Haut debit

Le régulateur a mis à jour son document visant à renforcer et fiabiliser les mesures et publications de qualité de service sur Internet fixe et mobile.

Face à l'émergence des outils de mesure, l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) avait publié, fin 2018, la première version du Code de conduite de la qualité de service d'Internet, de façon à ce que la transparence dans les tests soit de mise et que les pratiques les plus sujettes à caution soient abandonnées. Les outils nPerf, Speedtest (UFC-Que Choisir) ou DébiTest 60 (60 millions de consommateurs) font partie des services conformes à la première version du code, dont la mise à jour pour 2020 vient d'être publiée, lundi 14 septembre, non sans renforcer ses exigences.

L'ARCEP souhaite que les outils soient plus précis sur la latence, qui peut fausser les tests

Décidée à accompagner la « montée en compétence de l'écosystème de mesure de la qualité de service », l'ARCEP a souhaité renforcer son Code de conduite avec une version 2020 qui prône davantage de transparence et de robustesse pour les protocoles de test ainsi que les publications des résultats.

L'autorité demande ainsi aux différents outils de mesure en crowdsourcing qui souhaitent toujours être reconnus comme étant conformes de préciser aux utilisateurs de leurs solutions les facteurs qui peuvent avoir un impact sur la mesure du débit. Cela peut par exemple concerner l'utilisation et les caractéristiques du Wi-Fi ou le modèle et la version du système d'exploitation et du navigateur web. Elle souhaite aussi que les services s'attardent sur la latence en affichant une valeur médiale, car certaines valeurs extrêmes relevées lors des mesures peuvent induire en erreur l'utilisateur.

L'ARCEP demande, comme critères de transparence, à ce qu'une capacité minimale pour les serveurs (mires) de test soit introduite, de façon à éviter que le test soit justement limité par ces mires. Les mires ne pourront pas être utilisées avec une connexion internet inférieure à 1 Gbit/s. Il faudra, en outre, avoir au moins 20% des mires qui gèrent IPv6.

L'API « carte d'identité de l'accès » toujours prévue pour 2022

Visant aussi bien l'Internet fixe que mobile, le Code de conduite offre une sorte de pedigree aux services qui cochent toutes les cases. nPerf, SpeedTest UFC-Que choisir, DébitTest 60, 4GMark et IPv6-test furent les cinq premiers outils à être retenus en 2018. L'ARCEP invite les acteurs qui le souhaitent à se déclarer conformes à la dernière édition du Code. L'autorité administrative dévoilera plus tard la liste des candidats retenus.

Enfin, nous avions évoqué sur Clubic, en juin dernier, la fameuse API « carte d'identité de l'accès », conçue pour améliorer la mesure de la qualité d'Internet devant être implémentée et activée dans une majorité de box en juillet 2022. L'ARCEP a rappelé, lundi, que la possibilité pour les outils de mesure de bénéficier des fonctionnalités de l'API aidera à renforcer la fiabilité des tests et publications auxquels les utilisateurs ont accès.

Source : Arcep