© Sanket Mishra / Pexels
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ChatGPT demande énormément d'argent à OpenAI pour fonctionner, alors que l'entreprise a du mal à générer des revenus suffisants pour compenser les dépenses. Les pertes sont abyssales, et l'avenir d'OpenAI est même remis en cause.

OpenAI est-elle en danger ? La société derrière les modèles de langage GPT et le développement du fameux agent conversationnel ChatGPT pourrait bientôt rencontrer des problèmes de trésorerie, et même se diriger vers la faillite d'ici la fin de l'année 2024.

Des dépenses colossales

Comment cela est-il possible alors que Microsoft a investi 10 milliards de dollars dans l'entreprise début 2023 ? Entre l'entraînement intensif des modèles de langage, l'usage de ChatGPT par les utilisateurs et les énormes salaires payés aux ingénieurs, OpenAI est un gouffre financier. Le fonctionnement de ChatGPT coûterait environ 700 000 dollars par jour en moyenne, de quoi rapidement engloutir l'argent apporté par Microsoft.

OpenAI dispose de ses propres sources de revenus, mais celles-ci sont encore loin de rendre la firme rentable. La vente de licences pour l'utilisation de ses API et ses formules payantes permettant d'accéder à GPT-4 avec ChatGPT Plus ou à Dall-E ne suffisent pas à compenser les pertes, et les perspectives de hausse substantielle des revenus sont pour le moins pessimistes.

© Analytics India Mag
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Microsoft n'a pas dépensé 10 milliards de dollars par charité. Cet investissement lui a permis d'exploiter les technologies d'OpenAI dans ses propres produits : le moteur de recherche Bing, sa suite bureautique… Par conséquent, Microsoft cannibalise ChatGPT, qui ne parvient plus à gagner de nouveaux utilisateurs. Pire, l'utilisation de ChatGPT a tendance à baisser depuis le début de l'été. Il sera intéressant de voir si une augmentation est à constater à partir de la rentrée.

ChatGPT n'est plus seul

OpenAI fait aussi face à une concurrence de plus en plus féroce. Précurseur avec ChatGPT et DALL-E, il a vu de nouveaux acteurs arriver sur le marché. Parmi eux, on retrouve des modèles de langage open source, que d'autres sociétés peuvent utiliser gratuitement à des fins commerciales au sein de leurs propres produits. Ceux-ci réduisent l'attractivité des API payantes proposées par OpenAI.

L'un de ces modèles est Llama 2, développé par Meta. D'après Santiago, un spécialiste de l'IA et du machine learning, des startups migrent déjà d'une solution propriétaire payante vers Llama 2.

Si OpenAI ne trouve pas de solution pour générer plus de revenus, elle devra compter sur un nouvel apport financier d'investisseurs, sachant qu'elle est sans doute moins attrayante qu'il y a encore quelques mois et qu'à ce stade, une introduction en bourse est écartée.

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