Les Radeon RX 9070 et RX 9070 XT sont commercialisées en même temps © Nerces pour Clubic
Les Radeon RX 9070 et RX 9070 XT sont commercialisées en même temps © Nerces pour Clubic

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles se seront fait attendre ces Radeon RX 9070 et RX 9070 XT. Le CES 2025 aura été l’occasion d’un joli lapin de la part d’AMD qui semblait attendre d’en savoir plus sur leurs concurrentes directes pour dévoiler les dernières informations. Mais voilà, deux mois après le salon de Las Vegas, nous sommes enfin en mesure de vous dire ce que l’on pense de ces premières cartes « génération RDNA 4 ».

ASUS Prime Radeon RX 9070 XT
ASUS Prime Radeon RX 9070 XT
  • Performances intéressantes
  • Progrès très nets en ray tracing
  • Nuisances sonores très faibles
Sapphire Pure Radeon RX 9070
  • Performances intéressantes
  • Progrès très nets en ray tracing
  • Nuisances sonores très faibles

25 ans de Radeon, ça se fête !

La sortie de la génération RDNA 4 marque pour AMD un anniversaire majeur : celui des 25 ans de la marque Radeon. Une marque créée avant même qu’AMD n’investisse dans le secteur graphique. Radeon était alors la propriété d’ATi, laquelle a été rachetée par AMD en 2006 avant d’être complètement absorbée en 2010. Depuis, Radeon a massivement évolué, mais ce n’est qu’en 2019 que le nom de Radeon DNA - ou RDNA donc – est apparu et il disparaîtra avec RDNA 4.

25 ans de Radeon, voilà qui ne nous rajeunit pas © AMD

En effet, si RDNA 4 marque le quart de siècle de Radeon, il sera aussi la dernière évolution de l’architecture avant un retour à quelque chose d’unifié. La séparation CNDA / RDNA n’a plus lieu d’être aux yeux d’AMD qui travaille actuellement sur UDNA… Cela ne veut évidemment pas dire que la marque Radeon va disparaître, au contraire, mais revenons-en à nos moutons et à cette quatrième génération de RDNA pour laquelle un seul GPU est actuellement présenté, Navi 48.

Le GPU Navi 48 et ses 53,9 milliards de transistors : joli bébé ! © AMD

Dans un avenir proche, nous pourrons découvrir Navi 44 – conçu pour les futures Radeon RX 9060 – mais à l’heure actuelle, seul Navi 48 est de sortie avec ses 53,9 milliards de transistors sur une surface de seulement 357 mm² soit une densité incroyable que même NVIDIA sur ses RTX série 50 ne peut égaler. Une densité qui est due au travail de TSMC : le procédé N4P utilisé sur le Navi 48 semble un peu plus efficace donc que le N4 dont profite NVIDIA.

Navi 48 et ses Compute Units

En faisant les présentations avec RDNA 4 et son GPU Navi 48, AMD a insisté sur l’efficacité, maître-mot de toute sa communication. Une efficacité qui démarre pourtant sous des auspices assez similaires à ce que nous avait habitué RDNA 3. En effet, au cœur du Navi 48, les Compute Units semblent finalement assez similaires avec ce découpage en quatre parties chacune dotée d’une double unité vectorielle SIMD32, FMA et FMA/INT.

L'architecture repensée des Compute Units © AMD

De la même manière, les Compute Units vont une fois encore par deux. Des ensembles baptisés WorkGroup Processors par AMD. Changement notable en revanche, comme vous pouvez le voir sur le diagramme ci-dessous, les unités scalaires ont été mises à jour : elles sont maintenant en mesure de procéder à des opérations flottantes, ce qui peut parfois décharger les unités vectorielles. AMD a aussi procédé à des mises à jour du scheduler afin, par exemple, d’apporter de nouvelles instructions de prefetch afin de compenser les erreurs de prédiction de branche.

Dans le vif du sujet... © AMD

Plus important peut-être, AMD souligne que son architecture est maintenant en mesure de travailler « dans le désordre ». En clair, cela veut dire qu’elle n’a plus nécessairement besoin de traiter les instructions en fonction de leur ordre d’arrivée. Un changement qui a surtout son importance avec le ray tracing où le BVH (bounding volume hierarchy ou hiérarchie des volumes englobants) entraîne une certaine latence en cas de travail « dans l’ordre » : il ralentit alors d’autres threads.

De la gestion dynamique des registres © AMD

Puisque nous parlons latence, et avant de revenir sur le cas – critique – du ray tracing, il est utile de souligner combien AMD une réduction généralisée de la latence. RDNA 4 modifie l’allocation de registre qui, contrairement à ce qui se produisait sur RDNA 3, est ici variable : le GPU peut puiser dans un pool « global » de registres en fonction des besoins et autorisant un travail en parallèle garant d’une plus grande efficacité, d’une moindre latence.

Ray tracing et intelligence artificielle

Compte tenu du retard accumulé par AMD sur NVIDIA sur les deux domaines – aujourd’hui majeurs – que sont le ray tracing d’un côté et l’intelligence artificielle de l’autre, RDNA 4 se devait de faire amende honorable. La firme américaine n’est donc pas peu fière d’annoncer l’intégration d’accélérateurs ray tracing de 3e génération tandis que les accélérateurs d’intelligence artificielle passent pour leur part à la 2nde génération. Concrètement, qu’est-ce que cela change ?

Accélérateurs ray tracing de 3e génération © AMD

La partie ray tracing se devait d’évoluer alors que toutes les grosses productions vidéoludiques usent et abusent de la technique de « lancer de rayons ». De fait, AMD a largement revu sa copie avec des accélérateurs ray tracing dont la bande passante double. On parle aussi d’une augmentation du débit de la structure BVH alors que celle-ci travaille désormais sur des arbres deux fois plus « larges » : on parle de 8 branches contre 4 précédemment. Ce changement a un impact direct sur le nombre d’étapes transversales à réaliser et sur la latence globale.

Des boîtes orientables pour de meilleures performances © AMD

Mieux, cela vient aussi réduire l’empreinte mémoire du processus ray tracing réalisé sur RDNA 4. Là, AMD est fière d’annoncer jusqu’à 40% de mieux par rapport à RDNA 3. Enfin, AMD se distingue de NVIDIA en considérant l’orientation des boîtes. L’idée est ici de tenir compte du fait que les objets ne sont pas tous bien alignés dans une scène. Avec une configuration standard, le lancer de rayons est plus délicat et le travail de la structure BVH plus long. En utilisant un système de rotation de ces boîtes, AMD doit parvenir à des performances en hausse de 10%.

Accélérateurs d'intelligence artificielle de 2de génération © AMD

Côté intelligence artificielle aussi, AMD a donc des atouts à faire valoir. Avec RDNA 4, l’accent est mis sur un doublement des performances sur le FP16 sachant que le FP32 n’est pas pris en charge, il n’est guère utile à notre petit niveau de joueur. La mise en place d’un certain niveau de sparsité – afin de diminuer la charge de travail en ignorant certains points des matrices – permet même d’atteindre un facteur 4 entre RDNA 3 et RDNA 4.

La prise en charge des formats FP8 © AMD

Mais le plus important est sans doute ailleurs : dans la prise en charge du format FP8. Moins précis, ce format est aussi beaucoup plus lourd et, finalement, bien suffisant, sur les tâches qui nous préoccupent, utilisateurs de cartes « petit budget ». Une prise en charge qui permet à AMD de parler de « supercharged AI acceleration », mais qui coupe court à toute comparaison avec RDNA 3 : cette dernière était incapable de pareille gestion.

Media et display engines au rapport

Terminons cette présentation toute théorique – et aussi très schématique ne nous le cachons pas – de l’architecture RDNA 4 en évoquant les deux derniers éléments présentés par AMD. D’abord, le media engine se focalise sur bien autre chose que le jeu vidéo… enfin que le jeu « interactif ». En effet, l’objectif est ici de mettre en avant les capacités vidéo de ses puces pour tout ce qui aura trait aux procédures d’encodage/décodage. AMD accuse là encore un certain retard sur NVIDIA – mais aussi sur Intel – et RDNA 4 doit améliorer cela. AMD parle de gains notables comme, par exemple, 25% de gains qualitatifs sur l’encodage H.264 et encore 11% en HEVC.

L'amélioration de l'encodage AV1 et VP9 est au cœur de la partie vidéo © AMD

Bizarrement, AMD ne présente de gains en temps d’encodage que sur une scène en 720p, mais parle tout de même de progrès « jusqu’à 30% » dans ce cas alors qu’il est question « de plus de 50% » sur l’AV1 et le VP9. AMD évoque les questions d’affichage avec des progrès notables dans la prise en charge des configurations double-écrans avec une consommation électrique en baisse au repos. La prise en charge du Radeon Image Sharpening 2 constitue en quelque sorte le clou du spectacle pour AMD : la « haute qualité » d’image que propose la technologie est mise en avant par la firme, mais nous préférons retenir la possibilité de la rendre fonctionnelle sur toutes les API avec un unique bouton.

FSR 4 : un concurrent à DLSS 4 ?

Au-delà des GPU et des cartes – encore que nous n’avons toujours pas détaillé les modèles disponibles, patience – AMD a bien sûr beaucoup travaillé l’aspect logiciel et pour apporter au moins un début de réponse à DLSS 4, c’est le FidelityFX Super Resolution dans sa quatrième itération qui est de sortie. Hélas, autant être clair d’entrée, il n’est pas ici question de concurrencer DLSS 4 et sa fameuse multi-frame generation. AMD semble se contenter de répondre à DLSS 3, ce qui n’est déjà pas si mal compte tenu du retard de FSR en la matière.

Depuis 2021, AMD court derrière NVIDIA côté super-échantillonnage © AMD

Introduit courant 2021, FSR doit effectivement faire avec de nombreux mois de retard sur DLSS et cela se ressent logiquement sur les fonctionnalités embarquées. Avec FSR 4, AMD met en avant le « sur-échantillonnage neuronal » lequel a été pensé pour RDNA 4. De fait, certains seront déçus, mais il ne sera pas question de FSR 4 sur les Radeon 7000… un peu comme NVIDIA au passage. Sur le principe, FSR 4 et DLSS 3 ne sont d’ailleurs pas si éloignés avec, au départ, l’utilisation d’une image rendue en basse définition comme AMD le montre ci-dessous.

Le FidelidyFX Super Resolution 4 dans le détail © AMD

Une image basse définition a un impact minimal sur le GPU, mais sa qualité varie selon le mode FSR sélectionné. Ensuite, cette image et des données relatives à la profondeur de champ, aux vecteurs de mouvements et à la colorimétrie sont envoyées au réseau neuronal qui va se charger de calculer une image mise à l’échelle en 4K comme l’indique l’exemple d’AMD. Le rendu est évidemment de « haute qualité », nous n’en doutons pas une seconde. Et ce n’est qu’après que la frame generation entre en scène pour intercaler une image toutes les deux « rendues » par le GPU.

L'impact visuel du FSR 4 sur Warhammer 40,000: Space Marine © AMD

La frame generation augmentant nécessairement la latence globale – les algorithmes doivent attendre le rendu GPU de l’image d’après – AMD continue à mettre l’accent sur Anti-Lag qui est le pendant du Reflex de NVIDIA. Une technologie moins cruciale que chez le concurrent cependant puisque, sans multi-frame generation, la latence induite n’est pas aussi importante. AMD souligne que FSR 4 permet d’aboutir à des images bien plus belles que FSR 3.1 et prend comme exemple le jeu Warhammer 40,000: Space Marine.

Un second exemple peut-être un peu plus parlant : notez l'absence de flou © AMD

Sur le titre édité par Focus, on voit que même en mode performance, FSR 4 aboutit à des images plus nettes, moins floues que FSR 3.1 pourtant en mode équilibré. Enfin, AMD souligne que les gains en performances sont très importants et parle de 3,5 fois plus d’images par seconde par rapport au rendu en définition native 4K sur une Radeon RX 9070 XT. Hélas, si le portage doit être assez simple, nous n’avons pas encore beaucoup de jeux FSR 4 et, surtout, aucun de notre protocole de test. Nous tâcherons donc de revenir ultérieurement sur la question.

Coup de projecteur sur les ASUS Prime RX 9700 XT et Sapphire Pure RX 9070

Nous ne l’avons pas rappelé jusqu’à présent, mais pour ses cartes RDNA 4, AMD a décidé de ne pas vendre de MbA ou Made by AMD, des cartes que la firme américaine conçoit elle-même et fait produire en son nom propre. De fait, pour ce double test et comme pour votre éventuel achat, ce sont les partenaires d’AMD qui font le travail. En l’occurrence, nous avons pu mettre les mains sur une Radeon RX 9070 XT signée ASUS et une RX 9070 fabriquée par Sapphire.

Amusant de voir une RX 9070 plus grande que la RX 9070 XT ! © Nerces pour Clubic

Inutile de détailler les choses sur 5 000 signes, les cartes adoptent une conception assez proche en apparence, mais il est tout de même amusant de noter qu’au-delà de la différence de couleur, c’est la Radeon RX 9070 de Sapphire qui est la plus encombrante et la plus lourde. Nous avons donc 312 x 130 x 50 millimètres pour 1 190 grammes chez ASUS et 320 x 130 x 63 mm pour 1 250 g chez Sapphire. Notez que dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de cartes « premier prix », c’est-à-dire les modèles les plus abordables de chacune des deux marques.

ASUS signe son œuvre © Nerces pour Clubic

Pour autant, vous l’aurez remarqué, les deux cartes sont très encombrantes. Plus de 31 centimètres de long, ça commence à faire beaucoup et c’est même « pire » pour la RX 9070 de Sapphire qui occupe bel et bien 3 emplacements PCI Express avec son épaisseur de 63 mm. Tout s’explique quand on regarde de plus près cette Pure RX 9070 qui est intégralement carénée alors que la Prime RX 9070 XT est un peu plus ouverte. Mais dans les deux cas, nous avons affaire à une triple ventilation.

Trois ventilateurs de chaque côté, mais un branchement différent, RVB oblige © Nerces pour Clubic

Les ventilateurs utilisés sont en revanche assez différents. Certes les pales sont toutes reliées entre elles par un arceau extérieur, mais elles ne sont que 7 sur les ventilateurs Sapphire alors qu’on en compte 11 chez ASUS.

Par ailleurs, les ventilateurs Sapphire sont sensiblement plus grands (10 cm de diamètre) que ceux utilisés par ASUS (9,2 cm), mais dans les deux cas lorsque le GPU est plutôt frais, la ventilation se coupe pour éviter les nuisances sonores : le seuil est autour de 55°C/60°C.

Notons d'ailleurs que les deux cartes se sont montrées bien discrètes même lors de tests les plus lourds. Alors, forcément, on regrette leur encombrement, mais si c'est pour la bonne santé de nos oreilles, on prend.

Le RVB de la carte Sapphire Pure Radeon RX 9070 en action © AMD

Autre point de convergence, les deux sociétés utilisent une backplate qui recouvre totalement le dos de la carte. Cette backplate est largement ajourée et nous laisse constater la modeste taille du PCB : 22 cm sur la RX 9070 d’ASUS et à peine 19,5 cm sur la RX 9070 de Sapphire. Une autre différence se remarque sur la tranche des cartes puisque ASUS a placé trois ports 8 broches pour l’alimentation d’une carte logiquement plus gourmande : ils ne sont que 2 chez Sapphire.

Si ASUS intègre un commutateur BIOS, Sapphire préfère l'ajustement du RVB © Nerces pour Clubic

Côté « accessoires » alors qu’ASUS mise sur la présence d’un sélecteur de BIOS permettant de choisir entre deux modes de fonctionnement (performance et silence), Sapphire met plutôt l’accent sur le RVB. Sa carte est même dotée d’un connecteur ARGB pour en contrôler le fonctionnement. Les illuminations, ce n’est pas notre truc à Clubic, mais reconnaissons que ça peut plaire. Enfin, bien sûr, les deux cartes disposent de la même connectique d’affichage : 3 DisplayPort 2.1a et un HDMI 2.1b.

Avec HWInfo, faisons un premier point sur nos deux cartes Radeon : à gauche, la Sapphire Pure Radeon RX 9070 et, à droite, l'ASUS Prime Radeon RX 9070 XT © Nerces pour Clubic

Protocole de test

Afin de comparer de manière aussi rigoureuse que possible les cartes RDNA 4 à leurs homologues Blackwell, nous avons repris la configuration et le protocole utilisés sur les derniers tests de GeForce RTX série 50. Nous conservons donc ce processeur Intel 12e génération ainsi que carte mère et DDR5 associées. Bien sûr, le Resizable BAR est activé dans le BIOS.

Nous enchaînons avec les divers onglets de CPU-Z : en haut, la Sapphire Pure Radeon RX 9070 et, en bas, l'ASUS Prime Radeon RX 9070 XT © Nerces pour Clubic

Configuration de test

  • Carte mère : ASUS ROG Strix Z790-E Gaming WiFi II
  • Processeur : Intel Core i9-12900K
  • Mémoire : G.Skill Ripjaws S5 DDR5-6000 CL28 (2x 16 Go)
  • SSD « système » : Crucial T500 2 To
  • Refroidissement : ASUS ROG Ryujin III 360 ARGB
  • Alimentation : be quiet! Pure Power 12 M (1 000 watts)

Enfin, GPU-Z conclue la présentation des cartes, toujours dans le même ordre : à gauche, la Sapphire Pure Radeon RX 9070 et, à droite, l'ASUS Prime Radeon RX 9070 XT © Nerces pour Clubic

Côté logiciel, nous utilisons Windows 11 Professionnel 64-bit 24H2 10.0.226100. De manière on ne peut plus logique, AMD nous a fait parvenir ses derniers pilotes, les Adrenalin 24.30.31.03 tandis que notre plateforme Z790 exploite les pilotes chipset Intel 10.1.19600.8418.

Ah, ces bons vieux connecteurs 8 broches… © Nerces pour Clubic

Qu’en est-il des performances ?

Une bonne part de la communication d’AMD semblait attendre des nouvelles de NVIDIA et de sa GeForce RTX 5070 Ti voire, plus encore, de sa RTX 5070. Cette dernière étant arrivée trop tard, AMD a logiquement davantage comparé la Radeon RX 9070 XT et la GeForce RTX 5070 Ti accordant certes un léger avantage à cette dernière, mais soulignant que les performances par dollar étaient largement en sa faveur. Nous ne demandons qu’à voir.

Pour la différence RX 9070 XT et RX 9070, nous l’avons dit, elle devrait être modeste. Certes, la première dispose de plus d’unités de calcul (64 contre 56), mais pas de quoi révolutionner le gaming. À voir bien sûr de manière plus précise sur nos tests.

3DMark

Même protocole, même ordre des tests et c’est donc avec l’inévitable 3DMark que nous démarrons les mesures de performances. Time Spy Extreme représente la scène de référence, Port Royal est là pour la prise en charge ray tracing alors que SpeedWay constitue la séquence la plus lourde.

Performances observées sur 3DMark © Nerces pour Clubic

En premier lieu, il est intéressant de noter les réels progrès affichés par AMD sur la scène Port Royal. Alors que les Radeon RX 9070 et RX 9070 XT sont au niveau, respectivement, des RX 7900 XTX et RX 7900 XT sur la scène Time Spy Extreme, il en va donc bien autrement de Port Royal et de son ray tracing. Là, le décollage est très net et permet à nos cartes du jour de dépasser la RTX 5070 pour se rapprocher nettement de la RTX 5070 Ti. C’est en revanche moins vrai sur SpeedWay, une scène qui utilise encore le ray tracing et se montre un peu plus exigeante à ce niveau.

Blender, Cinebench 2024 et V-Ray

Nos trois outils de mesure habituels sont tous simplement incompatibles – pour le moment – avec les Radeon RX 9070 et RX 9070 XT. Pour Cinebench 2024, ce n’est pas une surprise puisqu’il ne tourne pas non plus sur GeForce RTX série 50. Pour Blender, cela ne devrait plus trop tarder, mais risque de passer par une nouvelle version (4.4) alors que pour V-Ray, mystère. Affaire à suivre…

Performances ludiques

Une fois encore, nous limitons nos tests ludiques aux seules définitions 2 160p (4K ou UHD) et 1 440p (QHD). Sans doute réintégrerons-nous le 1 080p (FHD) au moment de tester les GeForce RTX 5060 et les Radeon RX 9060. Bien sûr, nos tests sont toujours réalisés de la même manière avec le plein écran activé, mais la synchronisation verticale comme le G-Sync inopérante. Voici le détail des réglages pour chacun des titres retenus.

  • Cyberpunk 2077 : preset RT Overdrive, path tracing ON, DLSS 3.5/4 et FSR 3.1 qualité, DLSS et FSR frame generation ON.
  • Avatar: Frontiers of Pandora : preset ultra, FSR équilibré, FSR frame generation ON (fixe).
  • Black Myth: Wukong : preset cinématique, DLSS et FSR équilibré (60%), frame generation ON.
  • Forza Motorsport : preset ultra, DLSS et FSR équilibré.
  • Red Dead Redemption 2 : preset ultra, DLSS et FSR OFF.
  • Total War Warhammer III : preset ultra.
Performances observées sur notre sélection de jeux, en 2160p © Nerces pour Clubic

Nos tests ludiques sont l’occasion de faire une claire distinction entre les jeux qui mettent particulièrement en valeur les technologies NVIDIA et les autres. Ainsi, qu’il s’agisse de Black Myth: Wukong ou de Cyberpunk 2077, il n’y a pas vraiment match entre les deux Radeon d’un côté et les GeForce de l’autre. C’est même encore plus vrai depuis que le jeu de CD Projekt RED exploite la multi-frame generation de DLSS 4.

En revanche, dès lors qu’il n’est plus question de mettre en branle les spécificités NVIDIA, le match s’équilibre nettement. Sur Total War Warhammer III, les différentes cartes que nous avons retenues font plus ou moins jeu égal en 4K et si les GeForce reprennent le dessus avec Forza Motorsport, AMD n’a pas à rougir de la comparaison, même si la RTX 5070 l’emporte sur la RX 9070 XT.

Sur Red Dead Redemption 2, un jeu très populaire, mais qui n’exploite pas vraiment les technologies de l’une ou de l’autre de nos prétendantes, la balance penche nettement en faveur de la RX 9070 XT par rapport à la RTX 5070 Ti qui est également battue – mais d’une très courte tête – par la RX 9070. Bien sûr, la RTX 5070 est largement distancée par tout notre petit monde. Enfin, Avatar: Frontiers of Pandoria qui n’exploite que le FSR souligne les bonnes dispositions des nouvelles Radeon.

Performances observées sur notre sélection de jeux, en 1440p © Nerces pour Clubic

Le passage au 1 440p – nous ne ferons pas de détour vers le 1 080p – vient confirmer les conclusions que nous venons de tirer avec toutefois quelques différences. De manière assez nette par exemple, les écarts sur Cyberpunk 2077 s’étirent et même la GeForce RTX 4070 Ti SUPER prend le dessus sur les nouvelles Radeon : décidément, le jeu n’aime pas beaucoup le FSR. Sur Black Myth: Wukong, ce n’est guère plus flamboyant, mais il y a tout de même des raisons de se réjouir pour AMD.

Le changement de définition permet effectivement aux Radeon RX 9070 et RX 9070 XT de bien mieux se comporte sur Forza Motorsport et de resserrer les rangs avec les diverses GeForce de notre sélection. Si les conclusions sur Total War Warhammer III ne change pas vraiment, on voit que les écarts sont encore plus favorables à AMD lorsque l’on fait tourner Red Dead Redemption 2. Seule « anomalie », Avatar: Frontiers of Pandoria resserre lui aussi les rangs alors que l’on aurait imaginé voir des Radeon plus dominatrices.

De l’efficacité /watt et/euro

Qu’il s’agisse d’AMD ou de NVIDIA, ces derniers temps, on se réclame tous d’une certaine efficience énergétique… mais dans le même temps, les consommations progressent encore et toujours. RDNA 4 y va une fois encore de son couplet sur la sobriété et nous demandons donc à voir si, effectivement, les GPU sont moins voraces.

Consommation électrique

Soulignons tout d’abord les exigences matérielles de cartes qui étonnent par leurs différences. Alors que la Radeon RX 9070 XT nécessite une alimentation de 750 watts selon ASUS, il ne faut qu’un modèle de 650 watts pour la RX 9070 selon Sapphire. C’est au même niveau que les GeForce RTX série 50 avec la RTX 5070 Ti à 750 watts et la RTX 5070 à 650 watts… encore que cela dépende des fabricants.

Consommation au repos et, surtout, en charge sur 3DMark Time Spy Extreme © Nerces pour Clubic

Au repos, premier bon point pour AMD, la consommation est en baisse par rapport à la génération précédente et le bilan est même plutôt très bon. En revanche, nous sommes un peu plus étonnés par la gourmandise, en charge, de la Radeon RX 9070 XT : elle flirte même avec les résultats de cartes comme la Radeon RX 7900 XTX et la GeForce RTX 4090. De fait, nous sommes au-dessus de la GeForce RTX 5080 ! Heureusement pour AMD, la Radeon RX 9070 fait bien mieux, même si on reste un cran au-dessus de la GeForce RTX 5070, au moins sur la version Founders Edition de cette dernière.

Efficacité et « rentabilité »

Nos tests de consommation et d'efficacité à une seule scène d'un seul logiciel ont leurs limites et il convient de tempérer un peu nos conclusions. Pour ce test, nous avons décidé d'utiliser 2 scénarios pour calculer l'efficacité énergétique sur un test utilisant le ray tracing, mais aussi sur un jeu. Hélas, là nous sommes embêtés : nous voulions bien mettre en avant l’efficacité de DLSS 4, mais cela avantage évidemment NVIDIA, AMD n’ayant pour l’heure rien de similaire.

Plus la valeur est élevée, plus la carte est efficace © Nerces pour Clubic

Lors de sa présentation des cartes graphiques RDNA 4, AMD a insisté sur l'efficacité de sa nouvelle architecture. Une efficacité énergétique certes, mais aussi et surtout un bon rapport performances/prix qui serait meilleur que celui des GeForce RTX 5070 Ti… à leur prix public conseillé qui plus est.

Pour ce qui est de l'efficacité énergétique en nous basant sur la scène Port Royal de 3DMark, force est de constater que ni la Sapphire Pure Radeon RX 9070 ni l'ASUS Prime Radeon RX 9070 XT ne sortent gagnantes. Elles sont battues par les dernières GeForce, mais les écarts restent très faibles et on est largement au-dessus des générations précédentes, AMD ou NVIDIA. Plutôt pas mal.

Reste que l'argument prix est sans doute celui qui va faire mouche, et pour cause. Les Radeon RX 9070 et 9070 XT n'ont tout simplement pas d'équivalent – et de loin – en performances/euro. L'écart est considérable même avec la toute récente et normalement mieux placée GeForce RTX 5070. Bien sûr, il convient de souligner que nous nous basons ici sur les prix publics conseillés.

Ceux-ci nous ont été communiqués par les marques et, vous le savez très bien, ils ne reflètent plus vraiment la réalité. Espérons que ce soit davantage le cas avec les Radeon RX 9070 et RX 9070 XT… ce ne serait que plus flatteur encore pour les cartes AMD.

Nous l'avons dit, ne prendre qu'un seul exemple pour ces ratios est réducteur et pour les tests des GeForce RTX série 50, nous avons ajouté un test en mesure de refléter l'utilisation de DLSS 4 et de sa multi-frame generation, Cyberpunk 2077 avec le niveau de détail le plus élevé.

Nous reprenons notre comparaison sur Cyberpunk 2077, mais elle présente un biais certain © Nerces pour Clubic

Hélas, le jeu de CD Projekt RED n'est pas compatible avec FSR 4 et nous nous retrouvons à comparer des oranges et des tomates. Nous n'avons pas mieux à vous proposer pour le moment, mais gardez à l'esprit qu'il est tout à fait normal de voir les GeForce RTX série 50 prendre la tête, et ce, sur les deux indicateurs.

Quand DLSS 4 est actif, NVIDIA est intouchable en rapport performances/watt. En revanche, le rapport performances/euro des Radeon RX 9070 et RX 9070 XT est loin d'être mauvais même avec « seulement » FSR 3. Les deux cartes pulvérisent la génération précédente et sont très proches de la GeForce RTX 5070 Ti. Tout cela, toujours avec le MSRP comme base.

ASUS Prime Radeon RX 9070 XT OC, l’avis de Clubic

La gamme Prime représente l’entrée de gamme de chez ASUS, mais il n’y a pas vraiment lieu de se plaindre avec cette Radeon RX 9070 XT qui assure l’essentiel, et même un peu plus. Forcément, on aurait aimé qu’ASUS soit en mesure de rendre sa carte plus compacte… elle l’est d’ailleurs un peu plus que la Radeon RX 9070 de Sapphire testée en même temps. Paradoxe.

Pour autant, à près de 32 centimètres de long pour un poids supérieur à 1,1 kilogramme, la Prime Radeon reste un beau bébé pour lequel il faudra vérifier l’espace dans le PC. L’avantage d’un tel gabarit est évidemment l’adoption d’une triple ventilation laquelle – associée à un système à changement de phase – assure un refroidissement optimal tout en conservant de très faibles nuisances sonores. Très franchement, c’est appréciable. Elle est aussi sensiblement plus performante que la RX 9070, mais pour un surcroît de consommation : à vous de voir où va votre préférence.

En revanche, il est vrai que sa rivale – la GeForce RTX 5070 Ti – est meilleure sur un plan technique : DLSS 4 n’a pas d’équivalent, l’upscaling est de meilleure qualité. Mais voilà, si le MSRP est respecté, AMD aura très bien mené sa barque : bien moins chère que la RTX 5070 Ti et pas beaucoup plus onéreuse que la RTX 5070, la RX 9070 est rudement bien placée. Finalement, si une question se pose, c’est plutôt celle de l’avenir avec des jeux toujours plus lourds qui justifieront DLSS 4, mais nous parlons ici de jeux pour dans trois ou quatre ans, vraisemblablement.

Sapphire Pure Radeon RX 9070 OC, l’avis de Clubic

Encombrante, la Sapphire Pure Radeon RX 9070 l'est assurément. Elle est même étonnamment volumineuse pour une carte graphique de milieu de gamme à plus ou moins 32 centimètres de long et un poids supérieur à 1,2 kilogramme. Il faut dire que Sapphire a mis le paquet sur le système de refroidissement. Forcément, cela se ressent.

L’objectif est de proposer une carte performante tout en restant à des niveaux de nuisances sonores remarquablement bas et, à ce niveau, c’est une réussite. Réussite également pour l’architecture RDNA 4 qui ne se voulait pas révolutionnaire, mais ambitionnait d’améliorer nettement l’efficacité de la précédente génération. La Pure Radeon RX 9070 est une carte performante qui se montre capable de dominer son sujet sur tous les jeux actuels.

Problème, AMD a décidé de placer la RX 9070 seulement quelques dizaines d’euros moins chère que sa grande sœur qui, de fait, en devient la principale rivale. Bien sûr, on peut être à 70 euros près, mais c’est un peu moins le cas quand on parle d’en dépenser 630. Reste la question « écologique », car la RX 9070 a tout de même pour elle une consommation bien plus mesurée. À vous de voir.

Conclusion
Note générale
8 / 10

Encombrante, la Sapphire Pure Radeon RX 9070 l'est assurément. Elle est même étonnamment volumineuse pour une carte graphique de milieu de gamme à plus ou moins 32 centimètres de long et un poids supérieur à 1,2 kilogramme. Il faut dire que Sapphire a mis le paquet sur le système de refroidissement. Forcément, cela se ressent.

L’objectif est de proposer une carte performante tout en restant à des niveaux de nuisances sonores remarquablement bas et, à ce niveau, c’est une réussite. Réussite également pour l’architecture RDNA 4 qui ne se voulait pas révolutionnaire, mais ambitionnait d’améliorer nettement l’efficacité de la précédente génération. La Pure Radeon RX 9070 est une carte performante qui se montre capable de dominer son sujet sur tous les jeux actuels.

Problème, AMD a décidé de placer la RX 9070 seulement quelques dizaines d’euros moins chère que sa grande sœur qui, de fait, en devient la principale rivale. Bien sûr, on peut être à 70 euros près, mais c’est un peu moins le cas quand on parle d’en dépenser 630. Reste la question « écologique » car la RX 9070 a tout de même pour elle une consommation bien plus mesurée. À vous de voir.

Les plus
  • Performances intéressantes
  • Progrès très nets en ray tracing
  • Nuisances sonores très faibles
  • Consommation modeste
  • Excellent ratio perfs/prix
Les moins
  • Carte très encombrante
  • FSR 4 encore rare...
  • ... et pas au niveau de DLSS 4

Fiche technique Sapphire Pure Radeon RX 9070

Résumé
Mémoire vidéo16Go
Type de mémoireGDDR6
Technologie(s) d'affichage compatible(s)FreeSync
Sorties vidéoDisplayPort 2.1b (x3), HDMI 2.1b
Performances
Fréquence de base2,070MHz
Fréquence Boost2,520MHz
Processeurs de flux3584
Mémoire vidéo16Go
Interface mémoire256-bit
Type de mémoireGDDR6
Consommation220W
Affichage
Technologie(s) d'affichage compatible(s)FreeSync
VR ReadyOui
Définition d'affichage maximale7680 x 4320 pixels
Connectivité
Sorties vidéoDisplayPort 2.1b (x3), HDMI 2.1b
Connecteur(s) d'alimentationPCI Express 8 Broches
BusPCI Express 5.0 16x
Caractéristiques physiques
Longueur320mm
Largeur130mm
Epaisseur63mm
LEDLED RGB
Type de refroidissementActif (fansink)
Conclusion
Note générale
8 / 10

La gamme Prime représente l’entrée de gamme de chez ASUS, mais il n’y a pas vraiment lieu de se plaindre avec cette Radeon RX 9070 XT qui assure l’essentiel, et même un peu plus. Forcément, on aurait aimé qu’ASUS soit en mesure de rendre sa carte plus compacte… elle l’est d’ailleurs un peu plus que la Radeon RX 9070 de Sapphire testée en même temps. Paradoxe.

Pour autant, à près de 32 centimètres de long pour un poids supérieur à 1,1 kilogramme, la Prime Radeon reste un beau bébé pour lequel il faudra vérifier l’espace dans le PC. L’avantage d’un tel gabarit est évidemment l’adoption d’une tripe ventilation lequel – associé à un système à changement de phase – assure un refroidissement optimal tout en conservant de très faibles nuisances sonores. Très franchement, c’est appréciable. Elle est aussi sensiblement plus performante que la RX 9070, mais pour un surcroît de consommation : à vous de voir où va votre préférence.

En revanche, il est vrai que sa rivale – la GeForce RTX 5070 Ti – est meilleure sur un plan technique : DLSS 4 n’a pas d’équivalent, l’upscaling est de meilleure qualité. Mais voilà, si le MSRP est respecté, AMD aura très bien mené sa barque : bien moins chère que la RTX 5070 Ti et pas beaucoup plus onéreuse que la RTX 5070, la RX 9070 est rudement bien placée. Finalement, si une question se pose, c’est plutôt celle de l’avenir avec des jeux toujours plus lourds qui justifieront DLSS 4, mais nous parlons ici de jeux pour dans trois ou quatre ans, vraisemblablement.

Les plus
  • Performances intéressantes
  • Progrès très nets en ray tracing
  • Nuisances sonores très faibles
  • Excellent ratio perfs/prix
Les moins
  • Carte bien encombrante
  • Consommation un peu élevée
  • FSR 4 encore rare...
  • ... et pas au niveau de DLSS 4

Fiche technique ASUS Prime Radeon RX 9070 XT

Résumé
Mémoire vidéo16Go
Type de mémoireGDDR6
Technologie(s) d'affichage compatible(s)FreeSync
Sorties vidéoDisplayPort 2.1b (x3), HDMI 2.1b
Performances
Fréquence de base2,460MHz
Fréquence Boost3,010MHz
Processeurs de flux4096
Mémoire vidéo16Go
Interface mémoire256-bit
Type de mémoireGDDR6
Consommation330W
Affichage
Technologie(s) d'affichage compatible(s)FreeSync
VR ReadyOui
Définition d'affichage maximale7680 x 4320 pixels
Connectivité
Sorties vidéoDisplayPort 2.1b (x3), HDMI 2.1b
Connecteur(s) d'alimentationPCI Express 8 Broches
BusPCI Express 5.0 16x
Caractéristiques physiques
Longueur312mm
Largeur130mm
Epaisseur50mm
LEDNon
Type de refroidissementActif (fansink)