhammer 3, les conclusions sont assez proches, mais la RTX 4090 FE ne domine plus aussi nettement les RTX 5080. En réalité, les écarts sont plus resserrés entre toutes les cartes, exception faite des GeForce RTX 5090. Il est aussi à noter que le modèle de PNY offre des performances (très) légèrement supérieures à celles du modèle Founders Edition. Pas de quoi pavoiser, mais ça reste plus logique que sur Cyberpunk 2077.

Performances observées sur notre sélection de jeux, en 1440p. ©Nerces pour Clubic

Il ne sera pas nécessaire d’épiloguer sur les résultats obtenus dès lors que les jeux sont configurés en QHD (1440p). Les conclusions tirées précédemment se retrouvent partiellement avec toujours une belle avance pour les GeForce RTX 5090 et toujours un petit avantage pour la RTX 5080 OC 16GB de PNY sur la Founders Edition à l’exception de Cyberpunk 2077. La RTX 4090 FE est moins à son avantage qu’en 4K (moindre influence des 24 Go de VRAM ?) et les écarts sont globalement moins prononcés. Logique, la définition 1440p est moins exigeante que la 4K.

Reste qu’en 4K comme en QHD, nous sommes un peu déçus par l’augmentation des performances si le multi-frame generation de DLSS 4 n’est pas disponible. Les GeForce RTX 5080 ne sont – en moyenne donc avec l’influence de Cyberpunk 2077 – que 17% plus rapides que la RTX 4080 en 4K et seulement 15% plus rapides en QHD.

De l’efficacité watt et euro

Avant de lancer Blackwell, NVIDIA avait promis des optimisations en matière d’efficacité énergétique grâce, notamment, à une gestion plus fine de la consommation. Le test de la GeForce RTX 5090 Founders Edition n’avait toutefois pas permis de mettre en évidence de très nets apports. Sans activation de DLSS 4 en tout cas.

Consommation électrique

NVIDIA et PNY ne recommandent plus « que » 850 watts de puissance pour le bloc d’alimentation à comparer aux 1000 watts nécessaires pour les RTX 5090. En effet, les RTX 5080 sont sensiblement moins énergivores que les plus gros modèles de Blackwell, mais il est tout de même question d’un TDP de 360 watts.

Consommation au repos et, surtout, en charge sur 3DMark Time Spy Extreme. ©Nerces pour Clubic

Les résultats au repos sont un peu surprenants avec de grosses consommations pour les GeForce RTX 5090 et une consommation encore sensiblement plus forte pour le modèle RTX 5080 de PNY par rapport à la Founders Edition. Reste que ce sont surtout les résultats en charge qui nous intéressent le plus et on note un très important écart entre les RTX 5090 et les RTX 5080. La GeForce RTX 5080 OC 16GB de PNY étonne un peu en consommant 1 watt de moins que la FE et les deux sont plus ou moins au niveau de la Radeon RX 7900 XTX alors que leurs performances sont un net cran au-dessus.

Efficacité et « rentabilité »

Nos tests de consommation et d'efficacité à une seule scène d'un seul logiciel ont leurs limites et il convient de tempérer un peu nos conclusions. Pour ce test, nous avons décidé d'utiliser deux scénarios pour calculer l'efficacité énergétique sur un test utilisant le ray tracing, mais aussi sur un jeu compatible avec DLSS 4 et la multi-frame generation, technologie phare de cette génération Blackwell, hélas encore trop peu présente dans les jeux actuels.

Plus la barre est longue, plus la carte est efficace © Nerces pour Clubic

Nous le disions déjà lors du test de la GeForce RTX 5080 Founders Edition, cela reste valable aujourd’hui : « malgré un bond générationnel limité sur les performances brutes, la RTX 5080 propose la meilleure efficacité énergétique de notre sélection ». Mieux, cet avantage sur l’efficacité énergétique se retrouve sur le ratio performances/prix. Attention cependant, la sortie des premières cartes ont confirmé – une fois encore – que les tarifs des RTX 5080 issues des partenaires sont peu respectés. Prudence donc.

N'oublions pas que la GeForce RTX 5080 mise beaucoup sur DLSS 4 et sa multi-frame generation. Penchons-nous donc sur cette technologie au travers d’une mise en perspective des performances alors obtenues en fonction de la consommation et du prix des cartes.

Plus la barre est longue, plus la carte est efficace. ©Nerces pour Clubic

Nous avons repris les mesures réalisées sur Cyberpunk 2077 en 4K avec les réglages sur ray tracing overdrive (path tracing), DLSS 4 activé en mode qualité et frame generation à son maximum (4X). À nouveau – merci le DLSS 4 donc – les deux GeForce RTX 5080 sont en tête de notre sélection et nous ne parvenons d’ailleurs pas à départager le modèle RTX 5080 Founders Edition et la RTX 5080 OC 16GB de PNY laquelle est (officiellement s’entend) vendue à 1 179 euros, comme la FE.

Cette domination très nette sur le test Cyberpunk 2077/DLSS 4 vient confirmer l’importance cruciale de la nouvelle technologie NVIDIA sur la génération Blackwell. Il ne reste plus qu’à espérer que les studios de développement l’adoptent vite.

PNY GeForce RTX 5080 OC 16GB, l’avis de Clubic :

Conclusion
Note générale
8 / 10

Nous le disions au moment du test du modèle Founders Edition, les gains obtenus par les RTX 5080 sur les RTX 4080 ne sont pas renversants. Selon les situations, on peut compter sur un minimum de +15%, mais il ne faut guère espérer avoir du +30% sauf à activer DLSS 4.

Le DLSS 4 et son multi-frame generation constituent évidemment LE principal intérêt de cette génération Blackwell pour les joueurs. Un principal intérêt qui s’accompagne toutefois d’une augmentation de la consommation. Certes, l’efficacité énergétique est meilleure, mais les RTX 5080 en général et notre PNY en particulier consomment davantage. Il faut aussi faire avec les difficultés d’approvisionnement et le fait que le prix public conseillé n’est que rarement respecté plusieurs jours après le lancement.

La PNY RTX 5080 OC 16GB reste une bonne carte. Elle profite d’un refroidissement efficace qui rafraîchit le GPU dans le plus grand calme. Elle affiche des performances de premier plan et dispose de technologies dernier cri. Des technologies qui montrent l’orientation « IA » très nette que prennent NVIDIA et le monde du GPU alors que les prix grimpent, encore et toujours.

Les plus
  • Les performances en DLSS4 multi-frame generation
  • La qualité d'image du modèle Transformer
  • L'efficacité énergétique et performance/prix
  • Refroidissement efficace et silencieux
Les moins
  • Les performances en rastérisation qui évoluent peu
  • Difficile à trouver au tarif officiel
  • Mauvaise position de la prise 16 broches
  • Carte bien plus grande que la FE
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