Dans un billet de blog, Palmer Luckey déclare que la barrière du prix n'est pas ce qui empêche « la technologie la plus importante du siècle » de véritablement décoller.
Pour le cofondateur d'Oculus, écarté de ses fonctions en 2017 après l'aveu de ses inclinaisons vers l'alt-right américaine, la seule chose qui compte en matière de réalité virtuelle, c'est l'engagement. Un engagement que les solutions actuelles sont incapables de générer.
Gratuit, c'est encore trop cher
Dans son billet, intitulé « Gratuit, c'est encore trop cher », Palmer Luckey étaye son hypothèse en déclarant que si un grand nombre de personnes ont pu acquérir un casque de réalité virtuelle depuis la démocratisation de la technologie en 2016, très peu s'en servent régulièrement. Il table d'ailleurs sur un maximum de 50 millions d'utilisateurs à l'horizon 2020.« De récentes expérimentations marketing à base de casques de VR à bas coût ont démontré que des millions de gens s'y intéressent », écrit le cofondateur d'Oculus, « mais un nombre très réduit de personnes continuent de l'utiliser ou d'investir dans les magasins d'applications sur le long terme ». Un manque d'engagement criant, que Palmer Luckey met sur le compte d'une expérience décevante d'un point de vue qualitatif.
« Aucun appareil VR existant ou à venir n'est assez bon pour faire décoller le marché, même vendu 0,00$ », dit-il plus loin, en gras dans le texte. Et l'auteur du billet de déplorer quelques lignes plus loin que cette « candidate sérieuse à la technologie la plus importante du siècle » ne reçoive pas les louanges qu'elle mérite.
Don't stop believing
Dans un dernier paragraphe aussi envolé que prophétique, Palmer Luckey renouvelle sa foi profonde dans le secteur de la réalité virtuelle. « Chaque dollar investi aujourd'hui rapportera d'énormes dividendes demain », peut-on y lire, avant de découvrir, quelques lignes plus bas, l'existence d'une espèce de secte professant les bienfaits de la VR.Les « True Believers » (Vrais Croyants, en français), en majuscule, sont ces gens qui, à l'instar de Palmer Luckey, croient profondément au décollage de la réalité virtuelle, « malgré les mauvais présages avancés par les personnes qui ne voient la VR que comme un tremplin vers une prochaine innovation ».
Pourtant, après la démission la semaine dernière de Brendan Iribe, l'autre cofondateur d'Oculus, la réalité virtuelle perd l'un de ses plus fidèles avocats au sein de Facebook - à qui appartient depuis 2014 la société. Facebook qui, d'ailleurs, sortira en avril prochain l'Oculus Quest, un casque de réalité virtuelle 100% autonome, destiné au jeu vidéo. L'Oculus Rift 2 est, pour sa part, un projet en suspens.
Êtes-vous adeptes de la réalité virtuelle ? Ou considérez-vous que la technologie est loin d'être au point, voire inutile ?