Longtemps surnommé le « trublion des télécoms », Free peut se targer d'avoir su faire monter la pression autour de sa future offre mobile, toujours officiellement prévue pour le début de l'année 2012. « Je ne peux pas marcher dans la rue, prendre un taxi, déjeuner dans un restaurant sans que les gens m'interpellent et me posent des questions sur notre future offre mobile », raconte ainsi Xavier Niel, interrogé par le Figaro.
De cette offre Free Mobile, on ne sait pourtant rien de concret, si ce n'est que l'opérateur maintient la promesse formulée en 2008, selon laquelle il contribuera à diviser par deux la facture mobile des foyers français. Histoire de se prémunir de toute accusation de publicité mensongère, l'opérateur aurait fait déposer chez un huissier un catalogue du distributeur The Phone House datant de 2008.
Quels que soient les futurs forfaits Free Mobile, l'annonce de l'arrivée d'un quatrième opérateur sur le marché français a conduit les acteurs en place à réagir. Outre Orange, qui doit dévoiler la semaine prochaine son offre sociale Sosh, SFR et Bouygues Telecom ont tous deux lancés de nouvelles formules réduisant l'engagement du consommateur et multipliant les heures d'appel, dans un mouvement qu'il est difficile de ne pas considérer comme une réaction anticipée. Les opérateurs virtuels (MVNO) ne sont également pas en reste.
Jamais avare de sarcasmes lorsqu'il s'agit de la concurrence, Niel balaie ces efforts d'un revers. « B&You, une offre dont Bouygues a honte dans ses boutiques, reste chère et mal goupillée. Les offres de SFR, si elles sont Carrées maintenant, c'est qu'elles étaient de traviole avant ? », se moque-t-il avant de promettre que Free Mobile dispensera une offre simple, claire et transparente.
Numericable attaqué pour parasitisme
Un sens de l'humour sélectif ? S'il est prompt à se moquer de ses concurrents, Niel n'a manifestement pas apprécié l'entreprise de communication menée autour de ses forfaits mobiles par Numericable. Au début de l'été, celui-ci s'était en effet fendue d'une campagne baptisée La révolution du mobile, pour laquelle Free vient de l'assigner en justice. Révélée jeudi par PCInpact, la procédure aurait pour objet de faire valoir que le câblo-opérateur s'est rendu coupable de parasitisme, en exploitant le terme « Révolution » dans sa communication. Selon Iliad, la campagne de Numericable aurait ainsi pu induire les clients Free en erreur, en leur faisant croire que l'offre Free Mobile était enfin lancée. L'opérateur réclame 10 millions d'euros d'indemnités.