Google fait breveter des rollers pour la réalité virtuelle

Bastien Contreras
Publié le 25 novembre 2018 à 10h02
Google VR rollers
© Google

Google a déposé une demande de brevet pour des chaussures munies de roulettes, permettant de se déplacer dans un univers en réalité virtuelle. Ce système vous offrirait la possibilité de parcourir des mondes entiers sans quitter votre salon... si vous arrivez à rester debout.

La démocratisation de la réalité virtuelle est-elle en marche ? Google semble en tout cas déterminé à rendre les univers de jeux plus immersifs encore, grâce à sa nouvelle demande de brevet.

Se déplacer sans bouger de chez soi

Cette requête porte sur des « chaussures pour réalité virtuelle et/ou augmentée » (même si c'est surtout l'application à la VR qui semble visée). Concrètement, il s'agit d'une sorte de paire de rollers, munie de roulettes un peu particulières. Celles-ci font en effet office de tapis roulant, pour compenser votre mouvement et retranscrire vos déplacements dans l'univers virtuel. Autrement dit, en étant équipé(e) de ces chaussures et de votre casque de VR, vous marchez tout en restant sur place, et votre avatar avance.

De plus, ces patins à roulettes (mobiles) agissent de façon omnidirectionnelle. Vous pouvez donc reculer, faire des pas de côté, et le dispositif se chargera de vous maintenir dans votre position.

Les limites de la démarche

Toutefois, une demande de brevet ne présume en rien de la réelle volonté de Google de commercialiser ces chaussures du futur. Et si une telle technologie ne voyait jamais le jour, serait-ce vraiment regrettable ?

À première vue, cela semble amusant de pouvoir agir véritablement sur la démarche de notre personnage. Mais quels jeux seront concernés ? Par exemple, pour un titre comme Fallout 4, l'univers semble si vaste que l'explorer à pied pourrait s'avérer épuisant. En d'autres termes, y a-t-il un réel marché pour une telle technologie ?

Par ailleurs, comment assurer l'équilibre des utilisateurs, notamment quand ils courront ou danseront ? Les tapis roulants omnidirectionnels se heurtent déjà à ce problème, et y remédient en proposant un système de harnais. Cette technique ne pourra certainement pas s'appliquer dans ce cas. Il faudra donc imaginer une autre solution, d'autant que cette difficulté sera accrue par le fait que les joueurs auront également un casque devant leurs yeux.

Personnellement, j'ai déjà du mal à garder l'équilibre sur des rollers en temps normal, alors avec un casque de réalité virtuelle...

Source : The Verge
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Commentaires (3)
obyoneone

il faut des roues freinées par système magnétique avec une sorte d’ESP, quand ça monte, ça freine plus, si on perd l’équilibre, ce freine voir stop les roues et avec l’anti patinage, on garde la trajectoire…

mcbenny

Cela reste extrêmement complexe et je dirais même impossible : quand on commence à courir par exemple, on se met en situation de déséquilibre, qui est ensuite récupérée par l’accélération. Or dans le cas où on ne va effectivement pas avancer, ce déséquilibre ne peut pas être récupéré par des roues, freinées ou pas, motorisées ou pas. La seule façon de récupérer le déséquilibre est bel et bien de déplacer le bas du corps, comme lorsquon commence à courrir.
Donc il ne reste à l’utilisateur qu’à ne pas créer ce déséquilibre, à simuler ses mouvements. Donc il n’est plus immergé, il fait semblant de bouger. Il donne des impulsions, pas trop fortes. Sinon il tombe.

KlingonBrain

Je me marre d’avance.
Déjà rien que de mettre quelqu’un qui n’est pas habitué sur des patins à roulettes, ça vaut son pesant de sparadrap.
Mais alors, avec un casque de réalité virtuelle sur la tête, ça va être l’apothéose.

Par contre, je trouve contestable de déposer un brevet pour bloquer un concept s’il n’y a pas directement un produit qui sors derrière.
Parce que ça veut dire que celui qui dépose le brevet peut se contenter d’attendre qu’un autre fasse tout le boulot de R&D à sa place, pour venir le taxer ensuite.
Au fond, ça veut dire qu’a partir du moment ou le brevet est déposé, plus personne n’a intérêt à investir pour développer l’idée.

On prétends que les brevets défendent l’innovation. Je pense qu’en réalité, ils défendent plutôt l’hégémonie des multinationales.

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