© Airbus
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Airbus vient de remporter un contrat sur quatre ans portant sur les communications par satellites pour les missions civiles et militaires de l’Union européenne et de ses États membres. De quoi renflouer les caisses alors que la firme est frappée de plein fouet par la crise liée au coronavirus

Depuis 2012, le projet EU SatCom Market, opéré par l’Agence européenne de défense (AED), offre une capacité de communication satellitaire à ses États membres et contributeurs. 

Fournir des services satellitaires pour les États membres de l’UE

Avec ce nouveau contrat, les États membres de l’Union européenne pourront « centraliser leurs besoins en matière de communication par satellite et obtenir un accès plus coordonné, plus économique et plus efficace à ces services », détaille Airbus dans un communiqué. 

Pouvant être déployés à l’échelle mondiale, ces services de communication sont utilisés dans de nombreux domaines, rappelle le constructeur, notamment « pour les missions européennes civiles et militaires de maintien de la paix et de la sécurité, ainsi que dans les missions de développement et de coopération technique et économique ». Ils sont d’ailleurs exploités par les forces armées des États membres de l’UE. 

Pour l’obtention de ce contrat, Airbus s’est associée à Marlink, l’un des leaders mondiaux de communication par satellite pour la navigation maritime. Le constructeur aura pour mission de fournir des solutions de « communication par satellite (dans les bandes de fréquences C, Ku, Ka et L), de vendre et de louer des terminaux », mais aussi « de fournir des solutions clés, en particulier sur les théâtres d’opérations extérieures ». 

Airbus souffre grandement de la mise à l’arrêt du secteur aérien

À hauteur de plusieurs dizaines de millions d’euros, ce contrat tombe à point nommé pour Airbus, qui subit une véritable descente aux enfers, victime collatérale de la pandémie de COVID-19. Le constructeur a en effet annoncé une perte de 481 millions d’euros au premier trimestre 2020, contre un bénéfice de 40 millions d’euros sur la même période en 2019. 

Livrant beaucoup moins d’appareils en ce début d’année, l’entreprise a été contrainte de freiner sa production tandis que 10 000 de ses salariés risquent le licenciement économique, en raison de ces pertes financières. 

Source : Airbus