En juillet 2010, l'opérateur indiquait via son magazine AKTU qu'une nouvelle option payante concernant son service de Replay (la capacité de consulter depuis sa Box les programmes des chaînes après leur diffusion en télévision) serait mise en place.
Le service se présentait ainsi : Un pass est proposé en option. Il garantit un accès prioritaire aux programmes de toutes les chaînes entre 19h et 22h. (Pass Soirée 0,99€ et Pass Mois à 3,99 €).
Un pass prioritaire mais cependant pas obligatoire ni cantonné à la seule tranche 19-22h, précise Free sur son site. Contacté par nos soins, l'opérateur nous confirme que ce service est effectivement en place depuis juin 2010. Pourtant, un représentant d'une chaîne, en l'occurrence de France 2, a vivement critiqué l'attitude de l'opérateur. Interrogé dans le cadre d'une enquête réalisée par Arrêt sur images et baptisée « Replay sur Free : un embouteillage qui peut rapporter gros ? », il témoigne de son mécontentement, précisant être « révolté » par la situation.
La plupart des chaînes proposent en effet, dans le cadre du service Freebox TV Replay, gratuitement l'accès à leurs programmes. Toutefois, l'opérateur pourrait justifier cette priorisation par l'afflux important d'abonnés sur ce service de télévision de rattrapage et son éventuel désir de monétiser ce service proposé gratuitement, dans le cadre d'un abonnement Triple-Play classique.
Pour rappel, en décembre dernier, l'UFC-Que Choisir avait épinglé les pratiques de l'opérateur sur un sujet similaire, à savoir des difficultés pour accéder à YouTube. L'organisme précisait alors que 84 % des abonnés se plaignaient des problèmes d'accès au service de vidéos. Ledit rapport constatait également que la consultation de services de télévision de rattrapage restait problématique chez Free. Dans la foulée, le régulateur des Télécoms, l'Arcep, avait annoncé mener une enquête administrative sur la question. Pour le cas du replay et de France 2, reste à savoir si Free réagira à cette critique directe de la part de France 2 et relancer par là-même les interrogations sur ses pratiques en matière de priorisation de flux vidéos.
Mise à jour : comme nous l'a aimablement fait remarquer Arrêt sur Images, il s'agissait d'une enquête (et pas d'une émission comme nous l'avions écrit) et d'un représentant (et non d'une représentante) de France Télévision, corrections que nous avons apportées à l'article.