Bouygues rappelle également que ses deux axes majeurs de développement sont l'innovation et le déploiement du réseau. A ce dernier sujet, O. Roussat ajoute : « Nous sommes un investisseur de long terme et non pas un entreprise de rendements. Nous avons investi l'équivalent de 3 porte-avions nucléaires dans le réseau. De même, nous lancerons très prochainement le très haut débit mobile, la 4G, dans une très grande ville française ».
Au sujet du réseau, Bouygues explique que l'opérateur utilise 17 000 sites pour son réseau et couvre 93 % de la population française en 3G (99 % de la population en 2G). S'adressant aux députés présents dans la salle, le responsable évoque également qu'une antenne-relais peut être « barrée. Un site c'est quoi ? C'est un site allumé ou utilisable ? Il est possible de mettre en place un site sans qu'il soit utilisé. Nous n'avons pas envoyé d'huissiers car ce n'est pas notre travail, c'est celui de l'Arcep, je n'ai donc pas mesuré la couverture mais je m'interroge si l'Arcep peut accepter qu'un opérateur constitue un réseau au rabais ».
Le dirigeant évoque ici le fait que deux syndicats d'opérateurs, les CFE-CGC et UNSA, ont récemment demandé au gendarme des télécoms de mener l'enquête pour déterminer si Free Mobile respecte bien ses engagements en termes de couverture réseau.
Olivier Roussat considère donc que le fait de passer un accord d'itinérance avec un autre opérateur au lieu de se constituer son propre réseau peut aboutir à « une distorsion de concurrence » entre opérateurs. Reste à connaître la position de l'Arcep sur le sujet. Le régulateur des Télécoms doit également être auditionné ce jour par l'Assemblée nationale.