Heropoto / Shutterstock.com
Heropoto / Shutterstock.com

Les enseignants ne sont définitivement pas au bout de leurs surprises avec ChatGPT. À Nancy, une professeure de l'IUT Charlemagne a refusé de corriger les copies de 120 élèves en raison d'une utilisation trop excessive de l'agent conversationnel d'OpenAI.

Dès sa sortie, les enseignants ont craint l'émergence de ChatGPT, entraînant plusieurs établissements, à New York comme en France, à interdire son utilisation aux élèves.

L'usage de ChatGPT facile à repérer

Pour l'heure néanmoins, le recours à l'intelligence artificielle (IA) reste encore simple à identifier pour le corps enseignant. « Leurs copies ne comprenaient pas la moindre faute d’orthographe, ou alors étaient composées de phrases recherchées », indique Samuel Cruz-Lara, directeur de l’IUT Charlemagne.

Les quelque 120 élèves de première année, inscrits dans le diplôme BUT technique de commercialisation, devaient rendre un essai sur le thermalisme. Au moment de noter les devoirs, les correcteurs se sont rapidement rendu compte que les étudiants avaient utilisé ChatGPT. La professeure en charge de la matière concernée a ensuite décidé, avec ses collègues, de ne pas corriger les copies.

Les élèves seront tout de même notés, mais le directeur regrette un phénomène qui prend de l'ampleur. « Tout cela prend des proportions auxquelles je ne m’attendais pas car nous ne sommes pas les seuls, ni les premiers », a-t-il déclaré.

© Shutterstock
© Shutterstock

Un phénomène voué à s'amplifier ?

Si de plus en plus d'établissements prennent leurs dispositions pour éviter ce genre de problèmes, force est de constater qu'il devrait empirer au fil du temps, d'autant plus que les modèles d'IA sont de plus en plus nombreux sur le marché.

« Si nous avions eu plus de temps, nous aurions pu demander aux étudiants de s’expliquer, ce qu’on a fait avec certains qui ont reconnu les choses à demi-mot. Sauf que nous sommes à la fin de l’année universitaire et au niveau du calendrier il est compliqué pour nous de réagir », a continué le directeur. Il affirme que le recours à de tels outils ne sera pas proscrit, bien que des discussions avec les élèves seront probablement organisées l'année prochaine, afin de « les accompagner dans l’utilisation de ChatGPT ».

  • Chat dans différentes langues, dont le français
  • Générer, traduire et obtenir un résumé de texte
  • Générer, optimiser et corriger du code
10 / 10

Source : 20 Minutes