Téléphoner, envoyer des SMS ou surfer sur Internet dans le métro ou dans le RER relèvent souvent, les parisiens le savent, du chemin de croix : les infrastructures présentes dans les tunnels n'autorisent en effet aujourd'hui, au mieux, que des liaisons de type Edge / 2G. La situation devrait toutefois évoluer, et dans des proportions plus importantes que celles promises par le WiFi de Gowex : SFR et la RATP ont en effet annoncé lundi l'ouverture du déploiement d'un réseau 3G au sein du réseau ferré d'île de France.
« L'objectif est un déploiement très rapide, avec dès l'automne des premières installations qui fonctionnent, et d'ici deux ans 75% du réseau métro et RER », a promis lundi Pierre Mongin, PDG de la RATP. « Nous pensons que la connectivité fait partie du service transport », a-t-il ajouté, soulignant la nécessité de préparer la disparition, supposément programmée, des réseaux 2G.
Le calendrier de déploiement prévoit que la 3G de SFR soit opérationnelle dès la rentrée 2012 autour des stations Châtelet et Gare de Lyon, couvrant aussi bien les quais et les tunnels que les trains. Les deux partenaires promettent ensuite la couverture de l'intégralité des stations de la ligne 1, ainsi que la majorité des gares des RER A et B, d'ici la fin 2013. Enfin, la totalité des stations de la RATP devrait être couverte d'ici la fin 2015. Le service se veut continu, des quais aux trains en mouvement.
Selon les termes de cet accord, la RATP mettra à disposition de l'opérateur les infrastructures déjà déployées par ses filiales Telcité et Naxos dans les stations et dans les tunnels. SFR viendra ensuite y raccorder ses propres équipements actifs. Ouvert aux trois autres opérateurs qui disposent de licences au niveau national, le contrat englobe aussi bien le déploiement de la 3G que celui de la 4G, dont le lancement commercial doit intervenir en 2013.
La RATP promet que les conditions tarifaires, basées sur le principe d'une redevance annuelle, seront identiques pour tous les opérateurs. Reste maintenant à voir si Orange, Bouygues Telecom et Free, également approchés, choisiront d'emboîter le pas à SFR, qui refuse de communiquer les modalités financières de l'accord.