Un client septuagénaire, mécontent de l'installation de sa fibre optique, n'a pas trouvé mieux que de séquestrer le technicien. Il a été condamné.
Disons-le d'emblée : il y a le bon et le mauvais moyen de manifester son mécontentement. L'homme de 77 ans dont nous allons parler réside à Boulogne-sur-Mer. Et il n'a semble-t-il pas choisi la bonne option, c'est le moins que l'on puisse dire, en décidant de séquestrer le technicien venu installer la fibre optique chez lui.
Un technicien qui a fait le maximum pour montrer sa bonne foi
Les faits, cocasses, ont été rapportés par nos confrères de La Voix du Nord. N'arrivant pas à localiser le logement du client, le professionnel a pris le temps de demander à une voisine de lui indiquer la direction du lieu d'intervention. Tout de suite, le ton est donné par la dame : « Vous vous rendez là ? Bon courage ». Ambiance !
C'est donc avec un petit retard que le technicien arrive chez l'abonné qui, pas franchement rassuré, ferme la porte à clé derrière lui. Le professionnel peut néanmoins sortir une première fois de chez le client, devant procéder à des raccordements à l'extérieur du logement.
En guise de bonne foi, et après un petit temps de négociation, il laisse une grande partie de son matériel – valant des milliers d'euros – chez le client, histoire de lui faire comprendre qu'il ne va pas s'enfuir avant le raccordement définitif.
Un septuagénaire au casier judiciaire bien fourni
Les choses se gâtent ensuite. En revenant au domicile du client, celui-ci ferme à nouveau la porte à clé, ce qui provoque chez le technicien une certaine inquiétude, la situation devenant tendue. L'homme de 77 ans se plaint alors de l'installation, dont il n'est pas satisfait. Il menace le technicien d'un couteau, ce qu'il réfutera après coup.
Paniqué, le professionnel ne voit qu'une solution : s'échapper par la fenêtre. Fort heureusement, l'appartement n'est situé qu'au premier étage. Le saut lui vaudra néanmoins une incapacité de travail de trois jours.
S'il a réfuté la menace à l'aide d'un couteau, le client mécontent a bien reconnu le grief de la séquestration. Il a été relaxé des menaces avec usage d'arme par le juge, mais a en revanche été condamné à cinq mois de prison ferme pour avoir séquestré le technicien. Le septuagénaire avait un passif, avec pas moins de 18 mentions sur son casier judiciaire. Cela ne l'a sans doute pas aidé.
Source : La Voix du Nord