SFR a annoncé et immédiatement proposé mi novembre un nouveau « décodeur TV avec Google Play ». Destinés en premier lieu aux 25% de foyers qui ne sont pas éligibles à l'IPTV, les 15 000 premiers appareils se sont retrouvés en rupture de stock en quelques jours (le 5 décembre). Frank Cadoret, directeur exécutif du groupe, a reconnu que la demande avait été sous-estimée. Mais une nouvelle cargaison a été livrée aujourd'hui et certains clients pourront à nouveau souscrire à partir de demain. Au total l'opérateur en a commandé 500 000 à son fournisseur.
À la fois pour les éligibles et les non-éligibles
Ce nouveau décodeur, raccourci « box Google » par les représentants de SFR, est donc un décodeur dit over-the-top (OTT), empruntant Internet plutôt qu'une infrastructure IPTV spécifique. Tout comme le décodeur Tevolution de Numericable ou La box de Videofutur avant lui, il fonctionne chez ceux qui ne disposent pas d'un débit suffisant pour les décodeurs précédents et/ou avec les lignes non dégroupées.S'il requiert sur le plan administratif un abonnement à une offre d'Internet fixe maison, techniquement il fonctionne d'ailleurs avec n'importe quel fournisseur d'accès à Internet, ou même avec la connexion cellulaire (3G ou 4G) partagée par un smartphone.
Convergence
Et si l'interface est en apparence similaire à celle du décodeur évolution, la plateforme est en réalité plus proche des services que l'opérateur propose sur mobile. Il faut dire que l'appareil repose sur la variante Android TV (anciennement Google TV) d'Android 4.2, et que le centre de développement d'applications mobiles de SFR de Grenoble a activement contribué à sa conception.Pour l'heure il permet de recevoir les chaînes de la TNT par le biais d'une antenne TNT, en attendant que SFR ne renégocie (en raison d'un DRM différent) pour diffuser les chaînes de télévision par Internet. Il compte tendre vers le même bouquet en OTT qu'en IPTV. Attendue au mois de mai ou de juin, la télévision par Internet requerra un débit minimal de 1 Mb/s (contre 3 en IPTV) et on retrouvera strictement la même diffusion à débit adaptatif (ABR) que sur mobile. Il n'y aura donc pas de haute définition. Le contrôle du direct (timeshifting) quant à lui ne sera proposé que dans un second temps, « courant 2014 ».
Pour ce qui est du replay, de la vidéo à la demande et de la SVOD en revanche, les services sont déjà en place : on retrouve le rattrapage des mêmes chaînes que sur les décodeurs traditionnels, et les abonnements de vidéo à la demande souscrits sur fixe et sur mobile sont portés (y compris Canalplay lorsque c'est l'Extra retenu dans le cadre d'un forfait Carré).
Le meilleur de deux mondes
On retrouve enfin les fonctionnalités et les services de Google, tels que le moteur de recherche unifié (qui privilégie les services de SFR), la reconnaissance vocale, le navigateur Internet Chrome, YouTube, Google Play Film et Musique... et le Google Play Store, qui permet d'installer de nombreuses applications supplémentaires, à commencer par un lecteur multimédia abouti tel que XBMC.Fluide et réactif, l'appareil fabriqué par LG est propulsé par une puce ARMv7 Marvell, sans plus de précision, associée à 2 Go de mémoire de stockage (dont 1,8 disponible). La connectique comprend un port Ethernet et du Wi-Fi N, pour la connexion au réseau, deux ports USB, pour la connexion d'un support de stockage ou de périphériques standards (clavier et souris, manette ou même webcam), une sortie HDMI mais aussi une entrée HDMI.
Loué 3 euros/mois, sans engagement et sans dépôt de garantie, le « décodeur TV SFR avec Google Play » sera à nouveau proposé demain aux abonnés non éligibles à la télévision. Il le sera dans un second temps à ceux qui y sont éligibles, chez qui il pourra compléter un premier décodeur (mais pas le remplacer), d'ici « 2 ou 3 semaines ».
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