Test de la Freebox v6 : le Player

Frédéric Cuvelier
Publié le 19 janvier 2011 à 23h30

Test de la Freebox v6 : le Player

Tout comme le couple de la Freebox v5 HD, la Freebox Révolution se compose de deux boîtiers. Après le test du Server, voici maintenant celui du Player avec sa toute nouvelle interface et de ses capacités matérielles digne d'un petit « Netbook ». Des composants à l'interface en passant par les fonctionnalités Media Player et le lecteur Blu-ray, nous allons décortiquer toutes les nouveautés qu'offre ce fameux boîtier Player.

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Sommaire :

Les composants

Tout comme le Freebox Server, le Player est doté d'un port USB 2.0 en façade...
... qui est relié à l'un des deux ports à l'arrière de la box, le câble passant dans le pied du boîtier. Un disque dur connecté à l'un de ses ports sera accessible par le Player, mais ne sera pas visible sur le réseau. On aperçoit également le port eSATA, le port Ethernet Gigabit, les prises Peritel et HDMI 1.3 et la sortie optique SPDIF. Deux remarques : l'entrée antenne est dépourvu de sortie et on distingue sur la droite un port que certains reconnaitront.
Il s'agit bien d'un port RJ11, c'est à dire une entrée de ligne téléphonique. Un modem ? Nous le verrons plus tard. On distingue également un petit bouton qui sert à associer la box avec la télécommande.
Nous n'avons pas eu plus de mal à ouvrir le Player que le Server, qui nous laisse entrevoir un espace bien rempli : par le lecteur Blu-ray, à gauche, et par de nombreux composants, sur la droite.
Le lecteur Blu-ray est de type slot-in, de marque Hotlink, pour laquelle nous n'avons que très peu de repères. Ce lecteur est en principe capable de lire les CD-DA, CD-ROM, CD-R, CD-RW, DVD-ROM, DVD+-R, DVD+-RW, BD-ROM, BD-R, BR-RE. Il n'accepte que les Blu-ray zone 2 et ne supporte pour l'instant pas le mode 24p.
Tout comme le Server, le Player est équipé d'un ventilateur de marque Sunon qui possède les mêmes caractéristiques et génère donc des nuisances sonores similaires, et donc limités, comme nous l'avons vu lors du test du Server. Là encore, un caoutchouc entoure le ventilateur afin d'éviter la transmission des vibrations. Quant au flux d'air, il conçu de la même manière : l'air est extirpé des composants vers l'avant, alors que les aérations sont placées à l'arrière... Etrange.
Passons aux composants avec la seule puce qui nous présente pas d'indications précises. Mais c'est également la seule puce sur laquelle Xavier Niel s'est étendu durant la conférence, à savoir le Sodaville d'Intel. Il s'agit de l'Atom CE4150, un SoC simple coeur, dépourvu d'Hyper-Threading, gravé en 45 nm. Il est cadencé à 1,2 GHz et bénéficie de 512 Ko de cache de niveau 2. Il contient une puce graphique cadencée à 400 MHz (contre 200 MHz pour les CE4100 et CE4130) à même de décoder matériellement le H.264 notamment, et dispose d'un contrôleur mémoire. Ce processeur est nettement plus puissant que le STM 7105 utilisé par SFR dans sa NeufBox Evolution.
Pour soutenir le processeur dans son travail, Free a ajouté 8 puces de 128 Mo de DDR3-1333 gravées en 70 nm, pour un total de 1 Go de mémoire vive signée Nanya.
Souvenez-vous du port RJ11 présenté précédemment : cette puce Connexant (à gauche de la puce LinkCom) nous indique clairement qu'un modem est en place dans ce boîtier. Pour une connexion de secours ? Contacté par nos soins, le représentant de Free n'a pas voulu nous en dire plus...
Toujours côté réseau, c'est une puce Marvell (référence 88E1118R) qui est chargée d'assurer la connexion Gigabit avec le Server.
Enfin, même si les composants sont nombreux et semblent de qualité, cela n'empêche pas quelques ratés : on aperçoit ici clairement un joli strap qui nous permet de supposer un petit couac découvert sur le tard.


Pour résumer les nombreuses informations présentes dans ce diaporama, il faut rappeler :
  • que le Player s'articule autour d'une puce Sodaville d'Intel, identique à celle qu'on trouve dans la Boxee Box ou la Revue de Logitech (Google TV). Une puce bien plus puissante que les processeurs qui équipent les autres box du marché ;
  • que l'Atom CE4100 est épaulé par 1 Go de mémoire vive de type DDR3 ;
  • que la connectique de base ne comprend plus de sortie d'antenne, ni d'entrée vidéo, mais possède un port RJ11 dont l'utilité est encore inconnue. Il pourrait toutefois s'agir d'une connexion de secours.

Notez que Free n'a pas implémenté un système multitâche dans son Player, c'est-à-dire qu'il n'est pas question d'écouter la radio en surfant sur le Net. Autre remarque, contrairement à la NeufBox Evolution, on ne trouve pas ici de lecteur de cartes mémoire.

Concernant le décodage audio, le Player supporte le décodage Dolby Digital et DTS 2.0 via les sorties SPDIF et HDMI, et le DTS True HD via cette dernière uniquement (si la sortie SPDIF est désactivée). Le signal peut également transiter en « bitstream » et ce, sur les sorties HDMI et SPDIF, pour être acheminé sans décodage vers un amplificateur. Cependant, la gestion de ces paramètres audio semble être pour le moment un petit souci pour les techniciens de Free, puisque plusieurs bugs sont remontés par les freenautes cinéphiles qui ne parviennent pas toujours à obtenir le bon décodage. Petit bémol supplémentaire : alors que la Freebox HD permettait la diffusion simultanée du flux vidéo sur les sorties HDMI et péritel, il n'en est ici pas question. Ceux qui avaient pour habitude d'utiliser un transmetteur audio-vidéo pour diffuser un contenu sur plusieurs récepteurs seront désormais privés de cette fonctionnalité.

Toujours du côté de la connectique audio-vidéo, le Freebox Player se distingue par l'absence d'entrée, pourtant présente sur la Freebox HD. Est-ce la mort du pourtant révolutionnaire TV Perso, alias Armageddon ? Que nenni, puisque Free compte commercialiser en option un module spécifique. Un socle qui permettra de placer les deux box en position verticale sera également disponible. Aucun prix, ni date de disponibilité ne sont pour le moment communiqués.

Terminons avec cette partie matérielle avec quelques tests du Player, avec des mesures de consommation et de nuisances sonores.

Freebox Player
Consommation
Player en veille profondePlayer en veilleLecture d'une chaîne HDLecture d'un Blu-ray
4,8 W13,3 W17,3 W24,3 W

Globalement, la consommation de ce Player est plutôt élevée. Car si l'on peut tolérer que la lecture d'une chaîne HD ou d'un Blu-ray nécessite un peu de puissance (les mesures correspondent d'ailleurs peu ou prou à celles annoncées par Free dans la fiche technique de sa box), les valeurs mesurées en veille et au repos sont trop importantes. D'autant que rares sont les personnes qui vont mettre leur Player en veille (via un appui long sur le bouton on/off de la télécommande). Heureusement, une veille automatique est prévue et permet de limiter la casse.

Freebox Player
Nuisances sonores
Player en veille profondePlayer en veilleLecture d'une chaîne HDLecture d'un Blu-ray
35,3 dB(A) 35,7 dB(A)36,2 dB(A)38,7 dB(A)


Concernant les nuisances sonores, elles sont significativement plus faibles que celles du Server lorsque le boîtier est au repos. Après plusieurs heures d'utilisation en revanche, le ventilateur commence à se faire entendre davantage et pour cause, le radiateur qui surplombe l'Atom CE4100 est vraiment chaud. Enfin, la lecture Blu-ray occasionne sans surprise des nuisances sonores supplémentaires, même si elles sont moins gênantes, du fait d'un volume d'écoute souvent important qui cache les bruits du boîtier. Les mesures ont été prises à 10 cm face au boîtier, avec une pression acoustique de référence de 34,5 dB(A).

La télécommande

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Disons-le tout de suite, cette télécommande ne nous plait guère : son design, son toucher nous laissent circonspects. En revanche, il faut admettre que le produit semble bien fini, de qualité, comme l'atteste son poids. Quant à l'aspect technique, on ne peut qu'être admiratifs : gyroscope, accéléromètre, utilisant les ondes radio... Cette télécommande, sans aucun doute, est de bien meilleure qualité que celle fournie avec la Freebox HD et ses fonctions permettent notamment le contrôle du navigateur Web que nous évoquerons un peu plus loin. À noter que pour le moment, elle ne semble pas destinée à être utilisée pour le jeu. Autre regret : la disparition de la touche permettant de passer rapidement d'une chaine à l'autre.

Elle se synchronise avec le Player de façon très simple et le bouton situé derrière cette dernière permet d'effectuer de nouveau l'opération en cas de pépin... chose qui nous est arrivée, comme à d'autres. Dans le pire des cas, il suffira d'ôter et de replacer les trois piles AAA qui alimentent le périphérique. Notez que cette télécommande possède son propre firmware qui peut être mis à jour à distance par le Player. Pour l'instant, l'HDMI qui équipe la Freebox n'est pas compatible avec la norme CEC, ce qui signifie que vous ne pouvez pas profiter d'une mise en route simultanée de votre téléviseur et de votre Player. Toutefois, les équipes de développement de Free travaillent actuellement sur le sujet et la fonction de mise à jour du firmware de la télécommande pourrait alors être sollicitée.

En revanche, cet outil ne permettra pas d'ajouter une compatibilité infrarouge au Player, qui ne dispose d'aucun récepteur de ce type. Les télécommandes universelles sont donc inopérantes et Free n'a aucune intention pour le moment de commercialiser un tel produit.

L'interface du Player

Rien ne vaut une petite vidéo pour appréhender comment fonctionne l'interface du Player.


Développé par la société HKO Prod, l'interface du Player est clairement plus évoluée que celle présente sur la Freebox HD et ce d'autant qu'elle n'en est finalement qu'à ses balbutiements, comme le prouvent les nombreux bugs qui émaillaient encore hier soir cette interface, ou l'appel lancé sur Twitter par l'un des développeurs pour améliorer son travail. Notons d'emblée la bonne idée qui consiste à calibrer l'interface par rapport aux dimensions de votre écran : l'opération s'avère simple et efficace.

Le principe de l'interface du Player est identique à celui qui anime le CrossBar de Sony : des menus principaux accessibles sur une ligne, tandis que les sous-menus sont placés à la verticale. Cela offre une navigation simple et rapide. Si tant est que l'interface soit fluide. Heureusement c'est bien le cas, même si nous aurions aimé encore un peu moins de saccades dans les déplacements des différents écrans. Notez que le fond d'écran est personnalisable (il faut importer une image dans le dossier consacré du disque dur du Server et la définir comme fond d'écran) et que les icônes et leur ordre devraient pouvoir être modifié, fonction qui n'est pour le moment pas disponible.

Les différents menus sont clairs, bien distincts et centrés sur le menu Télévision, sur lequel on arrive à chaque démarrage. Il en va de même au niveau de la télévision justement, puisque l'on arrive systématiquement sur la première chaîne. Pour info, la Freebox HD se relançait sur la dernière chaîne visionnée.

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Parmi les nouveautés de l'interface dédiée à la télévision, on trouve un guide des programmes certes novateur, clair, riche et complet (150 chaînes), mais qui souffre toutefois de quelques défauts. Son affichage manque tout d'abord de fluidité, et s'avère notamment ralenti par l'apparition d'une publicité envahissante sur le côté droit de l'écran, sur les chaînes comme TF1 ou M6. Il est possible de disposer, pour un horaire précis, des programmes diffusés sur plusieurs chaines, mais l'opération est relativement complexe et passe par l'écran de filtres.

Il est en effet possible de filtrer ce guide des programmes par thème (film, docu, sport, divertissement...) nous est apparue excellente et pallie en partie le problème évoqué plus haut. Elle se fait malheureusement au détriment du système de favoris, qui a disparu de cette interface. Notez par ailleurs la disparition des chaînes 3D de ce guide des programmes. Elles sont pourtant bien présentes (via le choix de la qualité de la vidéo), mais la mention 3D manque...

Le PIP (Picture in Picture) fait son apparition sur cette interface. Le principe ? Lorsque vous lancez le guide des programmes, une petite image (en bas débit) s'affiche pour diffuser le programme en cours sur la chaîne consultée. Malheureusement, si la présence d'un PIP est une bonne idée en soi, son intégration s'avère particulièrement mal pensée. En effet, la longue colonne du guide des programmes et la taille de l'affichage PIP envahissent l'écran. Au final, cette fonction devient simplement consultative.

On regrette également la disparition de la mosaïque accessible avec la touche 0, une mosaïque qui devrait toutefois renaitre de se cendres rapidement, étant donné la réaction des freenautes. Autre grief de mécontentement : des reliquats de l'ancienne interface subsistent çà et là, dans le menu TV Perso, sur le répondeur, sur les télésites... Cela laisse une certaine impression d'une sortie quelque peu précipitée. En revanche le zapping, agrémenté d'un léger fondu noir, est quant à lui relativement fluide.

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L'univers Radio (comme on l'appelait jadis) conserve les traces de l'ancienne interface


Parmi les principales nouveautés apportées par cette interface, on peut évidemment citer le partenariat avec Allociné, qui permet au Player d'afficher de nombreuses informations relatives à un programme : fiche du film, des acteurs, avis des spectateurs... Ce ne sont pas moins de 80 000 fiches de films et 7 000 fiches de séries dont dispose la Freebox. L'appel s'effectue à partir du nom de la vidéo visionnée. Ce choix (le seul possible à notre sens) implique quelques ratés : sur un épisode de Dr House, la fiche présentée concernait House II, un film d'épouvante...

En vrac, signalons l'apparition d'un nouveau mode d'affichage, le mode anamorphique, qui permet de regarder un DVD spécifié « écran large anamorphique » sur la totalité de votre écran sans avoir une image déformée (Pan Scan) ou tronquée (plein écran). Le choix des langues et des sous-titres diffusés sur la TNT fonctionne parfaitement et les différents réglages opérés sur les chaînes sont désormais conservés après redémarrage de la box. C'est heureux, car le choix de privilégier systématiquement les chaînes HD pénalisait significativement les freenautes dont le débit est trop faible pour recevoir correctement ces chaines.

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Les réglages sont nombreux et possèdent un menu dédié. Malheureusement, tous ne sont pas encore efficaces.


Le contenu délinéarisé est bien présent sur cette interface (VOD, catch up tv) alors qu'aucun lien vers YouTube ou Dailymotion n'est pour le moment au programme. Notez enfin la présence inédite de deux codes de sécurité différents, l'un permettant le contrôle parental quand le second est prévu pour l'achat de vidéos.

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Les enregistrements

Il y a beaucoup à dire sur les fonctions d'enregistrement du Freebox Player. Tout d'abord, il est pour le moment impossible d'effectuer la moindre opération (enregistrement ou Time Shifting) sur les chaines issues du tuner TNT. Cela fonctionne en revanche sur la TV par ADSL. Notez que nous préférons à ce propos utiliser le terme anglais de Time Shifting plutôt que le très français « contrôle du direct », puisque la Freebox n'est pas à proprement parler équipée du contrôle du direct, comme l'est la NeufBox Evolution de SFR. Cette dernière permet en effet de naviguer constamment dans un flux sans avoir à appuyer sur pause. Pratique pour revoir une action lors d'un match de foot par exemple ! Sur la Freebox, il est par ailleurs impossible également de mettre en pause un programme, d'utiliser d'autres fonctions du Player (le navigateur par exemple) et de revenir au programme. Cela ne fonctionne pas.

Autre bémol à propos de cette fonction de Time Shifting : le retour au direct, qui se faisait simplement via la touche « Stop » de la télécommande de la v5 (ou encore en changeant de chaîne) est ici plus complexe : il faut passer par le menu pour y accéder. C'est certes une sécurité, mais à la longue, cela peut devenir irritant. De même, aucune touche d'accès rapide ne donne un accès instantané aux enregistrements : il faut passer par le menu dédié dans l'interface du Player. En revanche, dans le cadre d'un abonnement multi-TV (un boîtier HD sans disque dur vous sera fourni, et non un second Player), il vous est possible de mettre en pause un programme sur un Player et de relancer la lecture sur un autre boîtier.

Le module d'enregistrement est quant à lui tout encore très perfectible, malgré une nette amélioration observée après la mise à jour du 18 janvier. Il reste impossible d'éditer une opération programmée, impossible de rendre un enregistrement récurrent, aucune indication sur la taille du fichier... Pire, l'interface de programmation ne bénéficie même pas du clavier virtuel dont dispose le navigateur Internet : il faut encore utiliser les touches de la télécommande pour entrer le nom du programme. Archaïque ! Cet outil a tout simplement régressé par rapport à ce qui existe sur la Freebox HD, et espérons que les développeurs de chez Free corrigeront rapidement ces approximations. Notez par ailleurs que l'enregistrement n'est pas possible sur l'espace Canal+. En revanche, la possibilité de lancer un enregistrement distant reste d'actualité.

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Aucune trace de TF1 et M6 dans ADSLTV


L'enregistrement de deux flux simultanés est possible, mais le Player affiche un avertissement de conflit afin de prévenir l'utilisateur que cette opération peut rendre la qualité des deux enregistrements moindres, notamment pour ceux qui ne bénéficient pas d'un débit suffisant. Nous avons également tenté sans succès d'utiliser un disque dur connecté au Player en USB pour effectuer un enregistrement. À noter enfin que le multiposte est toujours d'actualité et que Free redirige les flux TNT de TF1 et M6 pour les faire apparaître dans les chaînes disponibles en multiposte. Nous n'avons toutefois pas observé cette nouveauté sur la dernière version d'ADSLTV.

Le navigateur Web

Là aussi, nous vous avons concocté une petite vidéo pour que vous vous fassiez une idée précise de ce que donne le navigateur intégré au Player.


L'une des grandes nouveautés du Freebox Player est son navigateur Internet. Développé en interne et basé sur le moteur de rendu webkit, il est pour l'instant dépourvu de Flash. Chez Free, on se contente de nous dire que le processus est en attente de certification, sans nous donner de date. Xavier Niel avait pourtant affirmé que son navigateur était capable d'aller sur tous les sites. Affirmation pas complètement fausse, mais pas complètement honnête non plus. Concernant la navigation, elle est relativement fluide, mais pâtit de la difficulté à maîtriser le pointeur de la souris, c'est-à-dire... la télécommande. Le procédé est trop imprécis, et ce, malgré une calibration du dispositif (il suffit de poser la télécommande sur une surface plate). Bon point en revanche pour le pointeur, qui se borne bien aux limites de l'écran.

Si le clavier virtuel permet une saisie plus rapide que le mode télécommande, on doit malheureusement s'y reprendre à plusieurs fois pour effectuer une recherche : dès que l'on appuie sur la touche OK, le pointeur bouge inévitablement. Heureusement, le Player accepte un grand nombre de claviers / souris sans fil. Nous avons tenté d'installer un kit relativement exotique avec succès. Une souris Microsoft équipée d'un gyroscope nous a également donné entière satisfaction. Conscient des difficultés de saisie, Free propose une fonction de proposition : tapez « fac » et un lien vers Facebook apparaît aussitôt.

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Le client mail Zimbra est également accessible sur le Player


Le navigateur propose en outre une gestion des favoris, une fonction de zoom, un historique. Aucune présence d'un contrôle parental en revanche. Enfin, un client Zimbra est également disponible et permet la consultation des mails d'un compte Free. Le tout fonctionne plutôt bien, mis à part si vous avez le malheur d'indiquer un mot de passe commençant par un 0... Un bug connu des développeurs Free et en cours de correction.

Media Player, Blu-ray

Le lecteur Blu-ray et, dans une moindre mesure, le Media Player, sont deux autres nouveautés présentées avec fierté lors de la conférence de presse du 14 décembre 2010. Commençons par le Media Player, qui a de fait évincé feu le Freeplayer. Son principal défaut durant nos tests a été son incompatibilité patente avec le serveur IPnP de Windows 7 (de Windows Media Player, plus précisément). Avec le logiciel PS3 Media Server, nous n'avons rencontré aucun problème et avons pu profiter :
  • d'un diaporama photo bien fini : la fonction pivot, utilisable avec les touches haut et bas de la télécommande, est particulièrement fluide et le diaporama en mode vignette est très sympathique. En revanche, le temps de chargement des photos est relativement long et l'interface ne propose pas les données Exif contenues dans les clichés (tout juste dispose-t-on de la définition de l'image et de sa taille sur le disque).
  • d'un lecteur vidéo capable de reprendre une vidéo et de lire les sous-titres inclus dans les MKV, mais pas ceux associés à des fichiers. Aucune possibilité n'est offerte de recaler les sous-titres dans le temps (pour les synchroniser avec la vidéo) ou de choisir leur taille ou leur couleur, alors que ces options sont disponibles sur certains boîtiers multimédias. Tout juste peut-on choisir d'afficher ou non un fond derrière les sous-titres. Tous les fichiers que nous avons testés ont été lus sans souci sur la Freebox ;
  • d'une navigation fluide dans les fichiers, y compris dans des fichiers volumineux au bitrate important, via les touches numériques de la télécommande (1 pour 10% de la vidéo, 40 pour 40%...) ou via les boutons de sauts rapides (« et ») ;
  • d'un lecteur audio dont l'interface originale (les titres des morceaux de l'album défilent sur l'écran, le titre lu étant au premier plan, le plus éloigné dans la liste étant au dernier plan) ne fait pas oublier l'absence de fonctions de filtre, de tri ou de recherche. Les fonctions de répétition et de lecture aléatoire sont en revanche de la partie.
  • de l'accès à un disque externe branché en USB, même si la détection de ce dernier nécessite parfois un peu de temps et un rafraîchissement de la page.
  • d'un déplacement simple et rapide dans les dossiers, notamment grâce aux touches gauche et droite de la télécommande, qui correspondent à des fonctions haut de page et fin de page.
Le tout nous a paru plutôt fluide et ne souffre pas de bug particulier, hormis cette incompatibilité avec le serveur UPnP de Windows.



Concernant le lecteur optique maintenant, nous sommes parvenus à lire sans souci un CD audio classique, un CD audio gravé, un DVD classique, mais notre DVD gravé n'est pas passé. Le lancement de tous ces supports optiques se fait avec plus ou moins de difficultés. Le lecteur du Player nécessite qu'on pousse sans hésiter sur le CD, le DVD ou le Blu-ray pour que ce dernier soit avalé correctement. Cela évite également que le lecteur émette un bruit assez peu rassurant. En outre, il arrive que le support ne parvienne pas à être éjecté. Au final, il suffit de redémarrer la box « player » pour entrainer l'éjection automatique du support. Concernant le processus d'éjection encore, il est regrettable de devoir retourner sur l'interface générale du Player pour finalement repasser dans le menu Blu-ray et éjecter le disque (aucun bouton de prévu sur la télécommande).

Concernant la lecture de Blu-ray, elle ne nous a pas posé de problème, et la navigation dans la vidéo ou le chapitrage fonctionnent très bien. On note en revanche l'absence de mode 24p, pourtant pris en charge par l'Atom CE4150. Il est également intéressant de noter que si la lecture de Blu-ray est impossible via la Péritel (une telle connectique est dépourvue de procédé HDCP, nécessaire à la lecture de contenus protégés comme les Blu-ray), la lecture de DVD est également exclue via cette connectique. Notez enfin que le lecteur optique, le tuner TNT et le Media Player continuent de fonctionner si votre ligne subit une avarie. En revanche, tout est perdu si en cas de redémarrage du Player, le Server est injoignable.

Jeux et Freestore

On termine cette description du Freebox Player par le menu Freestore. Ce paragraphe sera bien plus court que les précédents, puisque ce service, tout comme celui des jeux vidéo, n'est pas encore actif. À propos de jeu, notre gamepad ne nous est toujours pas parvenu, une semaine après la réception de nos Freeebox.

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Concernant le Freestore, il devrait contenir à la fois des applications gratuites et payantes. Free mettra à disposition des développeurs un kit de développement. Les plus courageux pourront utiliser le C ou le C++ et les bibliothèques OpenGL, les un peu moins courageux coderont en Javascript, et les autres pourront utiliser une interface Web. Pour le jeu, c'est Elixir qui sera utilisé. Le fait d'utiliser une architecture de type x86 pour son Player et la vaste communauté de « Freenautes » vont probablement permettre de faire grossir ce Freestore de manière rapide, même si nous ne connaissons pas encore les modalités de publication et de rétribution des développeurs. Il nous reste donc à patienter...

Au niveau des jeux, Free a d'ores et déjà établi un partenariat avec Gameloft. L'éditeur a déjà développé 5 jeux pour la Freebox : Asphalt 5 et Let's Golf sont offerts, Real Football 2011HD, NOVA et Uno seront proposés pour un prix encore inconnu. Difficile de connaître les ambitions de Free en la matière de jeux. Les contraintes de développement et l'obligation de passer par un éditeur, notamment, détermineront en partie l'avenir du jeu sur Freebox. Il n'en reste pas moins que les démonstrations réalisées lors de la conférence de presse étaient surprenantes. Notez enfin que la Freebox accepte les manettes de type HID, comme celles équipant la Xbox 360. Une bonne nouvelle. Déception en revanche : les émulateurs quittent la Freebox... pour mieux revenir ? L'avenir nous le dira.

Enfin, évoquons un moment les futurs applications mobiles développées par Free pour iPhone / iPad, puis pour Android. Le Freebox Connect sera disponible d'ici quelques jours et nous vous proposerons bientôt un aperçu en vidéo des fonctionnalités de cette application.

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