Spoiler alert : l'effet est minime. Dans son dernier rapport, nPerf a comparé les performances des réseaux fixes et mobiles en France, avant et pendant le confinement. Pas de saturation à l'horizon, puisque les conséquences sur la qualité de service des opérateurs sont limitées, surtout sur le fixe.
Avec les mesures de confinement imposées en France, certains acteurs publics craignaient un potentiel engorgement du réseau Internet. Tant et si bien que le commissaire européen au Marché intérieur avait demandé aux services de SVOD de réduire la qualité de leurs vidéos. Peur justifiée ? Dans son rapport trimestriel, nPerf fait le point.
R.A.S. sur le fixe
La société lyonnaise a ainsi analysé l'évolution des performances des réseaux français, en comparant les chiffres de février à ceux de fin mars. Pour le fixe, elle s'est appuyée sur les tests de connexion réalisés sur son site.Sur cette partie, les résultats sont sans appel : selon le rapport, les utilisateurs n'ont eu aucune perte de qualité à déplorer, tant du point de vue des débits descendants que de la latence. Et le constat reste le même en s'attardant uniquement sur ceux disposant de la fibre. À vrai dire, certains opérateurs, à l'image de Bouygues Télécom ont même vu leur débit augmenter, entre février et mars.
Les réseaux mobiles un peu plus sensibles
Côté mobile, les données proviennent de l'application nPerf, disponible pour Android, iOS et Windows Phone, et qui permet de tester la qualité de la connexion de l'appareil.Dans cette catégorie, les connexions ont été un peu plus affectées. Par exemple, les débits descendants des réseaux mobiles ont en moyenne baissé de 10 %, entre février et mars. De même, le temps de chargement des pages web a connu un léger allongement en moyenne. Un impact notable, mais tout de même limité, offrant toujours des performances « très acceptables », d'après nPerf. Au contraire, les latences et temps de chargement des vidéos n'ont été que faiblement altérées.
Ces résultats ne surprendront certainement pas tout le monde. Au début du confinement, Arthur Dreyfuss, président de la Fédération française des télécoms, expliquait que les infrastructures étaient prévues pour tenir le coup. Tout en évoquant l'idée de brider certains sites gourmands en bande passante.
Certaines plateformes avaient d'ailleurs elles-mêmes choisi de limiter leurs débits, comme YouTube ou Netflix. Ces mesures ont-elles contribué à préserver les réseaux français ou étaient-elles simplement superfétatoires ?
Source : nPerf