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Une très grande partie des agents de l'État ne disposent toujours pas du matériel et plus globalement des moyens nécessaires pour se connecter à distance à leur poste de travail. Un retard qui pousse les pouvoirs publics à annoncer des mesures.

Crise de coronavirus oblige, les agents de l'État, comme les salariés du secteur privé, ont été contraints de rapidement s'adapter pour maintenir un certain service à destination des administrés pour les uns, et des clients pour les autres. Au niveau de l'État, ce fut bien compliqué ces derniers mois. Jeudi, la direction interministérielle du numérique (DINUM) a donné une conférence de presse durant laquelle elle a annoncé la création d'un « sac à dos numérique », pour préparer l'avenir.

85% des agents sous-équipés pour le télétravail

Il s'agit, pour la DINUM, de proposer un ensemble de services qui accompagneront les agents publics de l'Administration sur le chemin du télétravail. 85% des agents de l'État n'ont en effet pas les moyens de se connecter à distance à leur poste de travail.

« On s'est retrouvé du jour au lendemain avec quelques centaines de milliers d'agents chez eux, là où les réseaux et les plateformes d'accès à distance étaient plutôt dimensionnés pour quelques dizaines de milliers de connexions simultanées », a expliqué Nadi Bou Hanna, le directeur interministériel du numérique, au moment d'évoquer la situation des agents durant le confinement.

C'est en juillet et dans le cadre du programme Tech.gouv que la DINUM a commencé à dénicher et labelliser des solutions technologiques, qui seraient mises à disposition des différents ministères, peu importe la situation logistique de l'agent. Avec l'objectif de se doter d'un portefeuille de 50 à 80 services d'ici fin 2022.

L'État veut propulser ses solutions auprès de ses agents

De quoi sera composé ce sac à dos numérique, par exemple ? D'abord, l'important est d'y inclure un service de visioconférence. La base du télétravail collaboratif. La plateforme utilisée par l'État pendant le confinement, Webconf, a très vite été sollicitée. Capable d'héberger jusqu'à cent visioconférences en simultané, elle n'est accessible qu'aux agents publics, et doit encore grandir.

Le second service, lui, opère des fonctionnalités de messagerie instantanée, toujours uniquement accessible aux agents de l'État. Bien aidé par la crise, Tchap, lancé l'année dernière, a atteint la barre des 160 000 utilisateurs à la fin de ce mois d'août. Le service est désormais utilisé par des personnels de l'Assurance-Maladie, de l'APHP ou de la métropole du Grand Lyon.

Enfin, l'État, qui veut mettre un point d'honneur à ne pas migrer vers la suite de Microsoft, Office 365, a développé deux espaces numériques hébergés dans le Cloud, à l'initiative de PME françaises, pour proposer différents outils bureautiques.